Puisqu’aucune des 20 plus grandes banques européennes n’est alignée avec une trajectoire 1,5°C, nous les appelons aux côtés de plusieurs ONG, dont Mellemfolkeligt Samvirke / ActionAid Denmark, The Sunrise Project Inc. et Urgewald, à revoir d'urgence leurs politiques pétrole et gaz.
Cela fait suite aux conclusions de notre nouveau rapport [1], dans lequel nous avons analysé les financements à l’expansion pétrolière et gazière et les politiques sectorielles de ces 20 banques. Celui-ci révèle également que :
1️⃣ Les banques européennes empêchent toute chance de #TransitionEnergétique en continuant de soutenir l’expansion fossile. Depuis 2021, elles ont participé à 982 nouveaux deals avec des développeurs pétro-gaziers. Elles leur ont ainsi fourni plus de 200 milliards de dollars au total entre 2021-2023.
Les banques britanniques dominent le classement : Barclays a participé à 334 deals et HSBC à 290 depuis 2021. Quant aux banques italiennes Intesa Sanpaolo et UniCredit, elles ont même augmenté leurs financements à l’expansion pétro-gazière.
2️⃣ Soutenir ces majors, ce n’est pas soutenir la transition : en analysant les flux financiers destinés aux 6 plus grandes compagnies pétro-gazières européennes bp, Eni, Equinor, Repsol, Shell et TotalEnergies, notre rapport montre qu’en moyenne, 72% des financements à ces entreprises sont allés à leurs activités fossiles entre 2021 et 2023. De plus, aucune d’entre elles ne peut être considérée comme "en transition", puisqu’elles poursuivent toutes une stratégie d’expansion fossile, à rebours de la science climatique. [2]
3️⃣ Les politiques sectorielles des banques européennes doivent être renforcées car, actuellement, elles n’empêchent pas les nouveaux financements à l’expansion fossile :
- si 11 des 20 banques analysées ont des politiques concernant les financements de nouveaux champs pétroliers et gaziers, seules 4 d’entre elles restreignent leurs financements aux #entreprises développant de nouveaux champs ;
- si les engagements de BNP Paribas et Groupe Crédit Agricole concernant les obligations des entreprises développant de nouveaux champs sont une étape importante que les autres banques comme Groupe BPCE et Société Générale, doivent urgemment franchir à leur tour, ils restent incomplets ;
- enfin, aucune des 20 banques - hormis La Banque Postale - n’a de politique excluant aussi les développeurs de terminaux de gaz naturel liquéfié (#GNL).
Des résultats inquiétants alors qu’à partir de 2025, les banques européennes devront publier des plans de transition, incluant à la fois leur impact sur le climat et leur exposition aux risques qui y sont liés.
📢 Afin de s'assurer que ces rapports ne deviennent pas un outil de #greenwashing, nous appelons les régulateurs à faire de l'arrêt du financement de l'expansion pétrolière et gazière un critère strict pour les plans de transition, et à s'assurer que les superviseurs ont les moyens de veiller au respect de ce critère.
ReCommon BankTrack