Osons la relation

“Anne-Paule, tu es une funambule. La manière dont tu nous poses des questions, dont tu animes le groupe nous permet de rester sur le terrain.” J’ai une immense et double gratitude pour cette simple phrase. Ma première gratitude vient d’un sentiment de reconnaissance, car souvent au coeur d’une animation, d’un groupe de paroles, d’un Groupe d’Analyse de Pratiques, je me vois comme une funambule. Ecouter, aller en profondeur, poser la question d’après, me taire, tenir le silence, dire quelques mots, me taire encore, attendre, reprendre, mettre des précautions, écouter encore… Comme pour les funambules, il y a un risque celui d’aller trop loin, trop vite, à côté… la plus grande conséquence est de perdre le lien avec la personne ou le groupe écouté. Ma seconde gratitude pour cette phrase, est pour la deuxième partie “nous permet de rester sur le terrain.” Si j’ai renforcé dans les dernières années ce muscle de l’équilibre dans l’écoute profonde, c’est pour être au service des acteur.ices de terrain. Ouvrir pour elles et eux un lieu de paroles, de sens, de recherche, d’échanges, de silence, de paix, de recul, de repos, de questionnement, de partage, de profondeur, de légèreté. Ouvrir un espace de paroles pour qu’elles et ils s’en saisissent, parlent, partagent, ressentent, échangent et se régénèrent. Pas pour agir coûte que coûte, pas non plus pour s’engager aveuglément, surtout pour prendre soin, mettre du lien, faire du bien. Alors quand L. participante du GAPP, m’a dit ces quelques mots à la fin d’une rencontre avec des lourdeurs, de la profondeur, du soutien et de l’intensité, des énergies fluides ont traversé mon corps, mon coeur et mon esprit, pour venir se faufiler dans ma colonne vertébrale et me faire ressentir l’alignement, la reconnaissance puis est venue la gratitude. Cette compétence de funambule, je ne suis pas la seule à la muscler, la vivre et la connaître. Je la partage avec mes collègues animateurices, facilitateurices, accompagnateurices, coach … Vive le funambulisme quand il est au service des autres, du vivant, du soin, du lien ! #coaching #lehavre #engagement #relation #lienetsoin

Cher réseau, Peu de temps pour élaborer de grandes idées, donc je partage une lecture fort intéressante : un sondage sur le regard que portent les jeunes sur le monde du social / travail social. " 65% jugent ces métiers peu rémunérateurs, 51% peu attractifs. (...) Quant à l’équilibre vie pro/perso, il semble illusoire pour 42% des sondés." "80% le jugent « fragilisé », un chiffre qui monte même à 86% chez les 16-18 ans. Plus inquiétant encore, 73% estiment qu’il est « peu reconnu et valorisé par la société »." "62% des jeunes jugent le secteur « peu efficace »." "L’enquête pointe du doigt la méconnaissance des différents métiers du social. (...) Cette méconnaissance n’est pas anodine. Elle traduit un manque criant de visibilité et de valorisation de ces professions dans l’espace public. Comment susciter des vocations pour des métiers dont on ignore jusqu’à l’existence ? Ou dont on en a une image dévalorisante ?" "Ce fait est confirmé par un agent de pôle emploi que j’ai pu récemment interroger. Il ne s’explique pas pourquoi, selon lui, plus personne ou presque ne s’intéresse aux métiers qui font des liens et qui s’intéressent aux autres. « les gens fuient littéralement les métiers de contact ». (...) Les plus jeunes préfèrent me dit-il, travailler sans être en contact avec les autres. Faire sa journée devant son ordinateur et cela suffit." Ca, ça s'appelle un effet miroir ! Et c'est toujours intéressant de se rendre compte de l'image qu'on renvoie pour travailler dessus. Et clairement, à l'intérieur on y travaille, c'est long, fastidieux parfois, et riche souvent ! Il y a tout de même une question de moyens financiers pour aller plus loin, enrichir au sens figuré - et propre aussi ;) - notre secteur, et continuer nos missions. Extraits de l'article : "Le désarroi d'une jeunesse, quand le social n'attire plus." www.dubasque.org. Merci encore et toujours Didier Dubasque pour votre regard percutant, riche et toujours clairvoyant ! #social #solidarité #association #recrutement #sens

Bonjour à toutes et tous ! Quand Alexandra GENTIL m'invite à parler de la #relation, ça donne ça ! Un chouette épisode de podcast 😉 que je vous invite à écouter. Ma première #interview en #podcast ! A bon entendeur... Salut ! Anne-Paule #management #accompagnement #émotions #responsabilités

La vérité sort de la bouche des enfants 😍

Cette formation, c’est l’histoire de tous.tes les professionnel.les du lien, de l’accompagnement, du soin, de la relation, qui se demandent souvent quel est ce sentiment, qui leur colle à la peau, à quoi il sert à part leur faire perdre confiance et comment pourraient-ils s’en débarrasser ? Cette formation ce n’est pas une baguette magique, c’est une ballade dans un sentiment qui englue et fait perdre tout pouvoir d’agir, mais qui derrière la paralysie, cache aussi ses propres possibles. Cette formation s’ancre aussi un peu dans mon histoire de professionnelle, un jour où j’ai compris que ressentir l’impuissance est à chaque fois une expérience désagréable voire même souffrante, mais n’est jamais vain… Cette formation c’est aussi comprendre que vivre et ressentir le sentiment d’impuissance quand nous sommes professionnel.les de la solidarité, c’est toucher du doigt au vécu et ressenti des personnes en situation d’exclusion ou de souffrance, et faire commune humanité. Cette formation est une porte ouverte sur des nouveaux possibles, de la remise en mouvement et du pouvoir d’agir. Cette formation c’est de la formation, du coaching, de la connaissance de soi et des autres, de la réflexion sur le sens et du retour vers une nouvelle pratique. Elle permet de prendre de la hauteur, de voir les choses autrement et de revenir sous un nouveau jour, pas forcément révolutionnaire, mais un nouveau jour quand même. Cette formation se crée dans la certitude que dans le travail de relations, ressentir le sentiment d’impuissance n’est pas vain.

On ne l'entend pas bien mais les mondes du social, de la solidarité, du soin des autres, du lien social, poussent un cri... comme ce cri est étouffé, il est en sourdine. Nous pouvons l'entendre et le relayer : 1 - en prenant conscience de ce qui se passe dans ces domaines, 2- en questionnant ses ami.es, collègues, voisin.es, partenaires, acteurices du social et de la solidarité, sur * la fréquentation des lieux d'accueil, d'hébergement, de vie : nouveaux publics, recours aux droits, réalités des personnes, * leurs conditions de travail, * la faisabilité de leurs missions, *la visibilité sur les financements des dispositifs, * l'impact de la banalisation du racisme dans les médias sur leurs missions et leur santé mentale, *ou encore les injonctions avec lesquelles iels jonglent au quotidien. 3- en se renseignant dans les médias ou en suivant quelques portes paroles : Pacte du pouvoir de vivre, Fondation Abbé Pierre, Fédération des acteurs de la solidarité, et bien d'autres... 4- en partageant sur vos réseaux cette campagne de la Fédération des acteurs de la solidarité. Il y a peu de temps, j'ai entendu une interview d'une femme psychologue et chercheuse québécoise Pascale Brillon, Ph.D. au cours de laquelle elle disait que pour elle, soutenir le travail social était une question de citoyenneté. J'ai bien noté et retenu cette mise en mots, car elle me parle au coeur. Tant que le travail social et la solidarité seront considérés par les décideureuses comme des lignes budgétaires à faire baisser, et non pas comme des espaces de création de multiples valeurs ajoutées pour notre société, alors iels seront perdant.es, nous tous.tes avec, et encore - et toujours - plus les personnes qui ont besoin de ces soutiens ! #solidarité #social #lasolidaritepaslechaos #accompagnement #indignation

Cette question est une de mes préférées ! Et je suis à chaque fois honorée d'accueillir les réponses, et également de rencontrer quotidiennement des personnes qui sont mobilisées par de si belles valeurs !

Attention : Mise à l’honneur !! En 2023, sont apparues dans la clientèle d’Osons la relation, des entreprises un peu OVNIES, peu connues, singulières, avec un projet ultra-ambitieux et des personnes hyper-engagées ! Celleux qui savent, savent de qui je vais parler, les autres je sais que vous donnez votre langue au chat ! Il s’agit des EBE !! Entreprise à But d’Emploi qui relèvent quotidiennement des défis inégalés dans le monde ! Les EBE sont les entités porteuses de Territoires zéro chômeur de longue durée. Dans le cahier des charges d’une EBE, il y a : * l’emploi inconditionnel de personnes ayant vécu le chômage longue durée, et vivant sur le territoire, * la création d’activités économiques qui n’existent pas sur le territoire, * la co-construction du projet de l’entreprise, * la mise en adéquation de l’activité à développer et des compétences des personnes employées, * la possibilité pour les personnes employées de choisir leur temps de travail et leur activité, * et... j’en oublie certainement, ... A ce jour, 60 territoires en France métropolitaine et Outre-mer sont habilités et en février 2024, 2719 personnes sont embauchées dans les EBE en France (info sur le site Territoire Zero Chômeur Longue Durée). La vie d’une EBE n’est pas un long fleuve tranquille : vie d’équipe, travail entre voisin.es, structuration, création d’activités, période d’inactivités, codes et identités du territoire, relation clientèle, fragilités et vulnérabilités, co-construction, connaissance du territoire, … “Ici, l’ennui n’existe pas” me confiait Jérôme, “Pour ma part, j’ai trouvé des personnes qui m’entourent et qui sont là au quotidien. J’ai moins de soucis, et plus de joie.” nous partageait Amel, “Quand j’ai appris qu’il y aurait ce projet dans mon quartier, j’ai tout de suite su que c’est là où je voudrais travailler, parce que pour moi c’est comme cela que nous devons construire la société.” me disait Nathalie. Dans les 3 EBE que j'ai eues la chance d'accompagner jusqu'ici, j’ai vu de mes yeux vus des personnes regagner en dignité, en courage, en confiance, en foi dans la vie et dans l’autre. J’ai vu des directions qui croient dur comme fer (faire) que tout le monde est employable et que chacun.e a droit à un emploi, que le sur-mesure est possible, et que l’inconditionnalité ouvre des voies. Alors un énorme BIG UP pour 13 AVENIR, Emile et Rosa, La Compagnie du 20e, pour toutes les autres EBE du territoire français, et pour Territoires zéro chômeur de longue durée. BIG UP et MERCI ! Vous faites du bien au monde. #territoirezerochomeurlongueduree #emploi #chomage #liensocial #ycroire