Le ministère le plus fort en effectifs, sous tutelle ? On y place des hommes-liges éphémères ou des épouvantails. Car l'Ecole est une priorité du 2e quinquennat ? Ce qui explique certainement la remontée de la souffrance au travail des professeurs, et de la contestation de réformes décriées, sans concertation avec ceux qui seront chargés de les appliquer. La réforme visant à créer des groupes de niveaux sera difficile à appliquer sur le terrain. C'est pour cela que le Premier ministre, grand seigneur, préfère accorder toute autonomie de mise en œuvre aux chefs d'établissement, qui seront les fusibles faciles en cas d'échec. Le Pacte a déjà commencé à semer la zizanie en salle des profs en 2023-2024 en suscitant l'ire des syndicats. Les groupes de niveaux vont compliquer pour la rentrée 2024 la conception des emplois du temps de tous les professeurs et créer beaucoup de mécontentement. Ce sera le coup de grâce. Si la création des groupes de niveaux conduit à des emplois du temps de plus de 30h en collège pour des professeurs chargés d'enseigner 15h à 18h alors que leur temps de préparation de cours et de correction de copies équivaut au moins à 20h par semaine, l'espoir de voir le métier retrouver de l'attractivité sera juste à enterrer. Car cela portera le temps de travail hebdomadaire supérieur à 50h pour 1,3 Smic en début de carrière à Master2. La France est le seul pays riche en Union européenne occidentale à agir à l'opposé des intérêts de toute une profession. Avec le papy-boom, les salaires de ses voisins frontaliers deviennent de plus en plus attractifs. Il ne faudra pas pleurer à la rentrée 2024 et toutes les rentrées de la décennie suivante que les vocations se tarissent et que les professeurs expérimentés aient envie de se reconvertir. Le système aura tout fait pour les dégoûter de leur métier, faisant d'eux des exécutants, que personne ne veut écouter, entendre ni recevoir lorsqu'ils se plaignent en masse de la dégradation de leurs conditions de travail.
Post de Rémi BOYER Président Fondateur AIDE AUX PROFS
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LA PROMESSE (89) DES GROUPES DE NIVEAUX ABANDONNÉE DANS LA CONFUSION LA PLUS TOTALE ( ET RUSÉE ) La nouvelle ministre de l’Éducation nationale a désavoué le projet de Gabriel Attal et donné des indications – les plus confuses – aux chefs d’établissements. La rue de Grenelle n’évoque plus de groupes de niveau, mais parle de groupes de besoin. Un changement lexical loin d’être anodin. « Le principe est celui de l’organisation en groupe de besoins. Par dérogation et pour des périodes limitées, on peut avoir des regroupements en classe entière ». UNE APPLICATION SOUPLE … JUSQU’À NE RIEN FAIRE ( COMME L’EXIGENT LES ENSEIGNANTS ET LEURS SYNDICATS ) « Concrètement, – lit on dans l’article proposé ci contre – sur le terrain, les chefs d’établissement auront la charge d’appliquer ou non cette réforme. Ils pourront décider de mettre en place des groupes de besoin sur certaines compétences, à certains moments de l’année – ce qui existe dans bon nombre d’établissements. Quant à la taille des groupes, aucune indication sur le nombre d’élèves qui les constitueront. » 1. ARTICLE : Groupes de niveau : rétropédalage du gouvernement 7 mars CAFE PÉDAGOGIQUE Les élèves de sixième et cinquième seront-ils répartis dans des groupes de niveau à la rentrée prochaine ? « À titre dérogatoire, et sous la responsabilité des chefs d’établissement, il sera possible de préserver des temps d’enseignement en classe entière en français et en mathématiques », indique-t-on au ministère de l’Éducation nationale. Une façon de reculer sans perdre la face pour le gouvernement sur la mesure phare du Premier ministre Gabriel Attal. Autre reculade, et non des moindres, l’appellation de ces groupes. La rue de Grenelle n’évoque plus de groupes de niveau, mais parle de groupes de besoin. Un changement lexical loin d’être anodin. Cela fait trente jours aujourd’hui, Nicole Belloubet succédait à la ministre aux multiples polémiques Amélie Oudéa-Castéra à la tête du ministère de l’Éducation nationale. C’est aussi aujourd’hui que Nicole Belloubet rencontrait toutes les organisations syndicales siégeant au conseil social d’administration pour faire le point sur le plan du « Choc des savoirs ». …/…
LA PROMESSE (89) DES GROUPES DE NIVEAUX ABANDONNÉE DANS LA CONFUSION LA PLUS TOTALE ( ET RUSÉE )
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✅ « Nous ne toucherons pas aux emplois, et nous aurons les moyens de faire les réformes. » affirme crânement la ministre. ➡ Voeux pieux, illusion performative propre aux responsables politiques ? Comment se satisfaire de pareille déclaration dans le contexte actuel marqué par le poids des économies réclamées fermement par son collègue Bruno Le Maire ? ✅ « Nous allons introduire une certaine souplesse pour les principaux de collège. Ainsi, il appartiendra au chef d’établissement de voir à quels moments dans l’année il faut rassembler les élèves en classe entière, afin de réexaminer la composition des groupes dans ces deux matières fondamentales. Il y a 12 millions d’élèves [en comptant le premier et le second degrés], et les situations diffèrent d’un collège à l’autre. Ce n’est pas à moi, depuis le ministère, de dicter l’emploi du temps dans chaque établissement. » ➡ Est-ce une nouvelle déclinaison du « en même temps » ? Concrètement, tout va se jouer dans le détail des textes réglementaires publiés au Journal officiel. Le reste n'est que bavardage éphémère. https://lnkd.in/d9tcXZ-S
Pour Nicole Belloubet, sur les groupes de niveau, il faut « introduire une certaine souplesse »
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Légitimité, Autorité et Confiance si je me souviens bien d'un des derniers post de Christophe Rodrigues avec ses notes de lecture du livre de Pierre Rosanvallon #Lesinstitutionsinvisibles Une bonne feuille de route avec 3 axes majeurs pour notre gouvernement et en particulier notre ministre de la fonction publique et notre ministre de l'éducation nationale. Comme dans l'#enseignementexplicite je récapitule donc: Légitimité, Autorité et Confiance.
Des enseignants fonctionnaires qui abusent du système contre des actifs du privé qui travaillent durs ? Que faut-il en penser ? Plutôt qu'un message supplémentaire qui alimente la polémique et même s'il y a de bonnes raisons d'avoir envie de l'alimenter, je propose la remarque suivante. Cette animosité récurrente à l'égard des enseignants de la part des personnalités de droite dans notre espace politique d'une part comme celle à l'égard des entreprises et du marché par des personnalités de gauche d'autre part est un révélateur de l'état de défiance qui structure profondément les relations entre les acteurs "privés" et les acteurs "publics" de la société française. Cette défiance que Pierre Cahuc et Yann Algan théorisaient déjà en 2007 il y a près de vingt ans dans leur livre majeur La société de la défiance (librement accessible en ligne sur le site du CEPREMAP !) est un facteur puissant qui pèse négativement sur le sentier de croissance potentielle de la France. Elle accompagne les dysfonctionnements progressifs dans les organisations productives, elle nourrit le ressentiment en dressant certains acteurs ("ceux qui travaillent dur") contre les autres ("ceux qui bénéficient des largesses du système"), et elle alimente non seulement l'idée qu'on ne peut plus se fier aux institutions mais de surcroit qu'on ne plus se fier aux autres personnes. Dans ses derniers travaux, c'est aussi ce que montre Yann Algan : dans les sociétés frappées par la montée des populismes, la défiance envers les institutions se double d'une défiance interpersonnelle. Il existe aujourd'hui une littérature fournie et documentée qui nous rappelle à quel point l'efficacité comme la légitimité au yeux des acteurs de tout système économique dépend des relations de confiance qui le structurent (pour la pérennité des contrats, pour la projection dans l'avenir et les anticipations, pour la stabilité financière et, plus globalement, pour organiser notre vivre ensemble). C'est cette confiance qui s'érode aujourd'hui sous nos yeux tandis que les institutions invisibles au sens de Pierre Rosanvallon sont abimées. Il serait bon que nos élites politiques, quelles qu'elles soient, retournent un peu à l'école et lisent quelques livres car nous avons toutes et tous une responsabilité politique face à l'ampleur des enjeux que la société française a devant elle. Ce dont nous avons besoin urgemment aujourd'hui lorsque la maison brûle, c'est de nous faire confiance dans l'organisation de la riposte et non de nous invectiver les uns les autres pour savoir qui a craqué la première allumette.
«24 heures par semaine, six mois par an» : Nicolas Sarkozy provoque la fureur des enseignants
capital.fr
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Des enseignants fonctionnaires qui abusent du système contre des actifs du privé qui travaillent durs ? Que faut-il en penser ? Plutôt qu'un message supplémentaire qui alimente la polémique et même s'il y a de bonnes raisons d'avoir envie de l'alimenter, je propose la remarque suivante. Cette animosité récurrente à l'égard des enseignants de la part des personnalités de droite dans notre espace politique d'une part comme celle à l'égard des entreprises et du marché par des personnalités de gauche d'autre part est un révélateur de l'état de défiance qui structure profondément les relations entre les acteurs "privés" et les acteurs "publics" de la société française. Cette défiance que Pierre Cahuc et Yann Algan théorisaient déjà en 2007 il y a près de vingt ans dans leur livre majeur La société de la défiance (librement accessible en ligne sur le site du CEPREMAP !) est un facteur puissant qui pèse négativement sur le sentier de croissance potentielle de la France. Elle accompagne les dysfonctionnements progressifs dans les organisations productives, elle nourrit le ressentiment en dressant certains acteurs ("ceux qui travaillent dur") contre les autres ("ceux qui bénéficient des largesses du système"), et elle alimente non seulement l'idée qu'on ne peut plus se fier aux institutions mais de surcroit qu'on ne plus se fier aux autres personnes. Dans ses derniers travaux, c'est aussi ce que montre Yann Algan : dans les sociétés frappées par la montée des populismes, la défiance envers les institutions se double d'une défiance interpersonnelle. Il existe aujourd'hui une littérature fournie et documentée qui nous rappelle à quel point l'efficacité comme la légitimité au yeux des acteurs de tout système économique dépend des relations de confiance qui le structurent (pour la pérennité des contrats, pour la projection dans l'avenir et les anticipations, pour la stabilité financière et, plus globalement, pour organiser notre vivre ensemble). C'est cette confiance qui s'érode aujourd'hui sous nos yeux tandis que les institutions invisibles au sens de Pierre Rosanvallon sont abimées. Il serait bon que nos élites politiques, quelles qu'elles soient, retournent un peu à l'école et lisent quelques livres car nous avons toutes et tous une responsabilité politique face à l'ampleur des enjeux que la société française a devant elle. Ce dont nous avons besoin urgemment aujourd'hui lorsque la maison brûle, c'est de nous faire confiance dans l'organisation de la riposte et non de nous invectiver les uns les autres pour savoir qui a craqué la première allumette.
«24 heures par semaine, six mois par an» : Nicolas Sarkozy provoque la fureur des enseignants
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[Conseil lecture] Qui veut encore des professeurs ? ➡️ Nous manquons de professeurs. Il faut dire que de réformes bâclées en promesses non tenues, le métier n’a cessé d’être discrédité depuis des décennies. Face à des décisions politiques et des discours publics qui ont contribué à produire une pénurie aujourd’hui devenue structurelle, il est urgent de redonner sa pleine valeur à cette profession. Il convient également d'en rappeler le sens et la portée. Car, là, se joue rien de moins que la découverte par nos enfants de ce qui libère et ce qui unit. Et donc, l'avenir de notre démocratie. 👉 Pour commander ce livre (60 pages, 4.90 euros) de Philippe Meirieu aux Éditions du Seuil : https://lnkd.in/eAZE-6vx
Qui veut encore des professeurs ?
yakamedia.cemea.asso.fr
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Philippe Watrelot : Adresse au futur ministre de l'éducation " Puisque les listes et lettres ouvertes semblent à la mode, je propose donc très immodestement ma propre adresse à destination des futurs décideurs sur l’état de l’école en leur suggérant quelques principes et orientations. Rappelons d’abord une évidence : on ne réforme pas (durablement) une institution à marche forcée. Depuis 2017 (et même avant), la précipitation et la brutalisation ont abîmé l’école et ruiné sa capacité d’évolution. Moins de « management », plus de ménagement serait bienvenue... Il faut apaiser et se donner du temps. De cette première évidence en découle une deuxième : on ne réforme pas avec des personnels qui vont mal. Une réelle revalorisation est une condition indispensable pour restaurer la confiance. Un changement de gouvernance est également nécessaire pour redonner du pouvoir d’agir aux personnels, loin de l’illusion d’une fausse autonomie pilotée par des chefs d’établissement managers, comme le préconise LR (ou du moins ce qu’il en reste). Troisième principe corrélé aux deux premiers : l’école mérite mieux que la démagogie et l’instrumentalisation ! Car si on brutalise l’école en méconnaissant le terrain, c’est souvent pour lui appliquer des décisions irréalistes qui répondent à une vision conservatrice de l’enseignement et de l’éducation. C’est d’ailleurs pour sortir de cette logique populiste et redéfinir les finalités qui s’imposent que nous proposons une convention citoyenne sur ce sujet. Si ces trois préalables étaient pris en compte, le système éducatif pourrait évoluer sur des bases plus saines au service d’objectifs clairement définis. " Philippe Watrelot https://lnkd.in/ehMgedty
Adresse au futur ministre de l’Education
alternatives-economiques.fr
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https://chng.it/RJgww2nK8g Je rejoins les 1500 signataires personnels de direction, inspecteurs... et vous ? Cliquerez vous sur le lien ci dessus pour nous rejoindre ? Quel fonctionnaire voulez-vous être demain ? Article de "Liberation" du 21 juin 2024 Le «monsieur éducation» du Rassemblement national a précisé, dans une interview aux «Echos», les priorités du parti en matière d’éducation, alors qu’une pétition de cadres s’engageant à désobéir en cas d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir voit son compteur grimper. Le Rassemblement national lève le voile sur ses propositions pour l’école. Alors que Marine Le Pen indiquait, dans une interview au Figaro la semaine dernière, que tous ses engagements pour la présidentielle de 2022 ne seraient pas nécessairement repris pour les législatives («ce n’est ni tout ni rien»), le monsieur éducation du RN a détaillé vendredi 21 juin les mesures que le parti comptait mettre en place s’il accédait au pouvoir à l’issue des législatives anticipées. Dans le même temps, une pétition de cadres de l’Education nationale s’engageant à «désobéir» si le RN arrive au pouvoir voit son compteur de signatures augmenter en continu. Dans une interview aux Echos, Roger Chudeau, député sortant du Loir-et-Cher qui a occupé diverses fonctions au sein de l’Education nationale (professeur, proviseur, inspecteur, conseiller ministériel…), affirme que le port du voile sera interdit aux femmes accompagnant les sorties scolaires. Une mesure fantasmée par l’extrême droite depuis longtemps, qui rendrait de fait difficile l’organisation de ces activités dans certains établissements, où nombre de mères sont voilées et impliquées dans la vie de l’école. Afin de «rétablir l’autorité», marotte de la droite et de l’extrême droite, le RN entend envoyer les élèves perturbateurs dans des centres spécialisés où ils réaliseraient toute leur scolarité, jusqu’à leurs 16 ans, «sans possibilité de retour vers un établissement normal». Objectif : les orienter «le plus tôt possible» vers le marché du travail. S’ils sont la cause d’une nouvelle perturbation dans ces structures, ils iront dans des centres éducatifs fermés «sur décision de justice», écrivent les Echos. Le port de l’uniforme, lui, reste un but mais ne sera pas déployé avant plusieurs années. Dans toutes les salles de classe devront être affichées une carte de France et une frise chronologique retraçant «le récit national. Des programmes adaptés en REP+ Favorable à une orientation précoce, le Rassemblement national prévoit d’imposer un examen national en CM2, à l’issue duquel les élèves qui échoueront redoubleront ou seront envoyés en «sixième d’adaptation». «Le collège unique, c’est fini !», clame Roger Chudeau. (...) L'article complet : https://lnkd.in/dXQFSVyj
Signez la pétition
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Depuis 2019 a eu lieu une expérience positive et constructive en matière de Gestion des ressources humaines dans Education nationale Elle pourrait se terminer le 7 juillet 2024 au soir, tellement les récents articles sur les projets du RN envers les professeurs sont sombres, en redonnant tous pouvoirs à leurs inspecteurs, que la GRH de proximité avait mis en sommeil, écartant les plus toxiques d'entre eux. Mais voilà, pour ceux qui se sont confiés depuis 2019, dont l'administration connaît les faiblesses et les souffrances, qu'adviendra-t-il ? AIDE AUX PROFS s'est conçue en juillet 2006 par refus de la souffrance des professeurs au travail. Un professeur qui souffre et n'aime plus son métier, ce sont 30 à 600 élèves selon le niveau, la discipline enseignée, qui peuvent souffrir à leur tour face à un adulte aigri, démotivé, déprimé. Nous, association, prenons le parti d'affirmer que le système tout entier doit agir pour le bien-être des professeurs. Et pour garantir ce bien-être, il doit leur laisser la liberté de créer, d'enseigner, sans chercher à les contrôler outre-mesure, sans chercher à les fliquer. Et ce système doit mieux valoriser leur engagement, leur ténacité. Il ne doit pas les empêcher de repartir quand ils le souhaitent, pour travailler ailleurs, même si c'est hors Education nationale. Il en va de l'attractivité du métier de professeur d'ici 2050, fin du papy-boom. LREM/Renaissance a su plus que toute autre majorité depuis 1958, offrir aux professeurs une meilleure GRH. Elle aura duré 5 ans : 2019-2024. A partir du 8 juillet 2024, au vu des prévisions des sondages, ce sera l'inconnu. C'est incompréhensible que des enseignants n'en soient pas conscients : le retour de l'autoritarisme hiérarchique leur fera le plus grand mal. Depuis 5 ans il s'était mis en sommeil, revêtu de beaux habits de bienveillance et de confiance, à coups de 🙏👏👌sur LinkedIn. Nous avions dit (prémonition) à un haut fonctionnaire en 2022 que le moindre changement politique fragiliserait cet édifice trop récent, et pourtant tellement nécessaire. Le 7 juillet, nous espérons que cette GRH de proximité saura se souvenir que l'autoritarisme managérial ne conduit qu'à la perte croissante d'attractivité du métier de professeur. Puisque 2.300 hauts fonctionnaires ont signé une pétition disant affirmer "refuser d'obéir" si le RN gagnait, ce qui serait impossible en raison de leur devoir de loyauté, de soumission absolue quel que soit le gouvernement en place, il leur sera tout-à-fait possible de s'opposer pacifiquement en adoptant au quotidien une écoute et une empathie sans précédents dans l'Histoire de l'Education nationale envers les professeurs et tous autres agents d'exécution. Chaque haut fonctionnaire a le choix de rester HUMAIN au quotidien avec les agents sous sa responsabilité. Il est plus honorable de passer sa carrière à être sympathique, humaniste, qu'à faire souffrir les autres, en abusant, par ego, de ses pouvoirs.
Autoritaire et passéiste : enquête sur le député qui a dicté le programme « éducation » du RN
mediapart.fr
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Enseignement privé catholique, extension du deux poids deux mesures. Le rapport Vannier / Weissberg sur le manque de transparence et l'absence de contrôle de l'enseignement privé est implacable. Les deux rapporteurs sont LFI et Renaissance, avec des divergences marquées dans leurs avis (que reprend bien l'article du Monde), le premier voulant clairement définancer le privé quand le second veut simplement plus de contrôles, mais tous les deux définitifs sur la dérive d'un financement du privé de plus en plus hors de contrôle, opaques sur les soutiens supplémentaires hors État par des collectivités publiques. Ils sont également très clairs sur l'absence dramatique de contrôle sur ce qui est enseigné, souvent en contradiction avec nos principes républicains d'égalité entre femmes et hommes, sur l'orientation sexuelle, mais aussi sur le rôle positif de la colonisation et autres joyeusetés... A ce titre, les auteurs de pointer que le deux poids deux mesures atteint son climax avec le lycée Averroès qui n'est plus financé par l'état depuis décembre 2023 quand le lycée Stanislas, épinglé pour des faits exactement aussi graves, est toujours très grassement financé par l'état, la Région Ile de France et autres... Bien sûr, le premier accueille majoritairement des élèves musulmans et le second des catholiques, mais je n'ose croire que ceci suffise à expliquer la différence de traitement au pays de la laïcité, hein..
Enseignement privé : un rapport parlementaire appelle à réformer le système et ravive le débat politique
lemonde.fr
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A l’attention de M Cogolati - suite Ce matin l’essentiel du discours de M Cogolati a porté sur le climat et le statut des professeurs. Cette critique, a priori, d’un gouvernement qui n’est en place que depuis 24 h est en totale contradiction avec une des affirmations du discours de « vouloir faire de la politique autrement et de manière éthique ». Cela mérite quelques rappels. Sur le statut des enseignants. Ce qui suit est inspiré d’une expérience vécue lors de la grève de plus de trois mois en 1996 initiée par la réduction de 2800 emplois décidée par la ministre Laurette Onkelinx. Nous étions membre du bureau de l’association de parents de l’écoles de nos enfants alors en secondaires, j’étais dans le monde industriel et mon épouse en activité d’encadrement mi-temps dans cette école. Dans toute organisation humaine il y a de bons et de moins bons collaborateurs. Ces différences de compétences sont connues des directions et des collègues. L’enseignement ne fait pas exception ! En 1996, dans l’école de nos enfants, nous avons vécu une situation désolante. Après avoir été écartée par la direction de l’école pour faute grave une professeure de français (diplôme romaniste universitaire) a dû être réintégrée dans le corps professoral de l’école au nom de son statut de fonctionnaire. Dans l’intérêt des élèves, la direction l’a confinée dans une fonction d’archiviste crée pour elle. Moralité : le statut de fonctionnaire interdit la mesure de la performance et la sanction pour non-prestations professionnelles. Cela conduit à une augmentation des coûts et au maintien de personnes incompétentes barrant la route à la nomination de nouveaux éléments. Ces derniers dans un statut totalement précaire cherchent des morceaux d’horaires à gauche et à droite, Lassés, ils trouvent ailleurs car beaucoup de ces enseignants ont un diplôme universitaire ou d’écoles supérieures. A leur tour ils prennent les emplois de personnes moins qualifiées qui auraient pu être embauchés à leur place. En 1966 déjà, nous avions suggéré que les salaires puissent être adaptés à la suite d’entretien d’évaluations ! Un entretien d’évaluation n’est pas un jugement, c’est une occasion d’encourager et de suggérer des voies d’améliorations. Ce fut refusé à grands cris ! Moralité : les enseignants méritent plus de considérations et de meilleures rémunérations mais refusent d'accepter un nécessaire changement d'un système inique. Suite au prochain post
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