Post de Aube Lebel

  💡 En 2021, j’avais été touchée par la vidéo "𝗚𝗮𝗿𝗱𝗶𝗲𝗻 𝗣𝗮𝗿𝘁𝘆", un teaser qui valorise la parole des gardien·nes de musée. Mohamed El Khatib et Valérie Mréjen avaient enquêté dans des musées de différentes villes du monde avant de créer une performance théâtrale. 🔎 𝗠𝗶𝘀𝗲 𝗲𝗻 𝗯𝗼𝘂𝗰𝗵𝗲 "Ces vigiles de la culture assument des tâches hétéroclites : veiller sur les œuvres, orienter le public, indiquer aux un·es le chemin des toilettes, aux autres la salle où s’expose le peintre à la mode. En principe, leur mission est de protéger les œuvres exposées de l’irrépressible envie de toucher des visiteurs·euses et d’éventuelles dégradations ou vols. Présent·e·s et transparent·e·s, actif·ve·s et invisibles, ils et elles voient et entendent tout, sont quelquefois prises à partie, associées aux choix d’accrochage comme s’ils et elles en étaient responsables. L’ennui, bien sûr, est presque continu. Il faut trouver des stratégies, rouler des pensées dans sa tête, avoir un petit carnet. Il faudrait avoir une vie intérieure ou ne pas en avoir du tout. C’est à leur tour d’être regardé·es et entendu·es."   👉 𝗝𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲 𝘃𝗶𝘃𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗲 𝘃𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝗴𝗲 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗲 𝗶𝗰𝗶 : https://lnkd.in/eEfdSZu4

Les Principes de la Perspective : Comprendre les Lignes Horizon et Terre Découvrez les bases essentielles de la perspective artistique. Apprenez comment les lignes d'horizon et de terre jouent un rôle clé dans la création d'effets de profondeur. Une vidéo instructive pour les artistes débutants et intermédiaires. #PerspectiveArtistique #Profondeur #LignesHorizon #LignesTerre #TechniqueArtistique #ArtVisuel #Dessin #Peinture #ArtistesDébutants #ArtistesIntermédiaires

Nouvelle apparition stupéfiante de beauté, d'intelligence et d'art sur une table basse : cette fois à Nantes chez Stéphane P., sans nul doute lecteur raffiné qui pourra désormais afficher avec fierté son appartenance au club très fermé des érudits clairvoyants. Aucun éditeur qui se croit sérieux n'aurait publié en notre époque désenchantée, vulgaire et bassement mercantile un tel "beau livre" totalement barré — mais si profond pourtant : c'est trop cher à fabriquer, ce n'est pas assez commercial, ça ne rentre dans aucune case. Pourtant ils sont déjà désormais quelques-uns à recevoir et posséder cet inclassable tirage limité hors commerce, numéroté, dédicacé. Il est certain que l'histoire retiendra leurs noms de collectionneurs. Il seront cités, dans un an ou dans un siècle, au détour d'une thèse enfiévrée, dans l'article passionné d'un historien fou d'art ou de littérature, lors d'un colloque commémoratif et ému qui saluera le geste de ces mécènes exigeants et discrets ; ceux-là même qui en tous temps alimentent ce qui sera le patrimoine de demain. On fera un panneau de leurs portraits dans les médiathèques. Les musées supplieront leurs ayant-droits de leur prêter leur exemplaire que des conservateurs gantés et précautionneux déposeront avec délicatesse dans des vitrines tempérées. On chantera alors, quoique bien tardivement l'engagement de ces bâtisseurs de Culture pour le rayonnement de la pensée — tandis qu'on jettera un voile honteux sur l'indifférence béotienne de toutes et tous aujourd'hui. (J'aime bien ce style "je me la pète à mort". Ça le fait bien je trouve, non ?). (Bref, il reste quelques exemplaires (de moins en moins). (Bientôt Noël, tout ça...) : renseignements francismizio@wanadoo.fr ou ici https://lnkd.in/eetd5WjV).

Tout ce qui nous relie. Une expérience inespérée de coanimation de visite ce week-end au musée national Magnin à Dijon, me pousse ce matin à cette réflexion dans la fraicheur des émotions captées. Dans le cadre des journées Européennes des métiers d’arts, proposition m’était faite par ce musée de revisiter les œuvres de leur collection avec comme point d’entrée le livre et son histoire au travers des siècles. Outre l’injonction quasi subliminale de mon métier de relieur à « relier », se frotter à une nouvelle expérience devant un public inconnu fut de fait une proposition de choix. Il est intéressant de constater que le public pouvait être dans des postures d’opposition à l’orée de ces visites; un restaurateur bien au fait de l’histoire du livre était venu sur ce point d’appui pour accéder aux œuvres alors qu’à l’inverse, une spécialiste de la Renaissance, venait revisiter cette période et ces œuvres à travers le livre. Une heure trente de visite plus tard, ce fut avant tout une formidable expérience collective, qui nous aura réuni, non pas pour identifier nos différences mais bien au contraire, pour nous pousser, fort de ce collectif, à identifier ce qui nous relie pour oser aller vers l’inconnu de l’art. On a coutume de dire qu’un musée est un lieu de médiation culturelle mais ne porte-t-il pas en 2024 une formidable méprise sur ce que l’on entend par « médiation culturelle » ? Certes, c’est une porte d’entrée sur indéniable sur l’histoire de l’art dans une forme de transcendance, mais il ne doit pas nous faire oublier que c’est avant tout un rappel de ce qui nous relie, définition même du mot « culture ». A une époque où les enjeux, questions et défis posés à l’humanité ne sont souvent traités qu’à travers nos différences, voir nos oppositions, cette expérience inédite pour moi, me rappelle s’il le fallait, que nous sommes avant tout des mammifères grégaires, en mal d’expériences collectives qui nous…relient. Boris Cynulnik célèbre psychanalyste et neuropsychiatre, nous a démontré depuis longtemps qu’un cerveau isolé de ses congénères dépérit et meurt, j’en ai ici vu la traduction. Dans ces formidables espaces que constituent les musées, cette expérience collaborative de partage n’est peut-être pas à sous-estimer quand une forme d’individualité où chacun peut déambuler dans sa bulle avec un casque sur la tête peut investir ces espaces. A rebours donc, une certaine subversivité peut se dégager de ces lieux qui favoriseront l’expérience collective, recherche même inconsciente de chaque individu. C’est ici, une formidable et fantastique opportunité pour l’ensemble de ces espaces encore un peu protégés des maux sociétaux. Avis aux conservateurs donc !

LE NÉCESSAIRE DEVOIR D'INVENTAIRE DES MUSÉES Le #musée contemporain (≠ d'art contemporain) n'est pas qu'affaire de #popculture, c'est aussi un musée de #diversité et d'#inclusion, comme le rappelle le dossier du Courrier de l'UNESCO (lien en commentaire). Quelques extraits : > "On dit que l'histoire est écrite par les vainqueurs. Les musées s'efforcent aujourd'hui de prouver le contraire. Conscients que leurs collections doivent beaucoup à des pratiques coloniales d’un autre âge, ils effectuent une relecture en profondeur de leur approche" > "Les musées du monde entier se sont engagés sur la voie de la décolonisation. "Nous reconnaissons que certains objets sont entrés dans nos collections selon des normes éthiques que nous ne cautionnerions plus aujourd'hui. Il est nécessaire qu'ils soient identifiés et fassent l’objet d’un réexamen pour que les erreurs du passé soient corrigées"" > "Nous devons fondamentalement changer notre présentation de ces #récits. Dans le secteur culturel, nous devons effectuer un travail de relecture en profondeur" Autrement dit, un nouveau #storytelling est à écrire...

Approche multisensorielle et multimodale tout à fait intéressante 👍

Ils lancent de la soupe sur un Van Gogh. Scandale ? Peut-être. Vous avez sans doute entendu parler de ces militants écologistes qui aspergent des œuvres d’art avec de la purée ou de la soupe. Van Gogh, Monet… Personne n’est épargné. Alors, faut-il s’indigner ? Personnellement, ça me fait plus sourire qu’autre chose 😏 Pourquoi ? Parce que l’ironie est palpable. Ces œuvres représentent souvent la beauté de la nature… Cette même nature que nous détruisons à grande vitesse…🤪 😶 Et ces activistes nous posent une vraie question : Pourquoi protéger une toile est-il plus urgent que protéger la planète ? Ce décalage, il est fort. En même temps, ce qui restera de l’humanité un jour, c’est l’art. Les peintures rupestres ont survécu aux hommes qui les avaient peintes. Lorsque notre planète ne sera plus habitable et que nous aurons sans doute disparu, il restera notre art. Alors bien sûr que nous protégeons les œuvres d’art comme s’il n’y avait plus rien d’autre à sauver ! Je ne suis pas scandalisé. En fait, je trouve même ça intéressant. Ces actions utilisent le symbolisme de manière brillante : Les musées, temples de la culture intouchable, deviennent soudain des plateformes d’expression publique. Ils ne sont plus des lieux figés, mais des arènes où l’on remet en cause nos priorités. C’est loin d’être nouveau. En 1914, une suffragette a vandalisé une œuvre de Velázquez pour protester contre l’emprisonnement de ses collègues. ✅ Les musées ont toujours été des symboles puissants où l’activisme fait du bruit. Aujourd’hui, ces lieux sont vus par les militants comme des symboles d’élitisme déconnectés des urgences actuelles. Alors, ils les transforment en terrains de contestation. Ça nous rappelle que les symboles sont puissants. Ces actions, aussi perturbantes soient-elles, forcent le dialogue. Et parfois, il faut savoir accepter qu’une œuvre devienne un support d’expression, même si cela signifie qu’elle reçoive un peu de purée de temps en temps. 😉

En découvrant les oeuvres de Théo Jansen, vous penserez peut-être qu'il est artiste... mais pour créer ce qu'il fait il faut aussi être un ingénieur, observer le monde de la vie animale, inventer, rêver et plus encore. Son travail est pour moi la résultante parfaite des 3 piliers fondamentaux qui doivent animer un entrepreneur : quelles sont-elles selon vous ?

[#GenAI] Depuis que j’expérimente les outils de génération d’image, mon œil regarde différemment les tableaux. 🖼️ Ce matin à The National Gallery , j’ai passé du temps dans la galerie présentant le dernier tableau du Caravage : le Martyre de sainte Ursule. Au delà du format intimiste avec une seule œuvre que j’affectionne particulièrement, c’est un détail étrange qui m’a fait observer le tableau plus qu’à l’habitude. 🖐️ Une main … ne semblant se raccrocher à aucun corps, jaillissant des plis du manteau de sainte Ursule comme un appel à l’aide, dans un clair obscur typique du Caravage. Avant d’avoir manipulé Midjourney , je n’aurais pas forcément prêté autant d’attention à cette main. Désormais, elle devient le symbole des images étranges que l’on peut générer. 🤖 Qui sait ? Peut-être que l’IA de Midjourney a été entraînée avec ce Caravage et trouve légitime de me proposer trois mains pour un même personnage 😉! (Oui je sais, c’est pour d’autres raisons, mais on a le droit de rêver !) 🎪En dehors de cette exposition, vous pourrez également revoir le magnifique tableau de Miss La La par Toulouse Lautrec. Celui-ci était fasciné par cette acrobate noire qui a eu son heure de gloire dans les année 1870 et dont on a retrouvé des photos récemment racontant un tout autre narratif que les affiches de l’époque. 🐘Last but not least, ne pas oublier de faire un détour par la salle dédiée aux immenses tableaux du « Triomphe de César » par Mantegna, qui sont habituellement à Hampton Court. En les contemplant, on se laisse encore à penser que si les IA ont été entraînées sur les éléphants, on va avoir un problème 😂! #LeCaravage #Main #AI #MissLaLa #ToulouseLautrec #Mantegna #Museovation

>> Les manifestations consacrées au surréalisme se multiplient à l’occasion du centenaire du mouvement, chacune se singularisant par une approche propre. Dans ce paysage, l’exposition "Le Surréalisme. Bouleverser le réel" se démarque à plusieurs égards. Davantage qu’une présentation d’œuvres, elle propose une réflexion sur l’actualité du surréalisme et sur la façon de le montrer aujourd’hui. On le répète inlassablement, le surréalisme n’est pas un mouvement artistique ou littéraire. Son objectif est d’avoir un impact sur la réalité, de contribuer à changer la société. C’est là que se trouve la raison d’être des créations surréalistes, qu’elles soient peintes, écrites ou autres. Mais comment montrer cette dimension révolutionnaire, comment la rendre perceptible ? Est-ce que les expositions muséales, en érigeant ces créations en chefs-d’œuvre, les coupe de cet élan de révolte – ou alors sont-elles nécessaires pour qu’on continue à accorder de l’attention à ces créations ? Et comment faire pour transmettre ces idées sous forme d’exposition, de manière vivante et accessible ? Par ailleurs, un mouvement tellement lié à la société qui l’a vu naître a-t-il encore une pertinence dans la société actuelle ? << Ouverture le 19 octobre au BAM à Mons. Photo : Rachel Baes, Le Retable, 1960.