Bravo en effet, les progrès sont notables et à saluer. Parmi les chantiers qui doivent être investis, notons: - le renforcement des CPVS (Centre de prise en charge des violences sexuelles), notamment pour répondre aux victimes mineures (qui dans certains centres atteint près de 50%); elles exigent une réponse adaptée, et une spécialisation que les centres n'ont pas encore suffisamment développé; - une meilleure prise en compte de l'enfant témoin (et par définition également victime) de violences familiales en particulier basées sur le genre; - une réponse législative aux violences dites éducatives ordinaires, dont les filles sont aussi victimes (on ne sait par exemple pas si elles vivent ces violences différemment des garçons), qui ne sont toujours pas explicitement interdites en Belgique (comme le réclame pourtant un autre organe du Conseil de l'Europe, le Comité des droits sociaux, outre d'autres instances internationales) Ne nous reposons donc pas sur nos lauriers, la violence faites aux femmes et aux enfants reste démesurée et conséquente.
Conseillère politique genre/Gender adviseur chez la Secrétaire d'Etat à l'Egalité des genres, à l'Egalité des chances et à la Diversité/ Staatssecretaris voor Gendergelijkheid, Gelijke Kansen en Diversiteit
#ConventionIstanbul 🇪🇺 #Belgium 🇧🇪 Le Comité des Parties (COPA) à la Convention d’Istanbul vient de donner un bulletin très positif à la Belgique en ce qui concerne notre politique de lutte contre les violences à l’égard des femmes ! 📣 Le COPA salue les avancées suivantes : ✅️ l’adoption en novembre 2021 du Plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre (PAN) 2021-2025 qui prend en compte les besoins spécifiques des victimes exposées à la discrimination intersectionnelle ; ✅ ️les efforts déployés pour identifier les budgets alloués à la prévention et à la lutte contre la violence à l'égard des femmes ainsi que l'augmentation globale des fonds ; ✅️ le renforcement de la coopération avec la société civile et la création de la Plateforme nationale de la société civile chargée du suivi de la mise en œuvre du PAN 2021-2025 ; ✅ ️la création d'un nouveau groupe de coordination interfédéral composé des cabinets et des administrations pour le suivi du PAN 2021-2025 ; ✅️ l’organisation d’une nouvelle campagne nationale de sensibilisation aux MGF, étayée par une étude nationale sur l'ampleur de cette forme de violence, achevée en juin 2022 ; ✅ ️la modification apportée en mars 2022 au Code pénal, selon laquelle le viol est désormais fondé sur l’absence de consentement libre ; ✅️ l’adoption, en juin 2023, de la loi Stop Féminicide. Fière de cette reconnaissance 🙏🙏 Le COPA encourage également la Belgique à poursuivre les efforts engagés en matière de collecte de données, à augmenter les moyens des services spécialisés d'accueil des victimes de violences et enfin à prendre en compte les violences à l’égard des femmes dans les décisions de justice en matière de droits de garde et de visite. ➡️ Il reste encore 1 an et demi pour mettre en œuvre ces mesures dans le cadre du PAN 2021-2025 ! Je suis sûre que l’ Institut pour l'égalité des femmes et des hommes pour l’égalité des femmes et des hommes et la Plateforme nationale de la société civile chargée du suivi du PAN y veilleront ! Conclusions COPA : https://lnkd.in/enW3WM3r Infos concernant la Belgique : https://lnkd.in/eBcK_vkW
Oui, un énorme, colossal travail de formation auprès du système judiciaire est à faire!!!! Réjouissons-nous des avancées mais ne nous reposons pas sur nos lauriers à ce niveaux! Exigeons de débloquer des budgets pour des formations données par des organismes de terrain compétents sur le sujet!
Conseillère politique genre/Gender adviseur chez la Secrétaire d'Etat à l'Egalité des genres, à l'Egalité des chances et à la Diversité/ Staatssecretaris voor Gendergelijkheid, Gelijke Kansen en Diversiteit
6 moisMerci pour le partage et pour les encouragements. Il faudra effectivement poursuivre le travail. Pour ce qui concerne le point sur la prise en compte de l'enfant témoin de violences intrafamiliales, le nouveau code pénal prévoit également que la présence des enfants est désormais une circonstance aggravante pour les infractions qui tombent sous le champ d’application de la Convention d’Istanbul. Par ailleurs, la CIM droits des femmes du 23 avril dernier a adopté une série de mesures pour protéger les enfants témoins/victimes de violences conjugales. A mettre en œuvre par les prochains gouvernements. Sans oublier les dispositions de la loi Stop Féminicide qui s'aligne sur la Convention d'Istanbul en la matière.