Post de Christian Arlet

La ville perméable : une solution tombée du ciel ? 💧 Ces dernières semaines, nous avons assisté à un drame climatique et humain : les inondations à Valence. ☔ Si l'année 2024 est la plus pluvieuse en France depuis des décennies, rappelons-nous qu’en 2022, c’était l’inverse, de nombreux territoires étaient en situation de sécheresse et les nappes phréatiques étaient à des niveaux inquiétants. Nous découvrions à quoi ressemble un monde contraint en eau. 🌩 Ne nous y méprenons pas, ces différents phénomènes ne se contredisent pas, ils sont bien liés : avec le changement climatique, nous avons détraqué le cycle naturel de l’eau, et il nous le rend bien. Si la première solution réside évidemment dans la réduction imminente de nos émissions de gaz à effet de serre, nous devons nous adapter et nous préparer à vivre de plus en plus de périodes de « trop » et de « manque » d’eau. Heureusement, il existe des solutions pour réduire le risque pour nos vies et nos villes. Désimperméabiliser les sols de nos villes artificialisées est indispensable : permettre à l’eau, quand elle tombe, de s'infiltrer dans les sols réduit le risque inondation et de sécheresse, recharge les nappes, rafraîchit la ville tout en préservant la biodiversité. A l'instar des villes-éponges chinoises, les stratégies de villes perméables fleurissent aussi en France. 🌲 Mettre en lumière ces territoires français qui innovent malgré les obstacles, c’est l'objectif de ma note effectuée dans le cadre de mon travail à La Fabrique de la Cité. Découvrez-la ici : https://lnkd.in/eCXNu5GV Merci aux experts qui m'ont accordé du temps et permis de décrypter ces enjeux complexes : Christian Piel Christelle Marlin Cyrille Jeanson Julie Bosch Jean-Yves Boga Jonathan Schuite Eric Sauquet David Rybojad Franck SOLACROUP Anthony DOUET Pierre Monlucq Elisabeth SIBEUD Christian ARLET Hiba DEBOUK ariella masboungi Lucile Schmid Diego Harari Isabelle Baraud-Serfaty

Face à la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses ou les fortes précipitations, les espaces urbains doivent s’adapter et devenir plus résilients. Le concept de ville-éponge comprend de nombreuses solutions techniques afin de se prémunir des effets indésirables de ces événements naturels. Des zones humides ou des surfaces multifonctionnelles peuvent par exemple être aménagées afin de servir de puits naturel en cas d’intempéries. Certaines villes de Suisse comme #Berne ont par ailleurs commencé à intégrer des solutions afin de lutter contre les îlots de chaleur en été. La ville-éponge participe en outre à la préservation de la #biodiversité. Un article à découvrir dans le nouveau « l’environnement ».👉https://lnkd.in/dredR4Xd #VilleEponge #UrbanismeDurable #PréservationNaturelle #InnovationClimatique #lEnvironnement #suisse #switzerland

Les villes côtières sont les premières touchées par les conséquences du réchauffement climatique, et par conséquent, elles devraient être les premières à se préparer aux risques naturels. Or

Tout va bien,  don't look up... Et surtout n'entravons pas le développement et les ambitions de développement industriels de nos sociétés avec quelques bêtes réglementations liberticides... Ne frustrons pas les appétits dévorants de ceux qui ont déjà beaucoup, encourageons la consommation et la production, mamelles nourricières et vertus cardinales toutes vouées au culte du saint labeur... l'homme définitivement réduit à animal laborans dans un cycle infini de production consommation. Nous devons absolument nous réinventer, notre monde demain ne sera pas plus facile, mais nous pouvons le créer moins destructeur, plus juste, et plus émancipateur. L'époque d'homo faber doit advenir, une époque qui sera certainement plus sobre, plus frustre matériellement, plus dure physiquement, mais plus libératrice et émancipatrice, et si on le veut, plus humaine et joyeuse.

Le Cerema publie ce 5 avril une étude sur la projection du recul du trait de côte lié à l'érosion côtière et aggravé par le changement climatique (montée du niveau de la mer). 👉 À noter : les ouvrages littoraux de protection sont considérés comme maintenus et sans défaillance au moins jusqu'en 2050... Trois types de projection sont présentées selon trois échéances temporelles. 🟦 ÉCHÉANCE À 5 ANS (voir carte) 👉 En 2028, 1046 bâtiments, principalement résidentiels et commerciaux, pourraient être touchés par le recul du trait de côte, représentant une valeur vénale d'environ 240 millions d'euros. "Ces estimations ne concernent pas la Guyane et Mayotte où les spécificités de ces territoires ne permettent pas le déploiement complet de la méthode."  ATTENTION à la part d'incertitude, prévient le Cerema : 👉 À 2028, la position du trait de côte dépendra souvent plus de l’effet de tempêtes morphogènes, par nature non prévisibles à l’échéance considérée, que de la tendance du recul chronique. 👉 Certains phénomènes sont difficilement prévisibles, en particulier les éboulements de falaises qui peuvent concerner des milliers de m3 de matériaux. 🟦 ÉCHEANCE 2050 D'ici 2050 et selon des hypothèses vraisemblables, environ 5 200 logements (dont près de 2 000 résidences secondaires) et 1 400 locaux d'activité pourraient être affectés, représentant une valeur vénale totale de 1,2 milliard d'euros. 🟦 ÉCHEANCE 2100 En 2100, en cas de "disparition complète des ouvrages de protection" et d'une "inondation progressive de toutes les zones topographiquement basses du littoral", 450 000 logements seraient potentiellement concernés, représentant environ 86 milliards d’euros. A noter qu'en 2022, Callendar - Climate Intelligence a publié une étude sur le marché français de l'immobilier face au risque de submersion. Pour la seconde moitié du siècle, la valeur des biens devenant inondables varie de 10 à 50 milliards d’euros environ selon les hypothèses. 👉👉 Alerte donc sur la décote immobilière à venir qui risque d'être brutale, une fois la prise de conscience des risques enfin effective. LE CAS DES RÉSIDENCES SECONDAIRES Le 3 avril, un rapport sur l'adaptation du système assurantiel au changement climatique a été rendu au gouvernement par Thierry Langreney, Gonéri Le Cozannet et Myriam Merad. 👉 Parmi les propositions faites par ces trois experts, l'une cible les propriétaires de résidences secondaires situées en zones rouges inondations et submersion. Ces « biens haut de gamme surexposés » pourraient sortir du champ des tarifs et des franchises prévues par le régime Cat Nat, tout comme les biens à usage locatif et certains locaux commerciaux. Ce qui devrait logiquement conduire à un relèvement des primes et à une diminution des indemnisations en cas de sinistre, explique le journal Le Monde.

Pour freiner le #dérèglement climatique une seule solution ▶️ ecologieaucentre.com ✅ #ecologieaucentre

Intéressant ce rapprochement entre l’étude du CEREMA sur le recul du trait de côte et le rapport sur l'adaptation du système assurantiel au changement climatique.

💣 Nous allons devoir apprendre à vivre avec pire que Kirk et Milton 🙈 Pendant que nous parlons, le climat continue à se déchainer. Alors que des trompes d’eau et des rafales de vent s’abattent sur la France avec l’ouragan #Kirk, le passage de l’ouragan #Milton promet de ravager une partie de la Floride. La question de notre adaptation à ce genre de phénomène n’est que trop peu posée. J’essayais d’y revenir lors de cette intervention. 👉 Soyons clairs, il sera probablement impossible de s’adapter sans une réduction drastique de nos émissions. Cependant, l’irréversibilité climatique nous impose aussi de nous préparer, en France, dès aujourd’hui, à bien pire que Kirk. Il nous faut une révolution dans l’aménagement du territoire. ⛈️ L’augmentation de l’évaporation conduit à l’accroissement de la fréquence et de l’intensité des précipitations extrêmes. De même des mers plus chaudes ce sont des conditions plus favorables à la formation d’ouragans. 🏜️ Rappelons que sécheresse et inondation sont les deux faces d’une même pièce : elles sont les conséquences d’une dégradation de la santé de nos sols. Imperméabilisés, tassés, stérilisés, ils perdent peu à peu leur capacité d’infiltration. Il nous faut donc régénérer et reconnecter les écosystèmes régulateurs du cycle de l’eau ! 🏙️ En ville, la solution consiste à inclure des trames vertes et bleues pour perméabiliser les sols. Il faut débétonner, végétaliser et enrichir l’#hydrologie urbaine pour former des « villes éponges » capables de canaliser, ralentir et absorber les excès d’eau. 🌳 Coté vert, l’intégration d’espaces naturels type forêts urbaines, parcs, rues jardins, végétation basse, lac et marais urbains permet de créer des corridors écologiques reconnectant les villes et les écosystèmes régulateurs du cycle de l’eau. 🩸 Coté bleu, rivières, fleuves, lacs et leurs nappes forment un réseau hydrographique qui draine le territoire comme un système sanguin ! S’adapter aux inondations revient donc à travailler à réensauvager les rivières, rétablir la continuité écologique des milieux et préserver tout l’espace nécessaire à leur bon fonctionnement. 🌱 Il nous faut régénérer l’hydrologie des cours d’eau. Tourbières, mares, marais, bordures de lacs, forêts et prairies humides sont des écosystèmes à la frontière des milieux terrestres et aquatiques. 🏞️ Ce sont eux aussi de véritables éponges capables d’absorber, en hiver, le surplus d’eau des rivières pour le restituer en été. Ces zones humides sont donc à la fois une protection contre les inondations en atténuant les crues, mais aussi contre les sécheresses en offrant un soutien indispensable au débit de nos fleuves. 💡 Pour affronter pire que Kirk, il faut faire bifurquer l’aménagement de nos territoires. Stoppons l’artificialisation, préservons les écosystèmes régulateurs du cycle de l’eau, reconnectons-les aux espaces urbains, renaturons les villes et d'enrichissons l’hydrologie des cours d’eau !

⛈ Dans la nuit du vendredi 3 avril 2024, le fleuve Guaíba à Porto Alegre a débordé, inondant le centre historique de la ville. 🆘 Alors que nous pleurons la perte d'amis, d'animaux, de biodiversité et de moyens de subsistance, nous devons faire preuve de solidarité et de résilience. Le gouvernement de l'État du Rio Grande do Sul, confronté à la dévastation et à un état de catastrophe, est désormais confronté à la tâche monumentale de reconstruire et de favoriser la résilience dans ses municipalités. Cela nécessite plus que des ressources financières; il faut rationaliser la bureaucratie, comprendre les nouveaux schémas de précipitations et adopter un développement urbain durable et inclusif. ✅ Le Brésil, en 2022 deuxième producteur mondial d'hydroélectricité, compte six barrages dans l'État du Rio Grande do Sul qui sont actuellement en danger d'effondrement. Parmi eux, le barrage du 14 juillet à Cotiporã et Bento Gonçalves, qui a partiellement cédé. Les autorités avertissent que la situation reste critique. 🔊 Les réseaux sociaux nous rapprochent plus que jamais des événements climatiques extrêmes se produisant dans le monde entier. Si des phénomènes comme El Niño ont toujours existé, leur fréquence et leur intensité deviennent de plus en plus graves. Au Rio Grande do Sul, où quatre grandes inondations ont frappé en un an, les données historiques montrent une tendance à des inondations plus fréquentes. ⚠ La vulnérabilité de la région est exacerbée par des sols peu profonds qui retiennent peu d'eau et des flux de crue élevés des rivières, aggravant à la fois les inondations et les sécheresses. Pour le Brésil dans son ensemble, le changement climatique menace de perturber les régimes de précipitations, impactant l'agriculture, la production d'énergie et la forêt amazonienne, qui joue un rôle crucial dans le climat mondial. 🔥 Les feux de forêt touchent également les biomes à l'échelle nationale, de l'Amazonie au Pantanal. La fumée de ces incendies dégrade la qualité de l'air même dans des villes lointaines comme São Paulo, impactant la biodiversité et la santé humaine. Selon les scientifiques du climat, ces événements extrêmes soulignent un changement significatif du climat de notre planète. 💡 Cela ne surprend pas la communauté scientifique, représentée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies, qui avertit depuis longtemps que le réchauffement climatique intensifiera le cycle hydrologique. Bien que les barrages hydroélectriques soient en danger au Rio Grande do Sul, leur effondrement aurait un impact sociétal et économique important. 👐 La résilience nous aide non seulement à surmonter les défis douloureux de la vie, mais favorise également l'adaptabilité, la curiosité, la ténacité et l'empathie, permettant à l'optimisme de briller même lorsque les perspectives semblent sombres. #resilience #RS #innondation #GIEC IPCC #hydrologie #precipitation #Brésil #urgence

Pluies fortes, inondations, précipitations plus fréquentes : la gestion des eaux représente tout un casse-tête pour les villes, en particulier dans le contexte des changements climatiques. Comment peut-on s’adapter à cette nouvelle réalité? Pistes de réflexion et solutions d’ici et d’ailleurs sur Avenues.ca.