Imposante par son format, cette image de l’Archange Uriel nous livre une impression de force et de grandeur, appuyé sur une colonne, écho certain à la Flagellation du Christ. Vêtu de somptueux drapés rehaussés d’or, la figure de ce messager de Dieu annonce sa gloire. Le voile apparaissant sur la gauche de la composition comporte le message « S. Uriele Fortis o[r]io Dei », Uriel fort par la parole de Dieu. Cette splendide peinture péruvienne sera proposée aux enchères chez Coutau Begarie Maison De Ventes le lundi 09 décembre à l’Hôtel Drouot 📍 📷 Attribué à Basilio de Santa Cruz Pumacallao (1635-1710) vers 1685 (Pérou) L’Archange Uriel Huile sur toile et rehauts d’or Estimation : 30 000/40 000 €
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𝗔𝗻𝗮𝘁𝗼𝗺𝗶𝗲 𝗱'𝘂𝗻 𝗳𝗶𝗮𝘀𝗰𝗼 En 1802, l'Italien Antonio Canova est le sculpteur le plus admiré d'Europe. La mode est au "néoclassicisme": il s'agit de se référer à la statuaire antique, considérée comme la forme la plus parfaite de sculpture jamais produite. La spécialité de Canova, c'est le "nu héroïque". Des corps aux proportions idéales, exhibés non à des fins érotiques, mais parce que la perfection anatomique est alors, en art, symbole de vertu. D'où ces soldats nus qui peuplent certains tableaux de l'époque, et nous apparaissent aujourd'hui comme des touristes du Cap d'Agde perdus au milieu d'un champ de bataille. Cette année-là, Canova est convoqué à Paris par un Napoléon bientôt Empereur, qui lui demande de réaliser son portrait monumental, en pied et en marbre. L'artiste fait le voyage, modèle un buste de son client, et retourne à Rome pour s'atteler au projet. Quelques années plus tard, l'œuvre est achevée. Haute de plus de 3 mètres, elle est grandiose. Un nu splendide, digne d'un dieu grec. Imaginez Florent Manaudou avec la tête de Napoléon. Je n'ai pas inséré ici de photo de la statue en pied parce que l'algorithme de LinkedIn s'effarouche facilement: vous demanderez une image à Google. Son titre? 𝘕𝘢𝘱𝘰𝘭𝘦́𝘰𝘯 𝘦𝘯 𝘔𝘢𝘳𝘴 𝘥𝘦́𝘴𝘢𝘳𝘮𝘦́ 𝘦𝘵 𝘱𝘢𝘤𝘪𝘧𝘪𝘤𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳. Canova a choisi de se référer à Mars, dieu de la guerre, pour symboliser le génie militaire de son modèle. La statue est parfaite. Napoléon ne la reçoit qu'en 1811. Un marbre de 3 mètres, ça prend du temps, et ça ne s'envoie pas en Chronopost. Et quand il la voit... il la déteste. Raison invoquée: "trop athlétique". C'est un peu le principe du nu héroïque, me direz-vous. Mais pour lui, c'est rédhibitoire. D'abord parce que l'Empereur est souvent caricaturé en nabot. Comme il apparaît toujours entouré de soldats colossaux, on l'imagine petit et chétif. Cette statue serait du pain bénit pour ses adversaires. Ensuite, parce que le Napoléon de 1811 n'est pas celui de 1802. Il ne veut plus de l'image du guerrier conquérant : il veut apparaître en législateur, comme l'auteur du Code Civil. La référence à Mars est donc malvenue. Résultat: Napoléon planque la statue derrière un rideau dans une aile du Louvre. Canova s'est planté. Son travail était admirable... mais hors sujet. Obsédé par l'expression de son talent, il n'a questionné ni la personnalité, ni les enjeux, ni l'évolution de son client. La leçon? Peu importe notre talent: 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗰𝗼𝗺𝗽𝘁𝗲, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗹'𝗮𝗱𝗲́𝗾𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻 𝗯𝗲𝘀𝗼𝗶𝗻 𝗲𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻. Les numéros de virtuosité flattent notre égo et impressionnent nos concurrents. Mais la vraie performance, c'est de répondre avec justesse à un besoin parfois subtil. Cela demande une écoute attentive, une compréhension des enjeux, un peu de psychologie... et assez d'humilité pour étouffer notre désir de montrer l'étendue de notre talent. Si extraordinaire soit ce dernier. Bonne semaine à tous !
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... Auguste HERBIN (1882-1960) : un artiste discret mais un maître majeur de l'art du 20ème siècle... 5ème post: 2ème période : le fauvisme. Voici "Les Trois vases", une huile sur toile réalisée en 1904. Cette composition illustre l'évolution du post-impressionnisme de l'artiste. Ici, la touche divisée prend la forme de hachures structurantes. De 1904 à 1906, elles construisent l'œuvre d'un procédé assez innovant : ici deux plans uniquement composés de ces hachures régissent toute la composition. La perspective tend à disparaître au profit d'une grande richesse décorative : un vase Nord-africain, une estampe japonaise et différentes fleurs composent un tableau en forme de voyage immobile. Cette œuvre fait partie d'une collection privée.
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Musée national des Antiquités d'Alger : La Stèle d'Abizar, IIIe siècle avant Jésus-Christ. La célèbre stèle d’Abizar, vrai type d’une œuvre berbère dans laquelle ne se retrouve aucune influence des exemples romains et qui dérive directement des sculptures et des dessins rupestres du Tell et du Sahara. Elle fut découverte en 1859 dans une localité appelée Abizar, en Kabylie, à quelques kilomètres au sud-est de Tigzirt. Haute de 1,25 m et large vers le sommet de 1,10 m, elle se présente sous la forme d’une dalle de grès, aux contours assez irréguliers, en particulier à droite. La datation de cette stèle et de tout le groupe d’Abizar a généralement été rapportée à l’époque des royaumes numides. Elle porte un dessin représente un cavalier vu de face, le visage rond, à barbe taillé en pointe qui ressemble à celles des effigies monétaires de plusieurs rois numides. La main gauche tient un bouclier rond et trois javelots. La main droite est levé qui signifie peut être un salut, ou indice de pouvoir, et entre le pouce et l’index est représenté un petit anneau. Le personnage chevauche à cru sans selle ni bride à la manière numide. Cette ancienne tradition locale représentait les chefs libyques comme des cavaliers héroïsé. La stèle représente aussi un personnage tient dans sa main un bâton, un chien et un volatile, mais on ignore si cette représentation avait un sens religieux ou bien décoratif. Sur le champ gauche du haut de la stèle une inscription en caractères libyques, elle est constitué de trois lignes : deux lignes verticales, la première ligne comporte cinq caractères, et la deuxième comporte six. Et une ligne horizontale comporte trois caractères. Les caractères du texte appartiennent tous à l’alphabet libyque.
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Journée mondiale de l’art : la difficile question de la transmission des oeuvres d’art lors des successions 🖼️ Cette peinture, vous l’avez toujours vue dans le salon de vos grands-parents. Ce vase antique a toujours orné le buffet de votre tante. Le grenier de votre grand-oncle a toujours renfermé des malles remplies de tableaux. Mais voilà, à la disparition de vos proches, comment gérer la transmission de ces oeuvres d’art ? Quelle valeur leur donner ? Et comment aborder la gestion de ces biens un peu hors du commun ? 🤔 Les NOTAIRES DU GRAND ANJOU vous expliquent ici tout ce qu’il faut savoir pour la transmission des œuvres d’art, des possibilités pour estimer leur valeur à la manière de régler les droits de succession qui leur sont inhérents. #art #oeuvredart #succession #estimation #notaires #notariat
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🔴 Scandale ! Aujourd’hui, on a du mal à penser qu’il puisse arriver par la statue représentée ci dessous. ➡️ Celle d’une sculpture, d’une danseuse d’Edgard Degas. Une poupée de cire. Et pourtant, en 1881, on conspue l’artiste. On pointe du doigt sa #représentation de la jeune Marie van Goethem parce qu’elle est trop proche de la réalité, trop vraie. ⚪️ C’était il y a près de 150 ans et le réalisme que Degas propose est décrié comme « un vérisme » à l’italienne. Comme on peut le lire dans la description qui lui est consacrée : « Degas poussait ainsi à bout la logique du réalisme, si en vogue par ailleurs, en dépeignant sans fard ni hypocrisie, de manière quasi scientifique, la société de son temps. » - Publication Musée d’Orsay. Cette pseudo réalité, car n’oublions pas que cela reste une statue d’un mètre, ne plaît pas et la « cage en verre » que propose l’artiste comme écrin à son œuvre, lui permettant d’accéder à ce statut, interroge. ⚪️La société a fait du chemin. Peut-être. Notre monde actuel, d’artifices et d’apparats revendique ou assène parallèlement pour chacun d’entre nous un paradoxal « retour à des valeurs » réelles et plus en phase avec son soi, sa réalité, sa vérité. Mais comment sont perçues ces #valeurs dès lors qu’elles s’affichent ? Quel tiraillement. 🤩 La danseuse de Degas est en ce moment à La Piscine - Musée d'art et d'industrie André Diligent de Roubaix 🤍 , où j’ai pu capturer cette image, dans le cadre d’un focus national sur l’impressionnisme. #art #questionnement #alignement
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Article passionnant et particulièrement instructif. Cette lecture historique de l'état de la société française à l'aube de la Grande Guerre par la vision du travail des artistes de l'époque est absolument remarquable.
Causes profondes de la Grande Guerre assure Wikipédia. Ce n'est pas ce que disent la logique géopolitique de l'époque, les historiens spécialistes du premier conflit mondial depuis trente ans au moins. Le Salon des Artistes des années 1912-1914 confirme. N'en déduisez pas que le revanchisme était mort. Les sources assurent le contraire, mais il faut le laisser à sa place.... https://lnkd.in/ezA6D9gb
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Noir et Blanc et Blanc et Noir par Alexandre ROSADA. Juin 2024 poème écrit pendant les émeutes de mai 2024 Nouvelle-Calédonie. Chaos noir et blanc, pavé, mosaïque et guerre, Un mélange infini où la paix se resserre. Les teintes s'entrelacent dans un ballet cruel, Ombres et lumières en un duel éternel. Chaque pierre se pose en un motif précis, Racontant l’histoire des conflits et des cris. Des carreaux blancs de paix, des pavés noirs de guerre, Formant une fresque où le monde se resserre. Le chaos danse et vire dans cette mosaïque, L'univers se compose en un ordre unique. Le noir et le blanc se côtoient sans relâche, Et le tumulte naît là où le calme lâche. La paix lutte et résiste, la guerre s’insinue, En chaque coin de pierre, en chaque intervenue. Les lignes se confondent, les frontières se brouillent, Et la vie en morceaux, doucement, se dépouille. Mais dans cet art complexe, dans ce chant discordant, Un espoir prend racine, éclatant, surprenant. Entre noir et blanc, dans cette mer de pierres, Une harmonie naît, comme un souffle de lumière.
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Noir et Blanc et Blanc et Noir par Alexandre ROSADA. Juin 2024 poème écrit pendant les émeutes de mai 2024 Nouvelle-Calédonie. Chaos noir et blanc, pavé, mosaïque et guerre, Un mélange infini où la paix se resserre. Les teintes s'entrelacent dans un ballet cruel, Ombres et lumières en un duel éternel. Chaque pierre se pose en un motif précis, Racontant l’histoire des conflits et des cris. Des carreaux blancs de paix, des pavés noirs de guerre, Formant une fresque où le monde se resserre. Le chaos danse et vire dans cette mosaïque, L'univers se compose en un ordre unique. Le noir et le blanc se côtoient sans relâche, Et le tumulte naît là où le calme lâche. La paix lutte et résiste, la guerre s’insinue, En chaque coin de pierre, en chaque intervenue. Les lignes se confondent, les frontières se brouillent, Et la vie en morceaux, doucement, se dépouille. Mais dans cet art complexe, dans ce chant discordant, Un espoir prend racine, éclatant, surprenant. Entre noir et blanc, dans cette mer de pierres, Une harmonie naît, comme un souffle de lumière.
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