Post de Emmanuel Dunet-Larousse

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Directeur juridique compliance, contrôle interne ( compte personnel ) | Gestion globale des risques | Analyse stratégique | Management | Transformation/ crise | Megatrends .

Médicalisation de la vieillesse ? "La gériatrie a grandi en même temps que le nombre de personnes âgées augmentait. ./. "Dans les années 1970, les « vieux » n’étaient pas soignés. On organisait des services dits de « désencombrement » ./.. Il fallait se battre pour obtenir des soins ou des explorations médicales pour les personnes âgées. Le risque n’était pas à la surmédicalisation mais à la sous-médicalisation. "Aujourd’hui, la gériatrie s’est développée, tant en termes de moyens financiers que de possibilités techniques. Au point que la question peut être alors inversée. Les personnes âgées sont-elles au contraire trop traitées" ? "Les personnes âgées disent rarement « non » à une proposition de traitement et souhaitent avoir accès à tous les progrès techniques disponibles. ./. Personnes âgées et proches font confiance au monde médical dans son ensemble et ne veulent pas qu’il baisse les bras trop tôt." "Les proches rencontrés lors de ces études, même s’ils sont présents et vigilants quant à la prise en charge du patient âgé, préfèrent rester assez discrets dans le processus décisionnel, car ils sont assez réticents à assumer le poids de la responsabilité, ./. Pour autant, ils sont demandeurs de soins, si ce n’est plus que les patients, en particulier si ces derniers ne peuvent plus les réclamer. Cela peut même aller jusqu’à des demandes d’acharnement thérapeutique." "Il paraît en effet plus intéressant et déterminant de s’interroger sur les services que l’on rend aux personnes âgées plutôt que de savoir si elles sont sous ou surmédicalisées" La médicalisation est souvent une réponse immédiate qui masque d’autres besoins auxquels il n’est pas répondu. Force est de constater que plus on médicalise, plus grand est le risque de déshumanisation. Il est en effet clairement apparu que plus on médicalise un lieu de prise en charge de personnes âgées, que ce soit en institution ou à domicile, plus l’endroit risque d’être déshumanisé et difficile à vivre pour tout le monde, patients, proches et soignants. Alors même que tous y mettent du leur pour que ce soit l’inverse ! La médicalisation peut donc être source de déshumanisation, d’un certain prolongement de la période de fin de vie, de fragmentation de la prise en charge des personnes âgées au détriment d’une prise en charge globale Ces situations posent aussi la question du temps du mourir. Il semble qu’aujourd’hui, la mort ne soit plus liée à la seule usure des organes. Elle est plus technicisée ou plus artificielle. Or, le moment de la mort est rarement interrogé" "le respect de l’autonomie des personnes ne se résume pas au consentement. Il nous paraît que l’on répondra d’autant mieux aux besoins de la personne si l’on comprend sa singularité et son passé" extraits par Nicolas Foureur

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