Au sein des grandes banques françaises, les stratégies de développement n’ont pas toujours été similaires. Sur un marché français dominé en banque de détail par les trois Mutualistes, BNPP et SG ont très tôt cherché à se diversifier vers de nouveaux métiers et de nouvelles géographies. De par leur domination et leur faible coût du capital, les Mutualistes ont d’abord enrichi leur cœur de métier en France, vers l’assurance notamment, avant d’envisager une réelle diversification.
Hormis pour SG, qui a initié temporairement un programme de revue de son portefeuille d’activités, le point commun des derniers plans stratégiques des différentes banques françaises est une forte croissance des revenus, généralement entre 4% et 6%. Le plan stratégique de BPCE dévoilé cette semaine s’inscrit dans cette tendance, avec un objectif de croissance des revenus 24-26 de 5% au global, dont 6% en banque de détail et assurances, et un résultat net de 5 milliards en 2026.
La croissance est le fil directeur de ce plan stratégique. En France, BPCE vise une forte hausse de son fonds de commerce (+2 millions de particuliers), une position de leader sur les pros et une progression des taux d’équipement en assurances. L’Europe sera aussi un territoire de croissance, avec des objectifs élevés dans les services financiers (crédit conso et leasing d’équipement notamment). La BFI (+8% de revenus par an) et l’AM complèteront ce tableau très ambitieux.