J’en ai marre de recevoir des livres 📚❌
Cette semaine, j'ai reçu quatre services presse non sollicités dans ma boîte aux lettres, et j'avais envie de vous en parler.
J'ai toujours souhaité recevoir très peu de SP afin de garder un maximum d'indépendance, d'avoir le plaisir d'acheter des livres et surtout, de la seconde main. Ce n’est pas faute de demander même aux maisons avec qui je travaille de ne pas faire d’envoi automatique, cela arrive de temps à autre. Parfois même de maisons avec qui je n’ai jamais échangé, et dont je me demande comment ils ont eu mon adresse. Pas de mot dans le colis, mystère…
Alors en tant qu’influenceuse littéraire, j'aimerais vous partager trois choses qui me semblent importantes sur le sujet.
1️⃣ Il faut bien définir sa cible
Ça ne sert à rien d’envoyer des SP de manière automatique, c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Parfois, il vaut mieux cibler les bonnes personnes qui auront plaisir à recevoir le livre, en parler à leur public. Par exemple, les micro influenceur.euses ont des communautés plus petites certes, mais très engagées, c’est aussi sur elles qu’ils faut miser. C’est avant tout une rencontre entre le créateur ou la créatrice de contenus et la maison d’édition. On partage avant des valeurs communes, c’est ça le succès d’une bonne collaboration.
2️⃣ L’industrie du livre pollue énormément
C’est un marché qu’on aime romantiser mais l’industrie du livre reste avant tout, une industrie. Chaque année, des tonnes de livres sont pilonnés, détruits. Cela représente environ 13 % de la production française, c’est énorme. Et le marché étant de plus en plus compétitif, les maisons sortent de plus en plus de livres pour qu’ils soient vus en librairie, et dans le meilleur des cas, lus. Pour cette rentrée d'automne 2024, on compte par exemple 459 nouveaux romans. La bonne nouvelle, c’est que c’est moins que l’an dernier. Mais la question écologique est à mon sens encore trop peu présente dans cette industrie.
3️⃣ Les influenceur.euses ne sont pas des panneaux publicitaires
Le monde de l’influence est encore assez neuf pour certaines maisons mais une chose est sûre : on ne travaille pas comme des médias qui carburent avec une rédaction toute entière. Je travaille seule, je vis dans un vingt mètre carré, je ne peux pas pousser les murs. Alors si vous pensez avoir entre vos mains mon prochain coup de coeur, j’en suis flattée. Mon adresse mail avec disponible absolument partout (📩 jeannotselivre@gmail.com si jamais) pour en parler. Je suis humaine, j’ai envie de travailler avec des humains, et mon plaisir du livre commence dès sa réception, parfois par les simples quelques lignes que la personne a pris le temps de m’écrire pour me souhaiter une bonne lecture.
🌍 Alors peut-être qu'on ne va pas tout changer du jour au lendemain mais j'espère qu'au sein de la communauté du livre, nous aurons l'envie de nous unir pour dire stop à cette surconsommation.