🌍 La CSRD, une opportunité pour prendre du recul sur l'IA Hier, le Calendrier Dat'Avent mettait en lumière la CSRD, souvent critiquée pour sa complexité, l'actualité en France et en Europe en témoigne ! C'est une occasion précieuse de renforcer votre stratégie en matière de données et d'intelligence artificielle, illustration : 🏛️ Renforcer la Gouvernance des Données La CSRD exige un reporting détaillé basé sur des "data points" spécifiques, vous incitant à approfondir la gestion de vos données. Cette démarche favorise la mise en place d'une gouvernance adaptée, bénéfique non seulement pour la conformité réglementaire, mais aussi pour optimiser l'exploitation de vos données. Et donc favorable à terme pour vos cas d'usage IA. 📊 Évaluer l'Impact de l'IA avec la Double Matérialité Si votre entreprise utilise l'IA, la CSRD vous invite à analyser ses impacts selon le principe de double matérialité. Cela vous permet de mettre en avant des bénéfices tels que l'amélioration des conditions de travail (ESRS S1), une meilleure compréhension du climat (ESRS E1) et des avantages pour les consommateurs (ESRS S4). Vous mettrez en relief simultanément les effets moins favorables, comme l'empreinte carbone de l'IA (ESRS E1) et l'utilisation des ressources (ESRS E5)... Pour approfondir ce sujet, l'article du Monde offre un éclairage factuel sur l'impact environnemental des dernières technologies de l'IA. On y voit bien - n'en déplaise à ses promoteurs - que leurs effets bénéfiques se feront sentir moins vite que les impacts négatifs déjà constatés... 💡 Adopter une Approche Raisonnée de l'IA Il n'est pas question de dire non à l'IA mais de remettre en avant des IA plus "classiques" avec un bilan environnemental plus favorable. Elles ne sont plus trop sur le devant de la scène et c'est plus que judicieux de les considérer dans votre stratégie, en complément des technologies plus récentes. Après, se pose aussi la question : dans votre contexte, l'IA est-elle LA solution ? La réponse n'est pas toujours aussi simple, la frugalité peut avoir du bon. Votre gouvernance IA vous permettra de prendre du recul de façon factuelle et de vous interroger sur ce point. 💬 Et vous, que vous soyez concerné par la CSRD ou non, comment envisagez-vous l'utilisation responsable de l'IA dans votre organisation ? 🎄 Découvrez le Calendrier Dat'Avent Vous souhaitez rejoindre l'aventure Dat'Avent pour continuer à découvrir tout un tas de choses autour de la data et de l'IA ? ➡️https://lnkd.in/eF9ErF_4 #data #IA #CSRD
Post de François Dangu
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Quel est l'impact environnemental de l'intelligence artificielle ? Les chiffres partagés par le GreenIT pour l'année 2024 montrent à quel point l'intelligence artificielle pèse sur l'environnement en Europe. Voici quelques données : Épuisement des ressources abiotiques matières : 41 716 kg équivalent antimoine, ce qui représente 83 432 millions de terre excavée soit l'équivalent en masse de 1,3 milliard de personnes. Consommation de ressources fossiles : 74 672 534 214 mégajoules d'énergie primaire, soit l'énergie nécessaire pour alimenter 710 millions d'ampoules LED de 10 watts en continu pendant un an. Radiations ionisantes : 859 270 035 kg Becquerel équivalent Uranium 235. Potentiel de réchauffement climatique : 3 695 705 635 kg équivalent CO2, équivalant à 22 milliards de kilomètres parcourus en voiture thermique, soit 543 000 tours du monde. Bien que ces impacts ne représentent qu'environ 5 % de l'empreinte environnementale des centres informatiques, l'IA en Europe a déjà un impact significatif. Et ce n'est que le début : cette empreinte pourrait croître de 20 à 25 % par an au cours des dix prochaines années. L'IA est un outil puissant, mais il est indispensable de considérer son coût environnemental croissant. Aviez-vous conscience de l'impact environnemental de l'IA ? Source et compléments : https://lnkd.in/e9rhczvR
Quels sont les impacts environnementaux de l’IA ?
https://www.greenit.fr
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2025, l’année du débat sur les coûts sociaux et environnementaux des IA ?! 2024 a été l’année de la prise de conscience des enjeux éthiques posés par les outils génératifs : biais, manque de transparence, confidentialité, manipulations, etc. En 2025, il serait temps de parler aussi leur poids énergétique colossal. Les émissions de CO2 des Gafa ont déjà bondi en raison de la construction des bâtiments et de la fabrication des processeurs dédiés : + 30 % pour Microsoft en 2023, + 50 % pour Google depuis 2019. Google, Microsoft et tous les autres affirment que leurs modèles seront capables d’anticiper les incendies, les trajectoires des cyclones, les canicules, d’optimiser les systèmes de chauffage et de climatisation, de fluidifier le trafic routier, etc.. Admettons. Mais cette démarche de protection des populations et de l’environnement est-elle cohérente avec la généralisation des IA génératives sur nos moteurs de recherche, réseaux sociaux et smartphones ? Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une requête sur GPT consomme dix fois plus d’électricité qu’une recherche Google. « Grâce » à l’IA, la part du numérique dans les émissions mondiales de GES devrait doubler d’ici 2040. Autrement dit, l’usage à grande échelle de l’IA n’est pas compatible avec les ressources disponibles ni avec les limites planétaires. Oui l’IA offre des promesses extraordinaires, mais il faut une approche mature et responsable pour la réserver aux applications réellement utiles : dépistages de cancers, développement de médicaments, agriculture de précision, etc. MAIS toutes les activités consistant à faire des photos de chats ou des articles SEO sans intérêt doivent être évitées. Ou alors elles doivent être taxées selon leur vrai coût environnemental. Ce n’est pas tout : l'adoption des IA génératives par le grand public risque aussi d’avoir des répercussions sociales lourdes. D’ici 5 ans, on peut imaginer que 80 % des développeurs auront disparu. En 2025, les entreprises préféreront prendre un abonnement premium à ChatGPT ou Gemini plutôt que de recruter et former un dev junior, un auditeur junior, un juriste junior, un traducteur junior… Tous les postes de premier niveau (ceux qui permettent de monter en compétence) sont menacés. En 2025 l’IA sera malheureusement partout, soutenue par les géants de la tech et dopée par les fonds d’investissements qui espèrent des gains financiers comparables à ceux de la mécanisation ou du pétrole. Dans un contexte de ressources fragiles, l’urgence est plutôt d’utiliser les IA pour sauver des vies en détectant des cancers que de laisser n’importe qui générer des deep fakes ou des contenus standardisés. #IA #IntelligenceArtificielle #Environnement #NumeriqueResponsable #TransitionEcologique #ImpactSocial #TechForGood #Ethique #DeveloppementDurable
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"La technologie n'est ni bonne ni mauvaise; et elle n'est pas neutre" disait Melvin Kranzberg. Comme dans toute technologie émergente, il y a un côté Dr Jekyll et Mr Hyde. La question, comme toujours est de mesurer l'impact. Oui, l’IA n’est pas immatérielle, virtuelle, ou seulement digitale => elle a une matérialité bien concrète comme en témoigne la récente augmentation de 29% des émissions de C02 de Microsoft entre 2020 et 2023. Non, toutes les IA ne se valent pas. Aujourd’hui, l’IA générative permet surtout d’améliorer le reporting de durabilité type #CSRD et d’accélérer le traitement et l’accès à l’information scientifique. Mais son impact environnemental (énergie + eau) est appelé à se développer à vitesse grand V. L’enjeu est bien plus l’inférence (l’usage) de modèles LLMs distribués que l’entrainement des modèles lui-même. En revanche, les IA prédictives classiques de type Machine Learning ou Deep Learning permettent déjà de très nombreux cas d’usage au service de l’environnement. Tout dépend donc des cas d’usage et de la manière dont on exploite le potentiel de l’IA qui est parfaitement adaptée aux risques systémiques qui intègrent de très nombreux paramètres (comme le climat). S’agit-il de créer des videos fake news depuis son PC boosté à l’IA ou de passer à l’échelle sur l’IA frugale et les cas d’usage #AIforGreen ? Pour alimenter la réflexion, je vous invite à lire le cahier spécial dans les Echos d’hier qui montre bien que le potentiel est là dans le bâtiment, dans l’industrie, dans la supply chain et au service de l’environnement. 👉https://lnkd.in/em2gNxxC Gilles Babinet qui vient de publier #GreenAI a raison de souligner que la France a une opportunité historique de devenir le leader international à la croisée de l’IA et des enjeux climatiques. Son interview 👉 : https://lnkd.in/e6UT7jpw D’autres acteurs innovants sont cités et notamment david lacombled Cyril SAILLY Fabrice Bonneau Arnaud Legrand Hubert Baya Toda Félix Veith mais aussi Alexis Gazzo Cyril Vart dont je vous recommande l’excellente étude : « Manifeste pour une IA au service de la planète ». L’étude est à télécharger ici 👉 https://lnkd.in/e9bKiVHn Je suis en train de finaliser une étude sur le sujet. N’hésitez pas à me contacter si vous avez un point de vue à partager.
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📰Merci à GPO Magazine de m'avoir confié une tribune sur l'IA responsable : problématique actuelle et cruciale sur laquelle les acteurs de la tech comme DataScientest.com, CyberUniversity et DevUniversity France doivent se pencher. L’intelligence artificielle a connu un véritable essor ces dernières années, amenant avec elle de nombreuses questions. J’y ai d’ailleurs moi-même assisté aux premières loges ! En effet, cette dernière est déjà au cœur de notre quotidien, de la santé aux transports, en passant par l'éducation et le travail. 💻Les centres de données et l'entraînement des modèles IA consomment des ressources massives en énergie, contribuant aux émissions de CO2. Google a d’ailleurs annoncé avoir recensé une hausse de 48% de ses émissions de gaz à effet de serre en raison du recours à l’IA. Qu’il soit prometteur ou inquiétant, l’impact de l’IA sur nos vies, nos emplois ou encore nos interactions sociales ne doit pas nous laisser indifférent, et nous devons considérer cette révolution technologique avec le coût environnemental qu’elle représente. A nous de concilier évolutions technologiques et questions éthiques, sociales et environnementales. 🌍Comment, alors, trouver un équilibre entre progrès technologique et préservation de notre planète ? N’hésitez pas à me partager votre opinion en commentaire. 👇Je vous partage le lien de l’article juste en dessous 👇 #IAResponsable #TechnologieDurable #ImpactSocial #ÉthiqueNumérique #Environnement #TransformationTechnologique
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🤖 IA par ci, IA par là ! Si l'IA peut et pourrait nous aider à faire des prévisions météorologiques 🌦️, à optimiser l'efficacité énergétique dans des domaines comme le bâtiment 🦺 et les transports 🚄, à nous aider en médecine ⚕️, elle présente aussi des risques : 1. l'augmentation de la consommation en eau 💧 et en énergie ⚡️ du secteur, d'autant plus si l'électricité est produite à partir de sources fossiles (pétrole, charbon, gaz) ; 2. l'augmentation de la production de matériel informatique tels que serveurs et ordinateurs 💻, entraînant alors une hausse de l'extraction des matières premières et des émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie des produits ; 3. la dépendance aux données 📈, nécessitant de grandes quantités de données pour fonctionner, entraînant une augmentation de la consommation d'énergie pour stocker et traiter ces données ; 4. le manque de transparence ❗️ des acteurs du secteur qui rend difficile la compréhension des impacts climatiques et environnementaux. Revaloriser l'énergie utilisée par l'IA, compenser le double de la totalité de ses émissions, c'est sans commune mesure une voie à suivre à mon sens qu'emprunte infomaniak | The Ethical Cloud, et bien plus encore que celle pavée par d'autres acteurs du secteur, pour des raisons environnementales évidentes : l'IA devrait bien être compatible avec le numérique responsable et les accords de Paris. Si vous voulez réfléchir avec nous *avant* d'implémenter de l'IA dans vos organisations, car même si nous savons en intégrer, nous n'irons pas au rythme de la fusée 🚀 qui décolle au pied du mur, n'hésitez pas à faire appel à nous chez Nosia, ou encore Dilolabs 🌱.
Les meilleures IA open source dans une plateforme IA hébergée en Suisse • Infomaniak
news.infomaniak.com
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IA ET PROMESSES : L’intelligence artificielle (IA) est-elle davantage un remède qu’un poison climatique ? Les géants de la tech, de Google à Microsoft, le clament haut et fort : les apports de ces technologies pour décarboner les économies et s’adapter au réchauffement seront à terme majeurs. A l’inverse, nombre d’experts préviennent que ces gains restent hypothétiques. L’empreinte carbone et la consommation électrique de services comme ChatGPT, d’ores et déjà importantes, risquent de devenir colossales. Ils appellent à la mesure face à une solution « utile » mais pas « miracle ».
Climat : les promesses de l’IA grevées par un lourd bilan carbone
lemonde.fr
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Je me réveille ce matin encore dynamisé par les échanges avec Lou Welgryn et Jonathan Noirot lors de l’événement Simplicité de l'eclozr. Nous avons tenté d’apporter du contexte et du recul face à la vague d’intelligence artificielle qui submerge nos entreprises, notre économie, notre marché du travail, notre vivre ensemble et notre démocratie. 🌍 Lou Welgryn, co-présidente de l’association Data4Good, a pu rappeler les biais des algorithmes de recommandation, sur toutes les plateformes de Youtube à Tiktok. Mais également que si nous ne pouvons être considéré comme responsable à titre individuel, nous pouvons nous engager, et le législatif doit continuer de cadrer et responsabiliser comme le propose le règlement européen sur les services numériques (DSA) qu’il s’agit maintenant d’appliquer. 🌍 Jonathan Noirot de Images & Réseaux, professeur en éthique de l’Intelligence Artificielle nous a éclairé sur nos moyens pour distinguer les bons usages de l’IA des mauvais, et a pu souligner qu’il nous fallait reprendre un temps d’avance sur l’IA, et que la Science Fiction pouvait nous y aider. D’ailleurs, la lecture de L’homme bicentenaire d’Isaac Asimov peut nous amener à nous demander si nous, les humains, ne serions pas « pré-promptés » ? Il fût question de l’importance du développement des sciences humaines et des neurosciences pour nous aider à comprendre le fonctionnement des IA actuelles, et même de la nécessité de définir la conscience si l’on veut un jour évaluer celle de l’IA. Au final, sans pour autant faire une pause dans le développement des IA, il serait raisonnable de financer à même hauteur la compréhension de leur fonctionnement et les investissements pour leur mise en œuvre. Pour tous, autours de la table comme dans la salle, la question de l’empreinte environnementale grandissante de l’IA reste une inquiétude. 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée, le climat est dans la zone rouge. Les grands acteurs du numérique s’étaient engagés pour une réduction drastique de leurs émissions de gaz à effet de serre, mais cette position est devenue intenable à cause du développement de l’IA et en particulier de l’IA Générative dont la croissance annuelle semble viser le plafond. Heureusement, il reste une troisième voie, responsable et raisonnable, nous guidant au milieu de cette folie. C’est celle de l’IA for Good, une IA frugale et non consumériste. C’est, comme le rappelle Lou, une IA utile au bien commun, comme celle mise en place par Data 4 Good pour Bloom pour traquer et identifier ceux qui détruisent le vivant à travers la pêche illégale. Ce fut pour moi aussi l’occasion de rencontrer Eneric Lopez (Microsoft France), François-Xavier Jullien (Rennes Métropole), Payen Fabrice(Skeaper de la route du Rhum), Gaëtan Congar (Les imparfaits) ou Maël Jaffrelot (Eclozr). Bravo à eux et à l'eclozr ! Digital4Better
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Merci pour ce partage éclairant!L’impact environnemental du digital et en particulier des IA génératives, est un enjeu crucial. Apprendre que nos usages peuvent faire une différence montre l’importance d’adopter des pratiques responsables. Une piste à creuser pour allier innovation et durabilité
⚡ Fondateur de la Fresque de l'IA 💫 Sensibiliser aux impacts de l'IA générative, identifier des cas d'usage pertinents et mettre en place les conditions de succès adéquates 🔥
Les résultats du Baromètre de l’Éco-Conception Digitale 2024, conduit par Razorfish France (Publicis France) et Green IT, apportent une nouvelle perspective cette année en intégrant pour la première fois l’analyse des interfaces des IA génératives les plus populaires, comme ChatGPT, Mistral AI ou Dall-e. Dans un contexte où le numérique devrait représenter près de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2025 (dépassant ainsi 40% du budget annuel soutenable d’un Européen) l’urgence de maîtriser les impacts environnementaux du digital se fait de plus en plus pressante. La course effrénée à l’IA commence déjà à mettre à l’épreuve les engagements de Neutralité Carbone des géants du numérique. Mais évaluer l’impact environnemental des IA génératives s’avère être un défi de taille, souvent insurmontable. La rapidité d’adoption par les Français illustre bien cette complexité : en mai 2024, 25% d’entre eux déclaraient utiliser ces technologies, contre 16% seulement un an auparavant, d’après l’IFOP. Pourtant, les données critiques sur la consommation des serveurs et des data centers qui les alimentent restent hors de portée. Quelques enseignements émergent néanmoins : Mistral AI et ChatGPT se démarquent par des interfaces relativement peu coûteuses pour l’environnement. Un fait intéressant : un prompt complexe pèse moins sur l'environnement que cinq prompts successifs. Une réflexion s'impose, alors, sur notre façon de dialoguer avec ces IA : nos choix d’utilisation ont-ils un impact plus profond qu’on ne le pense ? Source : j'ai un pote dans la com / Baromètre de l’Éco-Conception Digitale 2024 La Fresque de l'IA Galances Conseil & Formation #IA #lafresquedelia #environnement #baromètre #ecoconception #impact #formation
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L’intelligence artificielle (IA) est-elle davantage un remède qu’un poison climatique ? Les géants de la tech, de Google à Microsoft, le clament haut et fort : les apports de ces technologies pour décarboner les économies et s’adapter au réchauffement seront à terme majeurs. A l’inverse, nombre d’experts préviennent que ces gains restent hypothétiques. L’empreinte carbone et la consommation électrique de services comme ChatGPT, d’ores et déjà importantes, risquent de devenir colossales. Ils appellent à la mesure face à une solution « utile » mais pas « miracle ». https://lnkd.in/eM8_4yUY
Climat : les promesses de l’IA grevées par un lourd bilan carbone
lemonde.fr
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Les impacts environnementaux et sociaux engendrés par UN prompt d'une IA générative sont-ils conséquents ? Voilà la question à laquelle j'ai tenté d'apporter un tout début de réponse en 5min lors d'un café scientifique à la Journée de l'IA samedi dernier, organisée par l'EPFL School of Computer and Communication Sciences et l'University of Lausanne - UNIL. Parmi les 19 sous-types d'impact identifiés par Aurélien Barrau dans une récente table ronde (https://lnkd.in/en2CWNb6), je me suis concentré sur le plus étroit et peut-être le moins intéressant : la consommation d'électricité (et en partie d'eau). Pourquoi ? Car on était dans une école d'ingénierie, d'abord, mais surtout parce qu'il me semble être le plus facile à se représenter en si peu de temps. Je vous partage donc mes slides ci-dessous, car je crois que ces éléments ne sont pas encore bien connus. Quelques remarques/conclusions : 1. La réponse courte est que l'on ne sait pas encore précisément ce qu'engendre une requête à une IA gen. Les estimations varient énormément, que l'on parle de petits modèles spécialisés et "efficients" (comme c'est le cas sur le graph de Luccioni et al.) ou de mastodontes à tout faire comme GPT-3, Bloom ou GPT-4. 2. Si l'on prend les estimations pour GPT-4, qui sont aussi les plus "pessimistes" (à savoir les plus élevées), les chiffres sont très inquiétants. Pour une personne, en un an d'utilisation régulière (200 jours) mais relativement modérée (20 prompts par jour), on arrive à 1/4 de tonnes de CO2e et 2'000 litres d'eau potable. C'est 2-4% de l'empreinte carbone et hydrique moyenne d'une personne en Suisse, soit ce qu'on estime être déjà la part représentée par le numérique. Dit autrement, si ces chiffres sont corrects, l'IA viendrait doubler nos impacts individualisés déjà connus du numérique dans son ensemble (terminaux, réseaux, etc.). 3. Le problème principal, c'est surtout que la tendance de développement des IA ne va pas dans le sens de la frugalité pour les géants du numérique. Les coupures de presse récentes font état de la croissance d'utilisation de ressources par ces entreprises, qui se mettent même à racheter des anciennes centrales nucléaires ou à financer le développement de nouveaux réacteurs. Prof. Babak Falsafi mentionnait dans sa conférence un taux de croissance de la consommation des centres de données de 16%/an (hors IA), ce qui équivaut à un doublement tous les 4 ans, et qui risque d'augmenter encore avec la course à l'armement de l'IA. Que faire de ces informations ? Pour être honnête, je ne sais pas. Du point de vue de la sobriété numérique, l'IA semble être une bombe et elle a été lancée. Elle explose des millions de fois par jour mais on ne sait pas encore l'étendue de ses impacts. Au-delà des ressources utilisées pour son fonctionnement, il y a tellement d'autres problèmes (d'éthique, de conflit d'usage, de démocratie, de géopolitique, de justice, etc.) que je n'ai pas cités. Et vous ?
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Conseil en résilience et adaptation au changement climatique | Administratrice Indépendante | 20 ans d'expérience de transformation stratégique et opérationnelle | Ecoute, stratégie et gestion du changement
1 moisTrès pertinent, un beau moyen de lier mes deux marottes, la data et l'impact ! Car pour mesurer ce qui compte il faut bénéficier d'une bonne qualité de donnée, et des outils frugaux. Mes anciens collègues d'O by OCTO Technology vont aimer (Sara Boucherot Amandine Capelle Frédéric Lenci Tristan Nitot) et Nathalie Guerrin aussi !