Mais que reste t il ? De ce mur de brique comme dans l’histoire des 3 petits cochons.
Suite de mon épisode percedent .
Les rectorats se veulent rassurants : « l’enveloppe reçue pour cette année dépasse les moyens consommés » en 2023-24. Une situation qui rend la rectrice de notre académie optimiste. Avec la possibilité de ne prendre qu’une moitié de brique (une briquette, quoi ?), de nombreux enseignants devraient être encouragés à intégrer le dispositif. Un discours qui pourrait nous faire penser que la réforme du lycée professionnel se poursuit en l’état. Mais en réduisant de 30 % voire 40 % les briques du Pacte, le ministère de l’Education nationale n’a pas juste adapté son offre à la demande… Alors qu’en 2023-24, le RCD ( remplacement de courtes durées) ne représentait qu’1/6 des « briques », aujourd’hui le remplacement de courte durée est devenu majoritaire au LP comme au LGT !
Faire de la voie professionnelle une filière d’excellence, insérant scolairement comme professionnellement les élèves, n’est donc plus une priorité présidentielle ?
A moins que le lycée professionnel ne soit plus aussi « mal fichu » qu’il y a un an ou que les enseignants aient déjà réussi à atteindre les trois objectifs présidentiels ?
Bien loin du projet présidentiel permettant la réussite de tous les élèves, le mur de l’apprenti maçon E. Macron semble sur le point de s’effondrer, les Pactes ont surtout pour objectif de faire cache-misère, de boucher les trous d’une institution ayant de plus en plus de mal à recruter des enseignants (titulaires comme contractuels). Cf ouest France du 27 septembre
Déjà l’année passée, Action & Démocratie Nantes condamnait cette politique de remplacement jusqu’à l’absurde en citant l’exemple de ces cours de SES dispensés en Terminale alors même que les élèves du bac professionnel n’ont pas cette matière à l’examen… mais Eco-Gestion. Et sur ce point je m’y connais.
Ces heures bouche-trous vont donc être encore privilégiées par l’institution au détriment d’autres missions plus essentielles à la scolarité des élèves : enseignement à effectifs réduits, options, accompagnements personnalisés…
Des missions pourtant précédemment louées par E. Macron mais cela, c’était il y a un an !
Plus que du RCD pour faire illusion, Action & Démocratie Nantes réclame le renforcement disciplinaire et le recrutement de personnels enseignants !
Et comme ce n’est pas en « traversant la rue » qu’on en trouve à foison, la revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail des personnels sont essentielles pour rendre le métier de nouveau attractif.
Président académique pays de Loire Nantes du syndicat des personnels de l’éducation nationale Action et Démocratie CFE-CGC
Membre du CAEN pays de Loire
Chroniqueur média