Post de Île y a - Association

Rencontre exceptionnelle à La Filature, Scène nationale de Mulhouse ce vendredi 5 avril à 18h autour de la création de « Carnets de là-bas » de Sonia Wieder-Atherton et Clément Cogitore. Table ronde Société en chantier 𝗜𝗠𝗔𝗚𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗥𝗘𝗚𝗔𝗥𝗗𝗦 : 𝗟𝗔 𝗙𝗔𝗕𝗥𝗜𝗤𝗨𝗘 𝗗’𝗨𝗡 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡 avec Clément Cogitore, artiste contemporain et réalisateur, Marie-jose Mondzain, philosophe, spécialiste de l’art et des images, et l’amicale participation de Bernard Goy, conseiller arts visuels à la DRAC Grand Est. Si les artistes ont toujours créé des images et si les philosophes s’y sont souvent intéressés, toutes et tous n’ont pas forcément interrogé l’image en tant que telle, au singulier, et encore moins ses modes d’apparition à nos yeux, comme le font Marie José Mondzain et Clément Cogitore, dans leurs travaux respectifs. Cette table ronde est l’occasion de se confronter aux enjeux du regard dans notre société et d’appréhender notre rôle de spectateur·rice – des images et donc du monde. Il s’agit de comprendre qu’une image n’est pas fondée sur les objets mais sur la nature des regards posés sur eux. Qui fait voir quoi à qui ? Comment voir ensemble et partager un regard ? Quelle est la langue des regards ? Il faut espérer que l’image – précisément le dispositif qui la met en place – ait encore le pouvoir de nous donner toute liberté d’exercer notre parole et notre jugement, et créer du commun. Le cycle Société en chantier est présenté en partenariat avec la Librairie 47° Nord et le Service Universitaire de l'Action Culturelle de l'Université de Haute-Alsace - UHA.

Si vous êtes loin, voici une opportunité de suivre notre visite commentée de l’exposition ANKER ET L’ENFANCE.

LA CULTURE, C'EST UN ÉCOSYSTÈME, PAS DES CHAPELLES   Merci à la Tribune de Genève d'avoir publié ma chronique Actrice majeure dans le paysage culturel, la Ville de Genève est sommée de faire des choix et d’arbitrer entre patrimoine et création, entre indépendant-es et institutions. Une manière biaisée de poser le débat, en opposant les protagonistes culturels à coup de fakenews, de raccourcis et de rancœurs. Chacun-e fait partie d’un écosystème et y participe, de manière créative et complémentaire, et pas dans sa chapelle. Le but ici est de proposer les conditions d’un débat serein, vrai et nécessaire.     Genève est un terreau culturel fertile, dotée d’équipements de pointe, comme le Pavillon de la danse, le Musée d'ethnographie de Genève - MEG ou les cinémas indépendants et offrant de bonnes conditions-cadre. Des réalisations à porter au bilan du mandat de Sami Kanaan.    Institutions versus indépendants? Dans le débat culturel, certaines voix aiment à opposer institutions et personnes indépendantes, comme si les premières cherchaient à vivre sur le dos des secondes. Les artistes génèrent une activité de qualité et reconnue en Suisse et ailleurs. Genève a vu de nombreux talents reconnus, comme Inès Lamunière (prix Meret Oppenheim), Cindy Van Acker (Anneau H. Reinhardt), La Ribot, récompensée par un Lion d’or à Venise. Mais les institutions aussi, comme le Grand Théâtre de Genève avec le prix Best opera house 2020 donné par magazine de référence Opernwelt, ou Dans la mesure de l’impossible, un spectacle genevois salué par la critique européenne.     Au-delà de ces trophées, les rôles sont complémentaires : à petite échelle, il faut pouvoir tester des formes, de prendre des risques créatifs. De son côté, une institution invite à voir en grand, en offrant aux artistes du temps, de l’espace et du réseau, aussi pour la relève. Cette dynamique est absolument vitale dans l’écosystème culturel genevois.    Patrimoine versus création? C’est l’autre sujet qui revient dans les débats culturels : la lutte supposée entre patrimoine et création, par exemple en musique. Faut-il rappeler que la composition contemporaine est la discipline principale du Concours de Genève, chaque deux ans? Plus largement, le patrimoine c’est tout simplement la création dans la durée. Une pièce de théâtre qui fait une tournée sur dix ans devient répertoire, une sculpture qui entre dans l’espace public devient patrimoine.   Ces éléments posés n’enlèvent en rien les nécessités fondamentales de renforcer certains aspects de la politique culturelle, comme la durabilité, les égalités, la juste rémunération et les conditions de travail. Le tout par des projets rassembleurs plutôt que des initiatives aux allures de règlements de compte. Ces enjeux concernent tous les acteurs et actrices de la culture, indépendants comme institutions, dans le patrimoine ou la création. A ces problèmes systémiques, on doit penser les réponses en tant qu’écosystème, plutôt que chacun dans sa chapelle.

Je partage entièrement cette vision, avec la conviction qu’elle demande un certain courage politique, tant à Genève, certains aiment à opposer institutions et lieux culturels aux créateurs et créatrices. Comme si le rayonnement des uns ne profitait pas par capillarité aux autres (et vice-versa). Reste tout de même cette vraie question de politique culturelle, valable pour les institutions comme pour les artistes: comment mieux accompagner le développement des compagnies, festivals, centres d’art ou artistes qui s’imposent au niveau national ou international sans pour autant affaiblir la richesse et la diversité culturelle d’une ville ou d’un canton? Des principes que nous utilisons dans la création numérique, comme l’agilité, la confiance en l’expertise ou la réactivité face aux mutations de l’écosystème, pourraient-ils devenir la clé de voûte d’un nouveau pacte entre les milieux politiques et les milieux culturels?

Peut-on tout exposer ? 👇 C'était le sujet de la dernière soirée-débat organisée par ICOM FRANCE (le lien est en commentaires), animée par l'excellente Dominique de Font-Réaulx que vous devriez retrouver bientôt dans BACKCHICHE ! Cette question soulevée par les objets "embarrassants" est un sujet central de BACKCHICHE. Peut-on tout montrer ? Faut-il cacher certains objets aujourd'hui ? À cela, Christine Bouilloc, directrice du Musée d'Art Roger Quilliot et invitée du premier épisode, répond clairement NON. Mais par contre, il ne s'agit pas de "lâcher" ces objets "comme ça". À la soirée organisée par l'ICOM, était présent quelqu'un dont je suis de près les travaux : El Hadj Malick Ndiaye, conservateur du Musée Théodore Monod d'art africain à Dakar. L'un des axes de sa brillante intervention portait sur la nécessité de repenser le musée comme espace de débats et d'interprétations multiples. Et tout comme Christine Bouilloc durant notre échange, il explique que les musées doivent devenir des espaces ouverts à une multiplicité de discours et d'interprétations, même ceux qui ne correspondent pas aux discours scientifiques traditionnels. Cette réflexion doit se faire de manière transparente et critique, en tenant en compte les perspectives et les sensibilités des communautés concernées. Qu'ait lieu une véritable conversation, à défaut d'une simple conservation, qui n'est plus suffisante aujourd'hui. Comment les musées doivent-ils alors travailler en partenariat avec les communautés locales pour créer des expositions et des programmes qui reflètent leurs histoires et leurs expériences de manière authentique, et pour s'assurer que les récits présentés soient le plus justes possibles ? Vous en apprendrez un peu plus en écoutant l'intégralité du premier épisode de BACKCHICHE, podcast produit et édité par IDEY Studio I Patrimoine Remix - le lien est en commentaire 👇 Bonne écoute ! #podcast #patrimoine #remix #musée #société #diversité #inclusion #art #culture

Mes vœux 2025 : Que 2025 voie s'installer une autre conception du public. Que le public ne soit plus plus seulement des “yeux sur pattes“. Qu'on en finisse avec l'ère du spectateur car elle maintient le public dans la seule attitude de réception. Que chacune et chacun puisse échanger à partir d'une proposition faite par une ou un artiste. Que ces échanges, ces interférences entre les spectateurs soient considérés comme l'œuvre elle-même, et non pas les éventuels objets dont l'artiste a eu besoin pour développer sa proposition. Qu'on utilise les œuvres présentes dans les collections publiques ou privées aussi pour cela ; certaines d'entre-elles peuvent également développer des interférences au sein du public. Il suffit d'arrêter d'en montrer autant en même temps et d'offrir au public des espaces de délibération au sein même des lieux d'exposition. Mais c'est sur l'art public ou l'art en dehors des lieux qui y sont consacrés que l'accent doit être mis avec cette conception du public, basée sur les interférences entre spectateurs. Offrir à un public large la possibilité de se confronter les uns aux autres, dans l'écoute et le respect. Non plus des spectatrices et des spectateurs mais des expérimentatrices, des expérimentateurs, des viveuses, des viveurs, ou ce néologisme : des spectActrices, des spectActeurs. Pourquoi ? Pour qu'enfin on puisse se sortir de nos problèmes d'inégalités et de climat notamment, il faudra un plus haut degré démocratique qu'actuellement et sans doute l'avènement d'un véritable contre-pouvoir citoyen. Mais cela n'arrivera pas sans une culture ad hoc avec des arts qui encourage les interférences entre spectateurs. Car, comme le dit le philosophe Christian Ruby au tout début de son livre : L'Âge du public et du spectateur (éditions La lettre volée, 2007), si l'œuvre « disparaît aussitôt après [ces interférences] et, pour peu que personne ne prenne de photographie, [elle] ne subsiste qu'à l'état de souvenir dans un catalogue d'artiste ou dans la mémoire des citoyennes et des citoyens qui ont éventuellement le désir, désormais, de mieux interroger leur quotidien ou la collectivité qu'ils forment. » L'avènement d'un véritable contre-pouvoir citoyen est sous condition de cette autre conception du public.

𝗥ê𝘃𝗲𝗿 𝗼𝘂 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗮𝗿𝗮î𝘁𝗿𝗲 : 𝗹𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗶 𝗮𝘂𝗱𝗮𝗰𝗶𝗲𝘂𝘅 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗿𝗿é𝗮𝗹𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗱’𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 Je suis une artiste surréaliste contemporaine de moins de 30 ans, je vis pleinement les défis et les opportunités de notre époque. Sur la scène artistique mondiale, les jeunes créateurs prennent de plus en plus de place, mais il reste clair que la reconnaissance se construit avec le temps. Il faut faire ses preuves, encore et encore. 🌱 En 2011, les jeunes artistes de moins de 30 ans représentaient moins de 1 % des 1,2 milliard de dollars générés par les ventes d'art contemporain. Heureusement, le marché évolue : aujourd’hui, les artistes ultra-contemporains (moins de 40 ans) occupent 2,7 % du marché mondial, signe d’une ouverture croissante à nos visions nouvelles. ◇ Le surréalisme, que certains jugent dépassé, trouve encore sa place dans ce monde en mutation. En 2024, le Centre Pompidou a célébré le centenaire du premier Manifeste du surréalisme d’André Breton. Cette reconnaissance prouve que nos rêves et nos explorations de l’inconscient résonnent toujours. 🌱 Côté revenus, les chiffres rappellent la dure réalité : en 2018, le revenu médian des artistes-auteurs en France était de seulement 15 800 € par an. Pourtant, une chose est claire : notre génération d’artistes est en train de renouveler le paysage artistique. L’âge moyen des créateurs affiliés est passé à 45 ans en 2022, avec un nombre croissant de jeunes talents répartis dans toute la France et le monde. ◇ Créer dans ces conditions n’est pas toujours facile, mais je crois fermement que le surréalisme contemporain a encore tant à offrir. À travers mes œuvres, j’espère contribuer à ce mouvement qui allie audace et introspection, et qui continue de défier les limites de la réalité et que le Déréalisme va se développer. 🌱 Ces statistiques mettent en lumière les réalités complexes auxquelles nous, jeunes artistes surréalistes contemporains, sommes confrontés. Elles soulignent également l'importance de soutenir la nouvelle génération de créateurs, qui enrichit le paysage artistique par sa diversité et son innovation. #JeunesArtistes

Merci à Philippe Dagen de son article dans le Monde daté d'aujourd'hui sur l'exposition EXILS, Regards d'artistes. Je suis très sensible à la manière il a dégagé une des idées force de ce projet, fondée sur la manière dont l'exil est, depuis plusieurs millénaires, montré par tous les grands textes, orientaux et occidentaux, comme une condition humaine commune. Ce point était crucial à développer, afin de souligner combien la condition exilique ne met pas face à face "eux" et "nous", mais nous unit comme humanité, aujourd'hui comme hier. Ce n'est cependant pas la seule idée force qui la sous-tend. Elle s'articule avec les notions d'accueil et d'hospitalité - nous sommes toujours celles et ceux qui arrivent ou celles et ceux qui accueillent -, d'étrangeté et de familiarité - notamment celles de la langue mais aussi celles de l'iconographie -, se tisse avec les récits individuels et collectifs, littéraires et déclaratifs, anciens et contemporains. Elle se fonde aussi et surtout sur une co-construction inédite dans un musée de beaux-arts, associant des habitants du territoire en situation d'exil ou dont leurs parents le furent. La rencontre avec les associations, les femmes et les hommes qui nous ont prêté des objets symbolisant l'exil et qui ont témoigné, avec les étudiants de l'Ecole du Louvre, a constitué des moments exceptionnels et uniques. Un tel sujet appelle plusieurs expositions qui évoqueraient d'autres thèmes et qui ne pourraient être traitées en une seul lieu et en seul moment. Je me réjouis ainsi des expositions Revenir au MUCEM, Migrations au Musée de l'Homme, Chaque vie est une histoire au Palais de la Porte Dorée. Leur concomitance forme un hasard heureux et fructueux. EXILS, Regards d'artistes s'est conçu comme une exposition poétique et sensible, ni dogmatique, ni didactique, ne visant pas à démontrer. Elle vise à inviter les visiteurs à une déambulation et une réflexion aussi libres, personnelles, singulières que possible, grâce aux choix d'oeuvres insignes, anciennes, modernes et contemporaines, dont le propos transcende l'expérience. Offrant ainsi d'évoquer le lien vibrant entre exil et création artistique. Les artistes, quels que soient ou furent leurs destins, ne voient pas/ne virent pas l'exil à distance. Les échanges nombreux avec les créatrices et créateurs contemporains dont les oeuvres sont exposées ont été essentiels dans la démarche de conception. Merci infiniment à toutes et tous. Jusqu'au 20 janvier au Louvre-Lens. Le catalogue publié par le Louvre-Lens et les éditions Grand Palais-RMN rassemble les textes inédits et sensibles de Kamel Daoud, Delphine Diaz, Hala Mohamad, Alexis Nouss, Annabelle Ténèze, et des extraits littéraires d'Homère, Ovide, Victor Hugo, Gustave Courbet, Hannah Arendt, Georges Perec, Hassan Yacine. En vente dans toutes les bonnes librairies.

Je refuse que la #culture soit l’apanage des élites et des grandes villes. Elle est essentielle pour notre démocratie. Elle a forgé notre république française, a inspiré le monde et continue de l'inspirer aujourd'hui. Elle porte en elle les valeurs qui fondent mon engagement politique : la #tolérance, l'ouverture au monde, le #partage, la #diversité et la #liberté de pensée. C'est l'expression la plus absolue de notre #humanité. C’est pourquoi les 19 et 20 octobre prochains, nous mettrons une nouvelle fois à l’honneur les #talents artistiques de notre région à l’occasion de la 7ème édition des Journées des Ateliers d’Artistes d’#Occitanie. ✅ 688 artistes ✅ 279 communes mobilisées ✅ les 13 départements de la région sont concernés ✅ 565 ateliers à explorer Devenu un incontournable de l’automne, ce week-end sera dédié à la création contemporaine. L’occasion pour nos talents régionaux de rencontrer leur public et de promouvoir leurs #œuvres. Les temps de partage, de convivialité et de découverte sont précieux. La Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée investit dans la culture pour préserver l’essentiel tout en préparant l’avenir. Une véritable stratégie est en place, afin d’encourager la création artistique, la Région a déployé une enveloppe de 135.000 euros cette année afin d’aider à la création et à la production d’œuvres d’art. https://lnkd.in/eAd2uQ22

Voici le post supplémentaire d'ARTCURHOPE - FONDS DE DOTATION pour vous parles de nos avancées concrètes : https://lnkd.in/eTPR4Y-u