Annonces, accompagnement et Covid
"Dans ce moment d’extrême tension, les valeurs humanistes des soignants ont été fortement sollicitées . Parmi les interrogations, l’annonce de transfert dans l’unité, l’annonce diagnostique de COVID-19, le maintien du lien des personnes hospitalisées avec leur entourage et des relations thérapeutiques entre le corps soignant avec les proches se sont posés.
"les entretiens téléphoniques se sont imposés. En effet, l’interdiction des visites a complexifié les contacts avec les proches de personnes parfois en difficulté pour expliquer leurs problématiques./. il a semblé pertinent d’apporter une informations tableaux proches des personnes hospitalisées. Enfin, différents types d’entretiens ont été répartis entre les équipes impliquées dans la prise en charge du COVID-19 gériatrique." : Admission à l'hopital, entrée en unité covid
Les équipes estiment important de se saisir d’une communication claire et commune dans la gestion globale des hospitalisations
L’annonce de non-réanimation est sûrement l’étape la plus délicate. Elle requiert une expertise médicale spécifique. ./. l’interdiction des visites a lourdement grevé les accompagnements qu’ils soient palliatifs ou non dans ces unités .L’annonce du décès comporte, en plus de sa gravité, son lot d’informations pratiques à transmettre dans la gestion du corps du défunt. Car dans un premier temps, les visites étaient interdites même en chambre mortuaire.
"Cette situation expose la santé mentale des soignants et les confronte aux limites et au vécu d’impuissance. C’est une tension qui s’exerce sur la charge mentale de ces professionnels"
"La difficulté à identifier la personne de confiance, à obtenir la signature des documents légaux a fait préférer la notion de « personne référente ». Lorsque des directives anticipées étaient connues, celles-ci ont été prises en considération, en revanche l’avis sur les options thérapeutiques proposées de cette « personne référente » pose problème. Par ailleurs, la question du consentement de la personne atteinte à la transmission d’informations demande à être explorée plus avant puisque le seul fait d’intégrer une unité« COVID » est une forme implicite d’annonce. Les familles éclatées, dysfonctionnelles ou conflictuelles habituellement gérées lors des visites dans le service (ou par téléphone) ont soulevé des questionnements. Combien de « référents familiaux » les équipes peuvent-elles intégrer dans leur pratique ? Qui contacter en premier? Comment s’assurer d’une circulation saine et correcte de l’information au sein d’un noyau familial désuni en pleine crise sanitaire ? Parfois, l’absence de correspondant familial ou légal (comme curateurs et tuteurs), voire médical(si médecin traitant est lui-même atteint de la COVID-19 et est non joignable) a empêché de préciser correctement certaines évaluations.
"il a été nécessaire d’explorer des pistes encore inconnues pour repenser l’humanisme dans ces accompagnements si singuliers"
extraits
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8 moisÇa fait plaisir de voir que cela continue dans certains départements. Ici dans le Calvados, la maia et la gestion de cas ont pris fin lors de la fusion des pta et maia. Cela fait un peu plus de deux ans maintenant et cela est beaucoup regretté par les partenaires