Post de Manuel Jose Moreira Seco

Le ciment a des racines qui remontent à l’Antiquité, où il jouait déjà un rôle central dans la construction de monuments impressionnants. Les Égyptiens, par exemple, utilisaient un mélange de calcaire et de gypse pour construire les pyramides il y a plus de 4 000 ans. Ce mortier simple servait à lier les blocs de pierre, permettant de créer des structures d’une solidité et d’une précision incroyables. Chez les Romains, le béton a évolué avec l’introduction de l’opus caementicium : un mélange de chaux, de cendres volcaniques et de fragments de pierre. Ce savoir-faire unique a permis l’édification de monuments encore debout aujourd’hui, comme le Panthéon avec son dôme en béton non armé, un chef-d’œuvre d’ingénierie qui résiste au temps depuis près de 2 000 ans. Les ports romains, bâtis avec un ciment capable de durcir sous l’eau grâce aux propriétés des cendres volcaniques, sont également un exemple fascinant de durabilité. Ces techniques antiques sont aujourd’hui redécouvertes et inspirent des recherches modernes. Des ingénieurs et scientifiques étudient les cendres volcaniques et la pouzzolane pour reproduire des bétons similaires, en les combinant avec des technologies bas carbone. Ce retour aux sources nous rappelle que le passé est parfois une source précieuse d’inspiration pour bâtir un avenir plus durable.

Archéologie : De très rares vestiges funéraires gaulois retrouvés dans le sud d’Amiens Depuis plus de 10 ans, le secteur de la zone d'aménagement concertée (ZAC) Intercampus, au sud de la préfecture de la Somme, fait l’objet d'archéologiques fouilles, la dernière phase de ce chantier révélant 3 nouveaux emplacements funéraires du IIe au Ier siècle avant notre ère, permettant d’en savoir plus sur les pratiques d’incinération à cette époque. Ces fouilles se déroulèrent préalablement à l’implantation d’un nouveau quartier dans le sud d’Amiens, dans la ZAC Intercampus, terminant récemment la dernière phase d’intervention, des fouilles s'y menant notamment en 2010, en 2018 et en 2020. Une partie d’un habitat laténien (son installation remontant au Ve siècle) entouré d’un fossé s'y découvrit, ainsi qu’une nécropole, cette dernière phase de chantier permettant donc de faire la liaison entre ces 2 zones et d’avoir une vision globale du site sur plus de 10 ha. 3 nouveaux emplacements funéraires se mirent au jour, tous différents et contenant certains éléments très rares, ces 3 secteurs se développant les uns après les autres, au cours des IIe et Ier siècles avant notre ère, livrant des informations permettant d’en savoir plus sur les funéraires pratiques de cette époque, toutes liées à l’incinération (la seule méthode en usage à cette période). Le premier espace se disposait ainsi : de petites fosses entouraient une tombe plus importante, renfermant un chaudron en alliage cuivreux, accompagné de sa crémaillère en fer. C’est un objet rare (en connaissant moins d’une dizaine d’exemplaires en Somme) et un vrai marqueur aristocratique, retrouvant, toujours sur ce premier secteur, mais dans une autre tombe, un petit amas osseux, déposé directement en un trou carré. À côté de cet amas, on mit la main sur des vases, surélevés, servant peut-être à caler les os, pratique jamais observée auparavant. Dans le second pôle, on découvrit la tombe d’une personne seule, entourée d’un fossé en "L", signe, là encore, de quelqu’un doté d’un statut particulier. Cette tombe était coffrée et on retrouva les traces d’emplacement des planches, mettant également la main sur le couvercle, ainsi que sur les agrafes servant à attacher les planches les unes aux autres, afin de fermer la fosse, vestiges exceptionnels, très rarement retrouvés. Enfin, la troisième zone contenait 6 importante tombes aristocratiques, l’une de ces tombes révélant un inédit élément en France : un petit coffret en bois déposé sur le défunt, son système de fermeture fonctionnant avec un anneau en bronze, à l’intérieur se trouvant un trousseau de toilette, contenant notamment un rasoir et une pince à épiler. Des ustensiles de toilette se retrouvant sur des lieux d’incinération, on ne retrouva en revanche jamais le coffret en bois les contenant, toutes ces découvertes amenant à se poser la question suivante : pourquoi traiter les morts de 3 façons différentes au sein de 3 ensembles funéraires ?...

À Éguilles, un ensemble historique d’exception L’ancienne église Saint-Julien à Éguilles (Bouches-du-Rhône) a subsisté jusqu’à nos jours, malgré un état de conservation précaire. Les vestiges de cet édifice du XIIe siècle, qui s’élèvent en limite septentrionale du cimetière communal, correspondent au mur nord de l’église avec ses deux travées révélées par ses piles et arcs brisés dans un état de dégradation très avancé. Les salles basses, sous-jacentes à l’église, présentent un état sanitaire très préoccupant, et l’une des voûtes a été étayée sur de multiples points. L’angle nord-ouest du mur d’enceinte du cimetière, qui englobe ces édifices et dont l’intérêt archéologique est également très significatif, présente un tassement qui a engendré la chute partielle d’une partie de l’angle de son glacis. Afin de sauvegarder ce patrimoine remarquable, la ville d’Éguilles a engagé des travaux d’urgence qui visent la mise hors péril et la stabilisation de l’ensemble de ces ouvrages, dans l’attente d’une campagne de restauration complète. À cet effet, un suivi archéologique des travaux a été engagé pour amender la connaissance de cet ensemble historique d’exception. Il s’agit d’une campagne de relevés 3D des ouvrages, réalisée par DEC TOPO, complétée par une étude archéologique des élévations et un suivi des affouillements aux abords des maçonneries, menés par Hadès - Bureau d'investigations archéologiques Photo réalisée par Ghislain Willems #archéologie #archéologues #édifice #église #vestiges #patrimoine #éguilles #restauration

Découverte macabre au Cloître des Cordeliers...👇 Vous n'étiez sûrement pas au courant de cette histoire ! 👉 Pendant les travaux de restauration de notre ancienne église, nous avons collaboré avec la société Hadès - Bureau d'investigations archéologiques pour un suivi approfondi. Et là, nous avons fait une découverte peu commune : des ossements humains enfouis depuis des siècles ! 💀 Ma réaction ? Aucune surprise, l'inhumation dans les églises et les catacombes était monnaie courante à cette époque-là, et cette découverte nous rappelle la richesse historique de notre site. Par la suite, une étude approfondie a été lancée pour éclairer davantage le contexte historique de ces sépultures (Par respect pour les défunts, aucune image des sépultures n'est diffusée dans ce post). Les espaces concernés par le projet de réhabilitation de l'ancien couvent des Cordeliers ont fait l’objet de 16 sondages. L'analyse du bâti a été réalisée avec l'expertise d'Agnès Marin, archéologue, spécialiste du bâti, et co-auteur de l'ouvrage "Saint-Émilion, Une ville et son habitat médiéval" paru en 2016. Certains sondages, quant à eux, n'ont pas révélé de restes humains, mais plutôt des vestiges de sols carrelés, d'anciens caniveaux en pierre, etc… Pour tout vous dire, le moment le plus saisissant dans tout ce parcours de fouille, a été la découverte d'une sépulture d'enfant, à une profondeur de 65 cm sous le sol du chœur. Après les études réglementaires, les rénovations du monument ont pu reprendre. C’est un risque auquel peuvent être confrontés les lieux historiques lors des rénovations, et aujourd’hui c’est nous qui vous la partageons ;) ARCHITECTURE PATRIMOINE Drac

🌱 La Terre Cuite : Un matériau ancestral pour la construction moderne 🏡 La terre cuite, un matériau ancestral ayant traversé les âges, connaît aujourd'hui une véritable renaissance dans le secteur de la construction. Que ce soit la Grande Mosquée de Djenné au Mali, les pyramides en Égypte antique ou encore la Grande Muraille de Chine, la terre cuite a été utilisée dans de nombreuses constructions à travers le monde : cela fait plus de 5000 ans que la terre cuite s'utilise dans les constructions ! Creusons un peu ! Ce matériau durable ancien apporte de l'innovation en proposant un produit pérenne, intemporel, écologique, résistant et esthétique. 🌿 Expliquons quand même quelques avantages. 1. Atout Esthétique : Les teintes chaudes de l'argile confèrent aux bâtiments un cachet intemporel et une esthétique unique, rehaussant les façades et les toitures. 2. Résistance et Économie : La terre cuite présente une excellente inertie thermique, réduisant ainsi les besoins en chauffage et en climatisation, ce qui en fait un allié pour votre portefeuille. 3. Polyvalence et Sécurité : Moderne et écologique, la terre cuite s'adapte à toutes les utilisations et offre une résistance incombustible, assurant ainsi la sécurité des bâtiments contre les risques d'incendie. XOTULA c'est allier les racines à la modernité; et la terre cuite est un bon moyen pour nous de faire cette alliance dans vos projets immobiliers !

Vérifiez la Topographie et la Qualité du Sol Conseil : La topographie du terrain et la qualité du sol sont cruciales pour la construction. Un terrain plat ou légèrement incliné est généralement plus facile à construire. À Lolobo, certains terrains peuvent avoir des caractéristiques naturelles spécifiques (collines, rivières), alors assurez-vous que le sol est stable et propice à la construction de votre projet.

✨ 𝐄𝐧 𝐪𝐮ê𝐭𝐞 𝐝'𝐮𝐧 𝐛𝐥𝐨𝐜 𝐝𝐞 𝐩𝐢𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞 ! Concevoir et accompagner la réalisation de médias d’interprétation uniques et spécifiques à chaque projet demandent beaucoup de créativité. 🥾 Cela me conduit parfois dans des endroits que je n’aurai pas imaginés, pour trouver une perle rare : un bloc de granite brut avec des dimensions bien précises. 🎈 Je ne vous en dis pas plus et vous laisserez découvrir dans quelques temps à quoi ce bloc de granite a pu nous servir sur l’Espace Naturel Sensible Doux Duzon Daronne en Ardèche. 🎈 ______________ 𝐇é𝐥è𝐧𝐞 𝐏𝐮𝐳𝐢𝐧🍃 | Interprète des patrimoines et facilitatrice en démarches collectives, je valorise le vivant par une approche sensible et innovante en transformant vos idées en expériences immersives et éducatives. 𝗵𝗲𝗹𝗲𝗻𝗲𝗽𝘂𝘇𝗶𝗻@𝗴𝗺𝗮𝗶𝗹.𝗰𝗼𝗺 | 𝗰𝗮𝗶𝗿𝗻𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗽𝗿𝗲𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻.𝗰𝗼𝗺

Archéologie : Une exquise verrerie romaine dans les fouilles d’une nécropole de Nîmes Les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP <www.inrap.fr/>) mirent au jour une magnifique collection de verrerie datant de l’époque romaine en la ville de Nîmes, la province de Narbonnaise étant la première conquise par les Romains sur le présent territoire de la France et Nîmes devenant une colonie romaine dès le Ier siècle avant notre ère, se connaissant alors sous le nom de "Colonia Nemausus". La ville se structurait selon le classique urbanisme romain, avec un "forum" en son centre, les 2 principales routes, le "cardo" et le "decumanus", s'y croisant, Nîmes conservant d’ailleurs de nombreux vestiges de son passé romain et, notamment, la Maison Carrée (<https://lnkd.in/ef-MABTC>), un temple classé au patrimoine mondial de l’humanité en 2023 (<https://lnkd.in/eenmE3fx>), mais aussi ses célèbres arènes (<https://lnkd.in/eUG5PGTH>). Cependant, de multiples vestiges s'enfouissent encore en terre, en témoignant les récentes fouilles de sauvetage de l’INRAP sur le site d’un future lotissement, situé route de Beaucaire. Cette voie suit l'original axe est-ouest de la voie domitienne, une grande voie romaine reliant l’Italie à l’Hispanie, en passant par la province de Narbonnaise, les Romains de l’Antiquité établissant leurs nécropoles le long des routes, à la sortie des villes, et les fouilles mettant au jour les traces d’une nécropole. Les archéologues retrouvèrent ainsi des bûchers de crémation et des sépultures datant d’une période s’étalant entre le IIe siècle avant notre ère et le IIe siècle de notre ère, certains bûchers se construisant en moellons de calcaire, d’autres bûchers se construisant en piles de tuiles et d’autres bûchers se creusant simplement dans le sol. Les sépultures, quant à elles, se situaient dans de funéraires enclos délimités par des murs longeant la voie domitienne et par une autre route adjacente orientée nord-est sud-ouest, 15 sépultures s'identifiant, au total, la majorité étant à incinération et une minorité étant à inhumation (les 2 pratiques cohabitant durant la période romaine, avant l'imposition de l'inhumation par le Christianisme). Les fouilles mirent au jour de nombreux objets funéraires de grande qualité, enterrés avec les défunts (strigiles [outil pour nettoyer le corps avant le bain], céramiques, lampes, fragments de monuments funéraires et d’amphores...), mais surtout les vases en verre, relativement intacts, et une coupe en pâte de verre, d’une exquise réalisation, retenant l’attention. Ils furent déposés dans la nécropole lors des "refrigerium", de rituels festins commémorant le défunt le jour de l’enterrement, menés par des prêtresses et centrés sur la consommation de vin, ces verreries témoignant du savoir-faire des Romains en la matière et rappelant l'extraordinaire découverte d’un vase extrêmement rare dans une antique nécropole d’Autun... https://lnkd.in/e2eDbpxU

Tout commence dans la terre... Le sol des terrains est un mélange complexe de différents éléments, allant des gros cailloux aux fines particules d'argile. La nature ne met pas de frontière entre ces composants ; c'est l'homme, avec sa science, qui met des frontières (comme d'hab !). 🔍 Les différents éléments qui composent notre sol : - Cailloux : morceaux de roche dont le diamètre est supérieur à 2 cm. - Gravier : morceaux de roche compris entre 2 cm et 2 mm. - Sable : grains de 2 mm à 0,05 mm. - Limon : particules de 0,05 mm à 0,002 mm. - Argile : particules inférieures à 2 micromètres. L'équilibre entre les éléments grossiers (cailloux, gravier, sable) et les éléments fins (limon, argile) est crucial. En effet, selon leur proportion, votre sol peut être plus ou moins perméable, cohérent ou plastique. Les graviers et les sables ont peu de cohésion et facilitent le drainage de l'eau, tandis que le limon et l'argile la retiennent et la stockent. Une terre de qualité est celle qui respecte harmonieusement les proportions idéales entre ces composants, offrant ainsi un sol fertile et propice à la culture. Un sol équilibré, c'est essentiel pour une culture florissante et des plantes qui ont préservé toutes leurs propriétés ! Et oui, comment en faire des remèdes si, dès le commencement, on les altère ?🌍 Et vous, si vous avez un jardin ou que vous cultivez, comment vous paraît votre sol ? Partagez vos observations en commentaire...

Les fouilles archéologiques menées sous la direction de Guillaume Demeure, dans le quartier Mallevault à Vauclin en Martinique, ont permis de mettre au jour des vestiges passionnants des Époques moderne et contemporaine. Le site a été divisé en trois secteurs, chacun révélant des indices fascinants de la vie passée. Des témoignages de la période coloniale Dans le secteur 1, des structures modestes et un alignement de fosses laissent entrevoir une occupation discrète liée à la période coloniale, avec des vestiges remontant probablement au 18e siècle. Bien que le mobilier retrouvé soit limité, ces traces esquissent le début d'une histoire captivante. Des bâtiments et des structures des Époques moderne et contemporaine Dans les secteurs 2 et 3, les découvertes sont plus denses avec 123 structures en creux, dont des trous de poteau formant des alignements et des bâtiments. Ces constructions en matériaux périssables ont progressivement laissé place à des murs en pierre, évoquant une évolution architecturale intéressante. Un dépotoir, riche en mobilier du 19e siècle, témoigne des activités quotidiennes de l’époque. Les études en cours se pencheront sur l’évolution de cet espace, qui pourrait correspondre à une partie de l'habitat servile de l’ancienne habitation Pinel. La transition entre la période esclavagiste et l’après-abolition sera l’un des points clés à explorer, tout comme les comparaisons avec d’autres sites similaires en Martinique et dans les Antilles. Lien vers la notice : https://lnkd.in/e3g2r4CD Aménageur : V.N.H #archéologie #Vauclin #Martinique #HistoireColoniale #fouilles