Analyse
Université, cheffe de file mais encore ? Du hors-jeu au centre du terrain 6(C-L. Martin)
News Tank Éducation & Recherche -
Paris - Analyse n°345518 - Publié le 26/11/2024 à 11:09
« Dans un espace d’enseignement supérieur constitué d’un empilement d’histoires, la simple affirmation d’un chef de filat universitaire pourrait relever à la fois de la rodomontade, du défi improbable ou des travaux d’Hercule », écrit Christian-Lucien Martin, le 26/11/2024, dans une analyse pour News Tank. Il prolonge ici sa réflexion sur l’université « cheffe de file », après avoir évoqué, dans un premier volet, l’enjeu de la vie étudiante.
« Certains, au sein de l’université, ne croient pas tout au chef de filat », relève-t-il. « Pourtant, l’affirmation de la centralité de l’université dans l’espace de l’enseignement supérieur et de la recherche renvoie au positionnement institutionnel de la personne morale par rapport à d’autres autorités ou pouvoirs. »
Revenant sur les grandes étapes de l’autonomie des universités et sur leur place au sein des différents acteurs de l’ESR, Christian-Lucien Martin écrit que « pour s’imposer comme un acteur de premier rang, parmi d’autres acteurs décisionnels, sans l’indépendance constitutionnelle de collectivités locales, l’université nécessite des capacités propres pour agir ». Et de citer les ressources propres, un modèle de répartition des moyens, et la visibilité sur les financements récurrents.
« Enfin, l’autonomie demande de reconsidérer la place de l’État qui n’a pas pris la mesure des compétences qu’il accorde à ses établissements publics nationaux, EPSCP de surcroît. »
Christian-Lucien Martin est administrateur général de l’État. Il a été sous-directeur en charge de l’ESR en architecture puis des enseignements spécialisés au ministère de la culture. Aujourd’hui conseiller à France Universités, il s’exprime à titre personnel.
HUMÀ design + architecture
8 moisSuper intéressant. Hate de lire les résultats