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Activiste en santé mentale

Vu ce soir ! Le côté obscur d’un système qui, au lieu d’aider les personnes handicapées, les dédaigne voire les maltraite ! Au lendemain de la diffusion d'une enquête de «#Zoneinterdite» sur les défaillances de l'État dans le secteur du #handicap, l’exécutif a annoncé que quelque 9200 établissements sociaux et médico-sociaux seront contrôlés à partir de 2025. «Ces contrôles sont une nécessité» «Ces contrôles sont une nécessité dans le secteur qui accueille des personnes vulnérables. Dans les faits, il y a très peu d'inspections et rarement inopinées alors que c'est un facteur de prévention», salue Valérie Löchen, directrice générale d'Odynéo, une association du médico-social qui accueille des personnes avec handicap neuromoteur. Mais dans une période de crise du recrutement du personnel dans le social et le médico-social, la plupart des acteurs du secteur dénoncent des annonces d’affichage. Comme la Fédération Paralysie Cérébrale France qui accueille 7500 enfants, adolescents et adultes dans des établissements et services médico-sociaux. «Le secteur de l'accompagnement des personnes en situation de handicap, tant en établissement qu'à domicile, vit une crise profonde», pointe la Fédération. «15 à 20 % des postes du soin et de l'accompagnement sont aujourd'hui vacants dans le secteur adultes» et «l'activité n'est préservée qu'au prix d'une dégradation historique de la qualité de l'accompagnement», souligne-t-elle. Et d'interpeller : «Comment cette situation qui perdure depuis de longues années ne pourrait-elle pas avoir d'incidences sur la vie des personnes accompagnées ?» Cette fédération appelle, comme nombre d'autres gestionnaires du milieu du handicap, à la «revalorisation des carrières et des salaires des professionnels» via «une convention collective unique attractive», à «un effort puissant de formation» et des créations de places «enfin à la hauteur des besoins». Mais quels sont précisément les besoins ? «Personne ne le sait précisément au plan national puisque les pouvoirs publics s'entêtent à refuser la mise en place d'un observatoire des besoins qui permettait seul de calibrer les politiques publiques», regrette Paralysie Cérébrale France. La maltraitance intervient «quand un système est défaillant», abonde Sonia Ahéhéhinnou, vice-présidente de l'Unapei. «Le gouvernement répond à un symptôme sans s’attaquer à la cause, dénonce-t-elle. Des milliers de professionnels manquent dans les établissements du médico-social. Il y a un vrai problème d'attractivité car ces métiers sont mal payés et ont des conditions d’exercice difficile. Quand vous êtes deux plutôt que cinq pour vous occuper d'un groupe de personnes en situation de vulnérabilité, cela devient difficile au quotidien. Si on ne traite pas le cœur du problème, cela va s’aggraver. Accidents, burn-out... Le risque est d’entraîner un cercle vicieux de désaffection du secteur ».

Le plan du gouvernement contre les maltraitances dans les établissements accueillant des personnes handicapées

Le plan du gouvernement contre les maltraitances dans les établissements accueillant des personnes handicapées

lefigaro.fr

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