Post de Mehdi HJIRA-MORIZOT

Voir le profil de Mehdi HJIRA-MORIZOT, visuel

Ministère de la Justice - Chargé d'enseignements en droit - Institut des Hautes Etudes sur la Justice

DE LA GARANTIE DES VICES CACHÉS EN PRÉSENCE D'UNE CHAINE HOMOGÈNE DE CONTRATS TRANSLATIFS DE PROPRIÉTÉ ⚖️ 🇲🇫🇪🇺 🧑🎓 Important arrêt rendu par la Chambre commerciale, économique et financière de la Cour de cassation le 16 Octobre 2024 (N°23-13.318) sur la garantie des vices cachés au sens de l'article 1641 du Code civil (soumise, je le rappelle à la prescription biennale à compter de la découverte du vice ⚠️⚠️ et non pas à compter du jour de la vente bien évidemment ⚠️⚠️) dans une chaîne de contrats de vente. 🧑🎓 Pour mémoire, sont cachés les vices non apparents rendant la chose vendue impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage, que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus lors de l'acquisition (par opposition aux vices apparents au sens de l'article 1642 du Code civil). 🧑🎓 Or, cette garantie étant l'accessoire de la chose vendue ("accessorium sequitur principale"), il en résulte que quand l’action en garantie des vices cachés est exercée à l’encontre du vendeur originaire à raison d’un vice antérieur à la première vente, la connaissance de ce vice s’apprécie donc à la date de cette vente dans la personne du premier acquéreur. 🧑🎓 La circonstance que le sous-acquéreur ait eu connaissance du vice de la chose lors de sa propre acquisition est donc indifférente aux fins d’apprécier le bien-fondé de son action contre le vendeur originaire. Mehdi HJIRA-MORIZOT

16 octobre 2024 Cour de cassation Pourvoi n° 23-13.318

16 octobre 2024 Cour de cassation Pourvoi n° 23-13.318

courdecassation.fr

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Explorer les sujets