😍 Signal fort : Les Echos, journal économique régulièrement enthousiasmé par les technologies de pointe, présentent la low-tech comme une voie d’avenir ! Cet article des Échos fait état d’une première en France : six élèves ingénieurs ont choisi de se spécialiser en “low-tech”. Sur le bateau WE Explore de Roland Jourdain, les élèves ont développé une série de solutions low-tech, allant de la batterie upcyclée, jusqu’au déssalinisateur, en passant par la construction d’un cuiseur et d’un séchoir solaire. Alors que Les Echos ont tendance à favoriser un récit technologique de pointe dans la lutte contre les changements climatiques, ce choix éditorial est encourageant, car il engage un virage positif vers une représentation plus équilibrée d'autres solutions. Ce n’est pas une première : en 2023, le journal en parlait déjà comme “une démarche d'innovation très transformante qui allie durabilité forte, résilience collective et transformation culturelle”. Parler de la low tech sous un angle positif n’est pas anodin. En décrypter les enjeux permet notamment de : 👉 Sortir des idées reçues : souvent relayée au rang de bricolage, ou de projet de société décroissantiste, la low-tech est pourtant identifiée comme une voie prometteuse par l’ADEME pour atteindre la neutralité carbone en 2050. 👉 Proposer un récit enthousiaste de la transition : l’article relaie l’espoir et l’intérêt professionnel prononcé des étudiants. “La low-tech redonne du sens à notre métier”. “Nous sommes optimistes quant à notre capacité de faire bientôt partie de la solution." En prenant l’angle travail / métiers, l’article propose une perspective transformatrice et positive des nouveaux emplois dans une économie “utile, accessible et durable”. 👉 Donner de la visibilité, et donc du poids à un engagement et un engouement citoyen croissant. Pour preuve, le nombre d’étudiants spécialisés en low-tech pour la prochaine année a déjà doublé. À l’aune des défis systémiques auquel nous faisons face, considérer (équitablement) toutes les alternatives / solutions techniques, culturelles et économiques augmente nécessairement nos chances d’y répondre. Cet article en est l’exemple : sortir des représentations binaires (high vs low tech) permet de nourrir le débat autour des solutions, plutôt que de le polariser. Article à lire ici : https://lnkd.in/eK_Pr3w5
Dans le bâtiment il existe des solutions lowtech peu utilisées. L'emploi de brise soleil bien dimensionnés selon l'orientation du bâtiment et la course du soleil peu être bien plus efficace que ces km² de stores électriques intérieurs électriques reliés à une gtb pilotée par des ordinateurs, des horloges et des capteurs. Mais il faut une étude à ce sujet, l'architecte doit accepter de partager le crayon pour le design de la façade et le client doit accepter de rogner sur un peu de modularité. D'autres exemples existent - l'adaptabilité de nos bâtiment aux grands changements climatiques et aux pénuries qui arrivent est un enjeu majeur qui doit être au démarrage de la conception.
La low-tech couplée à la mesure d'impact permettra aux entreprises deux exploits : assurer leur résilience et respecter les limites planétaires. Ce sont deux outils indispensables sur lesquels on forme les dirigeants au sein de Kerlotec University
Les Echos s’enthousiasment surtout pour des investissements lucratifs… la finalité (bénéfices, rendements, développements, croissance, productivité, enrichissement, etc) importe plus que le fond ou la forme…
Il existe une approche qui depuis 70 ans permets à la fois la sobriété et l’innovation… vous vous rappelez de la 2CV?… du TGV… oui depuis 70a l’analyse de la valeur permet de concevoir process, produit, projet, service SOBRE… #valuedesign Université de la Valeur #lesechos
C'est le type de projet que je viens de mener avec des solutions low-tech pour une maison bio-climatique. Le plus difficile est de faire adhérer les professionnels ; dans ce cas-là, ceux du bâtiment, mais mener cette réflexion est absolument passionnant.
En réalité, que "Les Echos" s'approprie du sujet ne me rassure pas vraiment. "Le capitalisme récupère toutes les idées, même révolutionnaires, du moment qu'elles font vendre." Rien dans le fonctionnement de ce système ne m'incite à penser autrement.
Très intéressant. Les projet low-tech friendly nécessitent aussi une communication informationnelle pointue vers le grand public pour l’acculturer à ce qu’il faut appeler une nouvelle vision du monde.
et traduit en français, le low-tech ne serait-il pas l'art de proposer des solutions d'apparence simple, fondée sur le couple [ sobriété (matières, énergie) - discernement technologique ] ?
chef d'entreprise - Rénovation de l'habitat
10 moisNe nous méprenons pas, ce qui est appelé low tech est le cœur de la finalité du métier d’ingénieur : concevoir efficace, durable, économique, efficient . Ce qui tue le low tech ce ne sont pas les entreprises, ce sont les normes et les clients qui en veulent toujours plus ….