Alors que la colère agricole se fait à nouveau entendre, 3 #syndicats occupent le devant de la scène mais un 4e, la Confédération paysanne, porte une voix alternative défendant le #revenu des agriculteurs et les petites exploitations. La Confédération paysanne en #France 🇨🇵 représente 20% des #agriculteurs et ne porte pas les mêmes revendications que la #FNSEA. "Il faut être honnête, la majorité des agriculteurs aujourd'hui ne sont pas syndiqués, avance Sylvain Ratheau, tête de liste de la Confédération paysanne dans la Nièvre pour les prochaines élections professionnelles en janvier prochain, donc ils sont tout simplement nulle part."
Si tous les paysans rencontrent les mêmes difficultés, "on est d'accord sur le constat, mais pas sur les solutions", affirme Sylvain Ratheau, qui est lui-même éleveur de vaches charolaises dans le département bourguignon. #Franceinfo a rencontré cet agriculteur de 44 ans, installé depuis bientôt 20 ans, au milieu de ses prés où broutent ses animaux.
Sylvain Ratheau : "Il y a de la surenchère entre les syndicats puisqu'il ne faut pas l'oublier: les élections arrivent au mois de janvier. Les prochaines actions de la colère agricole, les 9 et 10 décembre prochains, sont annoncées par la FNSEA qui veut aborder la question des revenus. J'ai envie de dire enfin ! Ils vont parler de revenu puisqu'ils n'en n'ont jamais parlé. Ils nous parlent de #normes et de mal-être qu'ils ont souvent orchestré. Aujourd'hui ils parlent de revenu, mais il faut se rappeler que ça fait 70 ans qu'ils dirigent l'agriculture et peut-être que les problèmes de revenus et de mal-être paysans, ils en ont une grande part de responsabilité. Sur certaines revendications, on pourrait se joindre aux autres syndicats car on est d'accord sur les constats : manque de revenus et mal-être agricole. C'est sur les solutions qu'on peine plus à trouver des accords. Et quand certains nous disent moins de normes, nous, on dit plus d'attention aux paysans puisque ce n’est pas forcément les normes qui tuent les paysans, c'est vraiment le manque de revenu.
Ce n'est pas un gros mot de parler de notre #environnement. Si aujourd'hui, quand la FNSEA dit que les haies sont des contraintes, mes voisins et moi, on ne vit pas les haies comme une contrainte, au contraire, ça permet aussi d'avoir de la biodiversité, des abris...
On est 17 paysans des alentours à être dans une Coopérative d'utilisation de matériel agricole, une "Cuma". C'est-à-dire qu'on a tout notre matériel en commun, ce qui permet largement de réduire les charges et d'avoir du matériel performant.
À la Confédération paysanne, on parle d'un million de paysans d'ici 2030: ce n'est pas une utopie car ça a existé jusque dans les années 90. Pourquoi pas y revenir et on aura du monde dans nos campagnes. C'est maintenir une école ouverte, c'est maintenir des hôpitaux ouverts, c'est maintenir des services publics de proximité. Et puis c'est avoir des voisins. Moi, j'ai plus besoin de voisins que d'hectares."
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10 moisEmilie Fontanel Jean-Marc Pailley