[PRÉVENIR ET COMBATTRE LA VIOLENCE A L’ÉGARD DES FEMMES] Dans son rapport d'activité 2023, le Groupe d'expert et d'expertes du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (#GREVIO) intitule une section thématique ainsi : « le rôle et l’importance de l’appréciation et de la gestion des risques pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes. »
En introduction de cette thématique il indique : « Étant donné que les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par la violence domestique et bien plus exposées que les hommes et les garçons à la violence fondée sur le #genre, y compris les menaces à la vie et à l’intégrité physique et les meurtres liés au genre, les évaluations des risques constituent un élément essentiel de l’ensemble des mesures requises par la Convention d’Istanbul afin de prévenir et combattre efficacement la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. »
Pour le GREVIO, l’article 51 de la convention d'Istanbul (https://lnkd.in/eARU5Qxe ) exige que les États prennent les mesures législatives ou autres nécessaires, pour que l’ensemble des professionnel·les concerné·es, et donc pas uniquement les services répressifs, soient tenu·es d’évaluer au cas par cas les risques pesant sur la sécurité des #victimes et de prendre des mesures permettant de gérer ces risques, notamment les risques de récidive et de violences létales, en vertu d’une procédure standardisée, ainsi que de fournir au besoin un soutien coordonné.
Il indique qu'il est essentiel d’examiner et d’évaluer les épisodes de #violence dans le contexte plus large de la violence à l’égard des femmes en tant que forme de violence fondée sur le genre, et d’assurer systématiquement la sécurité non seulement de la femme concernée, mais aussi de ses enfants.
Si le GREVIO constate l'existence de divers outils d'évaluation, il pointe cependant des lacunes dans leur utilisation ainsi que dans l'évaluation des risques existants. De plus, leur utilisation se concentre sur les violences domestiques en faisant l'impasse sur les autres types de violences envers les femmes (#harcèlement sexuel, #viol, mariage forcé, crimes commis au nom du prétendu « honneur », mutilations génitales, ...).
L’une des lacunes récurrentes signalées dans le rapport concerne l’absence d'évaluation des risques courus par les enfants des victimes, parallèlement à celle de leur mère.
Il rappelle également la nécessité d'une évaluation permanente des risques encourus par les victimes, car leur niveau fluctue et peut augmenter selon l’étape de l’action en #justice (ouverture d'une procédure pénale, garde des enfants, ...).
Il relève l'insuffisance de l'analyse des #féminicides et des #suicides forcés, l'absence de prise en compte des risques, ou leur minimisation, pour les femmes et les enfants, dans le cadre du droit de la famille.
Le rapport complet est disponible ci-dessous ou ici : https://lnkd.in/ebnzXRJU