Post de Vincent Verschoore

Lettre diffusée par le (très euro-atlantiste) Financial Times pour une fin négociée de la guerre en Ukraine : "Les dernières avancées militaires de la Russie dans la région de Donetsk renforcent les arguments en faveur d'un règlement négocié de la guerre en Ukraine. Les États-Unis et leurs alliés soutiennent le principal objectif de guerre de l'Ukraine, à savoir le retour aux frontières de 2014, c'est-à-dire l'expulsion de la Russie de la Crimée et du Donbass. Mais tous les analystes informés s'accordent à dire qu'en l'absence d'une escalade sérieuse de la guerre, l'issue la plus probable sera la poursuite de l'impasse sur le terrain, avec un risque non négligeable de victoire russe. Cette conclusion souligne l'opportunité, voire l'urgence, d'une paix négociée, notamment dans l'intérêt de l'Ukraine elle-même. La réticence de l'Occident officiel à accepter une paix négociée repose sur la conviction que tout ce qui n'est pas une victoire totale de l'Ukraine permettrait à Poutine de "s'en tirer". Mais cela ne tient pas compte du résultat de loin le plus important de la guerre jusqu'à présent : l'Ukraine s'est battue pour son indépendance et l'a gagnée, comme l'a fait la Finlande en 1939-1940. Quelques concessions territoriales sembleraient être un petit prix à payer pour la réalité, plutôt que l'apparence, de l'indépendance. Si une paix basée sur la répartition actuelle des forces en Ukraine est inévitable, il est immoral de ne pas essayer de l'obtenir maintenant. Washington devrait entamer des pourparlers avec Moscou sur un nouveau pacte de sécurité qui préserverait les intérêts légitimes de l'Ukraine et de la Russie en matière de sécurité. L'annonce de ces pourparlers devrait être immédiatement suivie d'un cessez-le-feu limité dans le temps en Ukraine. Ce cessez-le-feu permettrait aux dirigeants russes et ukrainiens de négocier de manière réaliste et constructive. Nous exhortons les dirigeants du monde entier à lancer ou à soutenir une telle initiative. Plus la guerre se prolonge, plus l'Ukraine risque de perdre des territoires et plus la pression en faveur d'une escalade nucléaire risque de s'accroître. Plus vite la paix sera négociée, plus vite des vies seront sauvées, plus vite la reconstruction de l'Ukraine commencera et plus vite le monde pourra s'éloigner du bord très dangereux où il se trouve actuellement. Lord Skidelsky Professeur émérite d'économie politique, Université de Warwick Sir Anthony Brenton Ambassadeur britannique en Russie (2004-2008) Thomas Fazi Journaliste, auteur, chroniqueur pour UnHerd Anatol Lieven Senior Fellow, Quincy Institute for Responsible Statesmanship Jack Matlock Ambassadeur des États-Unis auprès de l'URSS (1987-1991) Ian Proud Ambassade britannique à Moscou (2014-2019) Richard Sakwa Professeur émérite de politique russe et européenne, Université du Kent Christopher Granville Ambassade britannique à Moscou (1991-1995) " https://lnkd.in/ee7ZD_5R

Letter: Seize peace in Ukraine before it’s too late

Letter: Seize peace in Ukraine before it’s too late

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