« Plus que jamais, il est essentiel de montrer l'exemple, en guidant les autres vers des choix éclairés, tout en reconnaissant respectueusement les limites de nos propres offres. » Traduction d'un commentaire d'Olivier Lambert, CEO de Vates Virtualization Management Stack (XCP-ng / Xen Orchestra), auquel je souscris : « Il est assez intriguant d'observer comment ceux d'entre nous qui sont profondément ancrés dans le mouvement open-source et qui défendent ses principes ont été historiquement mis à l'écart. Cela s'explique souvent par un sentiment dominant qui consiste à donner la priorité à la commodité des produits grand public des entreprises plutôt qu'aux valeurs de l'open-source. La logique étant de choisir le leader du marché comme une valeur sûre. Toutefois, les répercussions de ces non-choix deviennent tout à fait évidentes lorsque l'on est confronté à des résultats tels que l'acquisition de Broadcom [NDT : ...et donc fin des licences perpétuelles pour les produits VMWare], qui a incité à reconsidérer les alternatives qui ont commencé à prendre de l'ampleur en 2022. S'il pourrait être tentant d'adopter une position du type "je vous l'avais bien dit", ce serait non seulement contre-productif, mais cela reviendrait aussi à négliger la plus grande responsabilité qui est la nôtre aujourd'hui. Plus que jamais, il est essentiel de montrer l'exemple, en guidant les autres vers des choix éclairés, tout en reconnaissant respectueusement les limites de nos propres offres. Enfin, il est important de souligner que notre prudence à l'égard de la situation VMware/Broadcom ne visait pas à répandre la peur, le doute ou l'incertitude, mais à avoir raison dès le départ, sur la base de principes et d'une certaine prévoyance. » Le commentaire original d'Olivier Lambert dans ce fil (en anglais) : https://lnkd.in/eSeK5W_C
With the VMWare and Broadcom deal going exactly as expected, albeit at a faster pace than expected, it's really highlighted a weakness in lots of corporate hypervisor strategies.
Les deux phrases suivantes m'interpellent "Cela s'explique souvent par un sentiment dominant qui consiste à donner la priorité à la commodité des produits grand public des entreprises plutôt qu'aux valeurs de l'open-source. La logique étant de choisir le leader du marché comme une valeur sûre". Le grand public consommateur d'applications n'est pas attiré par une marque, et une popularité n'est pas corrélée à son coût. Le grand public recherche du fiable, du simple, de l'ergonomique, du robuste, peu importe que ce soit de l'open source, ou du protégé par des brevets ou des licences spécifiques. Si linux avait répondu à ces critères à ses débuts, et non pas réservé à de brillants bidouilleurs et curieux informaticiens, alors l'histoire de l'open source aurait eu une autre génèse. Aux yeux du grand public, l'open source n'est pas une valeur, "fiabilité", "simplicité", "ergonomique" en sont. Donc d'accord avec "donner la priorité à la commodité" au sens plus agréable et plus confortable, et pas en phase avec le postulat qu'il faudrait donner la priorité à l'open source pour la simple - mais insuffisante - raison que c'est une noble approche, C'est un valeur sûre qui en fait un leader du marché et non pas l'inverse.
La vieille règle du marché appelée « licence perpétuelle » devient de plus en plus rare… L’open source, même s’il présente moins les risques d’un actionnariat avide de bénéfices n’est pas forcément une garantie de pérennité pour autant. S’agissant de virtualisation, heureusement, il y a plusieurs alternatives crédibles vers lesquelles se tourner
Qui plus est, l'#opensource offrant un contre-exemple à la "théorie" économique classique (supériorité de la coopération sur la concurrence et la compétition, en termes stricts d'efficience), il est encore tentant de faire passer ses soutiens pour une bande de gauchistes : çà évite d'avoir besoin d'arguments ;)