À trop vouloir bien faire ...
Nous recevons aux bureaux de l’ARRQ une quantité importante de courriels et courriers à l’intention de nos membres. Il s’agit la plupart du temps d’informations diverses provenant de l’industrie que tous peuvent déjà retrouver via les réseaux sociaux, qui sont également envoyées à vos agents ou qui vous ont été acheminées directement pour ceux ayant rendu leur adresse courriel ou postale visible sur leur profil personnel. Mais il arrive parfois qu’on nous demande de vous envoyer des scénarios ou des synopsis d’histoires de toutes sortes.
À l’heure actuelle, lorsqu’ils remplissent leur profil sur le site de l’ARRQ, nos membres peuvent choisir de n’indiquer que l’adresse postale de l’ARRQ ou leur adresse courriel générale pour recevoir des messages et courriers divers. Nous allons toutefois devoir mettre fin à cette option avec l’activation de notre nouveau site et je vais aujourd’hui vous en expliquer la raison.
Il y a une possibilité, si minime soit-elle, que l’Association vous expose au risque d’être l’objet d’une poursuite pour plagiat si elle achemine des scénarios et des idées non sollicités. Il est donc de notre devoir de vous prémunir contre une telle possibilité.
Prenons un cas concret pour illustrer de quel type de risque je vous entretiens. L’ARRQ, par exemple, reçoit un concept, un synopsis ou encore un scénario qu’on lui demande de transmettre à l’un de ses membres. Le réalisateur ou la réalisatrice qui le reçoit à son tour, par un malheureux concours de circonstances, a un film ou projet d’émission qui ressemble ou traite du sujet dudit concept, synopsis, ou scénario... L’émission ou le film sort publiquement quelques mois plus tard et le réalisateur fait l’objet d’une poursuite pour plagiat alors que son projet avait été initié longtemps avant la réception du document non-sollicité. En lui acheminant ledit document, l’Association l’aurait donc placé à risque dans ce litige.
Les agents, pour ceux qui en ont un, vous diront probablement qu’ils ont eux aussi une politique concernant ce type de demande et, à ce que nous comprenons, elle serait semblable à celle que nous adoptons aujourd’hui. Nous vous suggérons d’ailleurs d’être également prudents de votre côté lorsque vous recevez des propositions ou messages non sollicités par le courrier. Il est d’ailleurs recommandé de retourner toute propriété intellectuelle non sollicitée à son expéditeur le plus rapidement possible, idéalement sans l’avoir consultée, accompagnée d’une lettre de refus polie. Dans 99,9% des cas, bien entendu, les intentions des expéditeurs sont bienveillantes, mais il suffirait d’une seule tentative mal intentionnée pour vous attirer des ennuis.
L’ARRQ vous transmettait à l’occasion des courriers dans un souci de bien faire, mais comme le dit l’adage (qui est peut-être de mon invention, vous me le pardonnerez) : à trop vouloir bien faire, parfois, on se met les pieds dans les plats !
Caroline Fortier, directrice générale de l'ARRQ