Ça fait du bien de faire le bien

Ça fait du bien de faire le bien

Le mois dernier, nous nous préparions à célébrer les 14 ans de mon fils Philippe. Je me creusais la tête pour trouver une idée originale qui ferait plaisir à celui qui a transformé mon cœur de femme en cœur de mère; la plus belle chose qui me soit arrivée.

Cette année, il n’y aura pas de grand projet de voyage ou de grosses fêtes de famille. En revanche, il y aura des randonnées en raquettes, des soupes chaudes et des gâteaux maison, des visionnements de séries en boucle, des appels un peu plus fréquents pour « prendre des nouvelles » et des parties de cartes, de Catan, ou du jeu de la boulette.

Force est de constater que, malgré cette pandémie, ma famille et moi sommes choyées et privilégiées.

Cela m’a emmenée à réfléchir aux valeurs que je souhaite transmettre à Philippe, en plus de l’amour et de l’éducation. Au cœur d’entre elles se trouvent l’altruisme et la générosité. Très jeune, j’ai vu ma mère faire sa contribution annuelle aux Amputés de Guerre, à la Guignolée et à sa paroisse. Je l’ai vu repriser des vêtements qui ne nous faisaient plus, à mon frère et moi, avant d’aller les déposer au sous-sol de l’église. Je l’ai vue faire du bénévolat au CHSLD tous les samedis pour tenir compagnie aux résidents et briser un peu leur isolement. Je l’ai vue développer une amitié profonde avec des gens en fin de vie qu’elle a accompagnés jusqu’à la fin, s’exposant elle-même à une grande tristesse au départ de l’un d’entre eux.

Je l’ai vue faire une différence dans la vie des gens, à sa façon, et ça m’a inspirée.

Il y a mille et une raisons de s’impliquer socialement, qu’elles soient morales ou spirituelles. Par exemple, on peut avoir envie de vivre dans un monde collectivement meilleur pour tous, vouloir contribuer à une meilleure répartition de la richesse ou alors viser à promouvoir les bienfaits des arts et de la culture. On peut aussi s’impliquer pour élargir son réseau de contacts, pour vivre une expérience différente ou pour rendre service à un ami.

On me pose la question à savoir si je m’implique par pur altruisme. Franchement, je ne le sais pas. L’engagement dans notre communauté, par l’entremise de l’implication sociale bénévole et la philanthropie, fait partie de ma vie parce que c’est un élément essentiel à mon équilibre personnel. Je considère que ça fait partie de ma raison d’être, à un niveau d’intensité qui varie selon les phases de ma vie. En quête de précisions quant aux motivations qui me poussent à m’impliquer et à donner, je me suis mise à réfléchir à l’essence de mon implication bénévole auprès du CAVAC de Montréal et de mon implication bénévole et philanthropique auprès de Centraide du Grand Montréal.

Une chose est sure, ça fait du bien de penser que l’on fait du bien.

CAVAC de Montréal

Au moment où mon fils est devenu plus autonome, j’ai eu envie de faire une place dans ma vie pour une implication sociale à l’extérieur de mon réseau traditionnel. C’est donc en 2016 que je suis devenue membre du CA et trésorière du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels de Montréal (CAVAC). Le CAVAC est un organisme qui vient en aide aux victimes d’actes criminels et leurs proches en leur offrant une diversité de services gratuits et confidentiels. J’ai donc été fièrement témoin de l’exécution d’initiatives ciblées en ce qui a trait, entre autres, à la maltraitance des aînés, aux personnes immigrantes, aux victimes d’exploitation ou de violence sexuelles, aux enfants témoins et à la communauté LGBTQ+. 

Consciente que je n’ai pas la formation requise pour m’impliquer directement auprès des victimes, j’ai questionné Jenny Charest, la directrice générale, sur les bénéfices de mon implication pour l’organisation. Elle m’a répondu que j’apportais une expertise technique et une perspective importante sur la bonne gouvernance, que j’assurais la rigueur nécessaire qui nous permettait de travailler dans le cadre juridique imposé par l’entente avec le ministère de la Justice. Elle m’a aussi dit apprécier mon point de vue externe sur les orientations du CAVAC, ma capacité à vulgariser l’information financière ainsi que le fait que nous ayons accueilli le CAVAC et ses partenaires dans nos locaux, chez Deloitte, pour la tenue d’événements marquants pour l’organisme.

Pour moi, le CAVAC c’est une suite de rencontres avec des gens inspirants et passionnés qui travaillent sans relâche pour rendre la vie des victimes et de leurs proches un peu moins difficile. C’est être témoin du travail exceptionnel des 74 employés, des policiers du SPVM et de tous les intervenants et partenaires. C’est aussi être sensibilisée aux besoins dans notre communauté ainsi qu’à la présence de groupes plus vulnérables.  

J’ai l’impression que mon implication bénévole auprès du CAVAC est aussi bénéfique pour moi que pour l’organisme.

Centraide du Grand Montréal

Comme la majorité des organismes communautaires ne sont pas financés, ils doivent consacrer annuellement temps et efforts à lever des fonds. Cela signifie moins de temps à consacrer à leur mission sociale.

Parce que Centraide du Grand Montréal appuie 350 de ces organismes, cette année, j’ai accepté de coprésider, avec Miguel Baz de Bell Canada, la division des firmes de services professionnelles dans le cadre de la campagne annuelle. Je me suis empressée d’accepter de donner mon temps et mon énergie pour la cause, sachant qu’avant la pandémie, une personne sur sept dans le Grand Montréal recevait le soutien d’un organisme appuyé par Centraide. Ce nombre n’a pu qu’augmenter depuis. L’action de Centraide est une mobilisation de milliers de gens de tous horizons dans le but d’atténuer les effets de la pauvreté et de l’exclusion et je suis fière d’en faire partie. J’aime que Centraide facilite la rencontre entre l’univers des donateurs et celui des organismes, contribuant ainsi à renforcer le réseau des organismes soutenus.

Au moment où j’ai accepté de m’impliquer auprès de Centraide, je n’étais pas en mesure de prévoir ce qui nous attendait. Alors que notre propre équilibre est grandement fragilisé, les taux de pauvreté, d’insécurité alimentaire et d’isolement social continuent d’augmenter. La campagne Centraide comportera son lot de défis cette année car, non seulement elle s’appuie en grande partie sur les dons d’employés, qui sont eux-mêmes touchés par la crise actuelle, mais elle devra se tenir de façon virtuelle.

Comme nous sommes un grand nombre à appuyer Centraide du Grand Montréal, j’ai confiance que notre appel à la générosité sera entendu et qu’ensemble nous permettrons à Centraide de continuer sa mission.

Il le faut puisque la pandémie s’impose à tous, mais ses répercussions touchent plus durement les personnes vulnérables. Dans ce contexte, la mission de Centraide prend tout son sens : soutenir la réussite des jeunes, répondre aux besoins essentiels, briser l’isolement social et bâtir des milieux de vie rassembleurs.

Je suis heureuse de contribuer financièrement et de faire partie de la mobilisation afin que soient maintenus les services communautaires de première ligne pour aider les personnes en difficulté.

J’ai le privilège de faire un métier que j’aime et qui me permet de bien gagner ma vie. Je tiens à saluer les efforts de tous ceux et celles qui travaillent présentement corps et âme pour nous permettre de traverser cette période difficile qui n’épargne personne. C’est encore beaucoup trop tôt pour mesurer tous les effets de la pandémie sur l’ensemble de la population et je reconnais que la crise ne touche pas tout le monde de la même façon. Une chose est certaine, cette pandémie mondiale aura des répercussions sur toute une génération et sur les générations futures. Mon cœur est avec ceux et celles qui sont directement touchés par le virus, qui le combattent au quotidien depuis des mois ou qui ont perdu leur emploi ou dont la situation financière est durement touchée.

Plusieurs éléments de la vie sont hors de notre contrôle. On ne choisit pas sa famille, son pays de naissance, de vivre avec un handicap, avec la maladie ou dans la pauvreté. Mais nous devons prendre conscience de la chance que nous avons.

Je vous ai parlé du CAVAC et de Centraide, mais il y a un nombre impressionnant d’autres organismes et de fondations qui ont besoin de notre soutien. L’important est de s’associer à une mission ou une cause qui nous tient à cœur.

Pour faire le bien, il ne s’agit pas d’attendre d’avoir les conditions parfaites. Il faut tout simplement poser un geste là, maintenant, à la hauteur de nos moyens en temps ou en argent.

Et c’est la somme de nos efforts individuels qui fait que collectivement nous vivons dans un monde meilleur.
Catherine Francken

(She/her) Conseillère - Développement d'opportunités chez Centraide du Grand-Montréal

4 ans

Bonne campagne, je suis là si vous avez besoin de quoi que ce soit.

William Hupke

Directeur principal @ Centraide du Grand Montréal | développement philanthropique

4 ans

Bravo et merci pour ton soutien. Bonne campagne

Anne Lantagne

Tax Lawyer | Indirect Tax Senior Manager at Deloitte Canada

4 ans

Merci 🙌

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