Éco-rénovation
- 3 bonnes résolutions pour la maison
Par Christophe Raffaillac, le 1 Décembre 2017 dans JE RÉNOVE - Je réalise des travaux
À nouvelle année, nouvelles résolutions ! 2018 doit nous inciter à prendre de bonnes décisions pour notre maison. Et les idées ne manquent pas lorsqu'il s'agit d'éco-rénover notre logement pour le rendre moins gourmand et plus accueillant.
C'est un des chantiers prioritaires du gouvernement pour 2018 ! Dans un entretien au journal « Les Échos » (24/11/17), Nicolas Hulot a confirmé le prolongement du CITE (Crédit d'impôt pour la transition énergétique) et des Certificats d'économies d'énergie, qui fonctionnent bien. De son côté, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, préconise de ressortir de bonnes recettes simples qui ont fait leur preuve. En facilitant des travaux de rénovation évidents comme l'isolation de la toiture, la pose de thermostats de chauffage, le pilotage des volets à l'aide de la domotique… plutôt que d'entamer de coûteux travaux. Découvrons 3 actions à mener en priorité.
Résolution n°1
Une super isolation
C'est par le toit qu'environ 30 % de l'énergie produite pour chauffer une maison s'échappe ! C'est sans doute un chiffre qui a porté un coup fatal au crédit d'impôt accordé pour le remplacement des portes et fenêtres. À compter du 30 juin 2018, cette dépense ne pourra plus bénéficier d'un crédit d'impôt de 30 % comme c'est le cas actuellement. Une période transitoire avec un taux de 15 % se met en place jusqu'au 30 juin. L'isolation des murs et de la toiture figurent donc au rang des chantiers prioritaires à mener dans sa maison.
- L'isolation à son comble ! Perdus ou pas ? Selon la configuration de sa toiture, les solutions diffèrent pour isoler des combles. Si l'espace sous le toit ne peut être aménagé ou accessible, la solution consiste à déposer un isolant sur le plafond de l'habitation. Si la laine minérale (laine de verre, laine de roche), composée de silice ou de roche volcanique, reste la plus répandue, d'autres solutions apparaissent. À commencer par le polystyrène expansé (ou PSE) qui se présente sous forme de billes liées par compression.
- Sans oublier les isolants écologiques qui connaissent de plus en plus de succès. Comme les laines végétales (coton, chanvre, lin) qui offrent une bonne perméabilité à la vapeur d'eau qui permet de laisser respirer la toiture tout en évitant la condensation.
- => ÉCONOMIES d'énergie : 30 % si la résistance thermique de l'isolant, exprimée au niveau du coefficient R, atteint 6m2.K/W en combles aménagés et 7m2.K/W en combles perdus.
- Un bon ravalement de façade… Par l'intérieur ou l'extérieur ? Si la plupart des constructions sont pourvues d'isolant à l'intérieur du bâti, le procédé consistant à recouvrir la maison d'une enveloppe extérieure se développe de plus en plus. Une isolation thermique par l'extérieur, couramment appelée ITE, limite les ponts thermiques (zones non protégées entre le sol et les murs). Pour autant, l'isolation par l'intérieur conserve des atouts. Elle contribue à augmenter la performance thermique globale du bâtiment et évite les problèmes de condensation sur les parois froides. Mais elle reste plus compliquée à mettre en œuvre.
- => ÉCONOMIES d'énergie : 20 % des déperditions de chaleur peuvent être évitées au niveau des murs avec un isolant coefficient
- « R » de 4m2.K/W, 20 %.
Résolution n°2
La baisse des consommations
Une éco-rénovation réussie passe par de bonnes solutions pour la production d'énergie et le chauffage de la maison. D'où la nécessité de recourir à des systèmes efficients et économiques.
- Chauffage à bonne température ! Dans les villes, c'est le gaz qui remporte le plus de suffrages, car il alimente toutes les habitations. La chaudière gaz à condensation trouve toute sa place dans la maison. Sa technologie lui permet de réaliser 25 % d'économies sur la facture de chauffage. Et en dehors des villes ? Le fuel équipe 2 maisons sur 3 environ. Mais pour abaisser la consommation d'environ 30 %, des solutions existent. À commencer par la chaudière à granulés de bois qui est alimentée par un réservoir appelé silo de stockage. La chaleur est ensuite distribuée dans le logement par le circuit de chauffage central. Astucieuse, la pompe à chaleur (PAC) air-air utilise les calories de l'air extérieur, et elle les restitue à l'aide de ventilo-convecteurs pour chauffer le logement.
- => ÉCONOMIE de chauffage : 30 % avec une chaudière économique, à gaz ou au bois, qui vient remplacer un ancien dispositif.
- Chauffage d'appoints et petits plus… Simple à installer, le poêle à granulés de boisne nécessite pas de raccordement au chauffage central existant. Il permet de diviser les factures de chauffage par deux, pour un investissement abordable (à partir de 3 000 €), tout en fonctionnant avec l'énergie la moins chère du marché.
- => ÉCONOMIE de chauffage : 15 % à 20 % avec un poêle ou un programmateur qui permettent de réduire la facture de chauffage.
Résolution n°3
De belles certifications
Les travaux donnent lieu à de belles récompenses qui permettent à la maison ancienne de rivaliser avec la construction neuve en termes de performance énergétique.
- Des travaux certifiés RGE. Quel artisan ? Il faut se tourner vers les professionnels certifiés RGE (reconnu garant de l'environnnement) pour bénéficier des aides comme le CITE ou l'Éco-prêt à taux zéro. La mention RGE permet d'identifier un professionnel compétent pour des travaux de rénovation énergétique et donnant accès aux aides de l'État.
- Autres labels… Utiles ou pas ? Le label « Haute performance énergétique rénovation» profite aux aménagements très performants, voire très performants, du point de vue énergétique. Il correspond à une consommation d'énergie primaire de 150 kWh/m².an. Ce besoin en énergie peut même descendre à 80 kWh/m².an s'il s'agit d'une « Rénovation bâtiment basse consommation ». Des gains d'énergie et des économies de chauffage qui peuvent se chiffrer à plusieurs centaines d'euros par an.
- => PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DOUBLÉE : la maison divise par 2 son niveau de consommation énergétique, et atteint 80 kWh/m2.an.