Être ou ne pas être un robot, un dilemme shakespearien pour l'Union Européenne
Une proposition pour le moins insolite, est en train d'être évaluée par la commission juridique du parlement européen. Dans le cadre de la réglementation sur les robots, le terme de «Personne électronique» a été évoqué. Oui, vous ne rêvez pas ! Il semblerait bien que nos chers commissaires européens aient approfondi le sujet en se passant en boucle la filmographie de sciences-fiction du genre: A-I, la saga des Terminator ou I,Robot etc. Comment ne pas être ému par le robot enfant dans A-I désirant devenir humain pour être capable de ressentir ? Comment ne pas comprendre les desseins de Sonny «le I, robot » qui face aux mauvais traitements des humains conduit ses congénères à la révolte ? Oui c'est sûr, le robot hollywoodien mérite l’appellation de personne électronique classée dans un genre littéraire appelé roman d'anticipation.
Pourtant, la commission sur la robotique et l’intelligence artificielle du parlement européen base sa réflexion sur ce postulat : «les robots autonomes les plus sophistiqués devraient au moins recevoir le statut de personne électronique avec des droits et des devoirs spécifiques».
De quoi mettre de l'huile sur le feu et non dans les rouages !
Cette commission préconise la création d’un registre pour les machines autonomes, afin de les lier à une entreprise ou à un fonds qui couvrirait sa responsabilité légale. Cet enregistrement permettrait de retracer les remplacements des travailleurs humains par des systèmes autonomes. Est-ce que vous voyez l’enchaînement cousu de fil blanc ? On donne le cadre juridique, puis le répressif. Pour finir par le «happy ending» pour les gouvernements ! Je veux parler de la taxation bien-sûr ! Les entreprises adeptes du remplacement de leur main-d'oeuvre «humaine» par des robots, seraient taxées pour compenser les économies de salaires réalisées.
En attendant que les débats se terminent, souhaitons que les membres du parlement européen pourront suivre le conseil du personnage d'Hamlet dans sa pièce éponyme écrit par William Shakespeare : «Que votre propre discernement soit votre guide !»