14 février 1961 : le Djurdjura s’embrase.

14 février 1961 : le Djurdjura s’embrase.

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14 février 1961 : le Djurdjura s’embrase.


le 14 fierier 1961, la 2°compagnie du 6°Bataillon de chasseurs Alpins(6°B.C.A) basée à quelques dizaines mètres du village d’Iferhounène, entreprit un vaste ratissage, s’étendant de ce même village jusqu'au village Thakhlidjth Ath Atsou et plus loin, en passant au peigne fin les hameaux de Ait Larbi, Soumer, Zoubga et Khensous. Le soir du 14, le groupe de moudjahidines dont faisait partie Ould Fella Hamou, s’était retiré vers le village de Ait Larbi. L’attention des Maquisards était attirée par l’absence totale d’habitants. En effet, toutes les femmes s’étaient réfugiées au village Iferhounène pour éviter une rencontre frontale avec la soldatesque française. Là-bas elles seraient plus en sécurité, parmi les autres femmes qui se joindraient par solidarité sans aucun doute à elles en cas d'exactions ou de dépassements de la part de soldats FSE ou FSNA-.le camp de la 2°compagnie, se trouve à 100 mètres seulement des premières mechtas. Mais la proximité avec le poste de commandement faciliteraient les démarches et les protestations au cas où, en mettant le Capitaine Wolf, commandant la compagnie, devant ses propres responsabilités.

Pour l'heure, le village Ait Arbi où se sont retirés les maquisards, après qu'il eut été ratissé par les soldats français, ressemble à ces villes du far West américain abandonné. Un désert lugubre où plane la mort. Les maisons étaient vidées de leurs habitants qui craignaient d’être livrés à la torture et à la mort. Mais l'abandon de leurs demeures par les habitants n’était pas considéré comme un handicap par les Fellaghas, car les soldats français ne s’aventuraient jamais dans les ruelles d'un village kabyle vidé de ses habitants sous aucun prétexte, y compris quand cela est le fait d'une action planifiée imposée par l'occupant dans le cadre de déplacements systématiques des populations visant à isoler les combattants du F.L.N de leurs bases de soutien logistiques et d'approvisionnement en produits alimentaires, de médicaments et effets vestimentaires, d’argent collecté provient des populations civiles, en particulier des émigrés qui acheminent des sommes considérables vers les maquis par l'intermédiaire des femmes. Mais la surprise était à son comble et l'horreur indescriptible quand les moudjahidines découvrent les cadavres de deux vieilles femmes : la mère de Tahar Ait Chekdid, de son nom de jeune fille Hamroune khelloudja et de Thaaimouts Takhounits. Les corps de ces deux pauvres femmes sont retrouvés sans vie, pendues par les militaires français. Elles sont mortes étranglées. Mais, ne perdant plus de temps, les combattants ALN avaient plus à faire que de se lamenter sur le sort de deux civiles, même si ces deux humbles femmes étaient notoirement connues de la population pour leur courage et leur bonté. Leur mort avait semé l’émoi au sein de toutes les familles du village. Vite ! La troupe de maquisards fonça dans la maison où vivait avant la désertion du village par la population, la belle mère de Ould Fella Hamou. Là ils découvrent un stock de semoule et de café, dissimulé dans le grenier. Si Larbi Sid Ahmed, un natif du village de Soumer, descendant, nous dit-on, de la Velléda Lalla Fatma N’soumer, un des maquisards, s'est avéré, à cette occasion un excellent boulanger traditionnel, s’était mis à pétrir la pate, pendant qu’un autre élément s'affairait à préparer du café. Au bout de quelques minutes, la galette est prête et le café fumant rependait dans l'atmosphère une odeur excitante et ses effluves alléchants. Il y’avait aussi une bonne quantité de Avervouche(une semoule d'orge beaucoup consommée dans les moments de disette en Kabylie qui ferait saliver bien des maquisards et même de pauvres civils privés de toute nourriture en ces temps de privations imposées par le colonialisme en ces moments fatidiques, Ould Fella Hamou ne manquera pas aussi de faire preuve de ses qualités de visionnaire en partageant ses sentiments prémonitoires qui montrent dans ce cas de situation des signes de l'arrivée imminente de soldats français dans les parages.la troupe de maquisards était au nombre de 8 quand elle franchit Thabbourth Thamouqrat, la grande passerelle, tunnel de la RN15, surplombant le village de Tirourda. Elle ne mit pas beaucoup de temps pour atteindre la casemate aménagée au sommet du Djurdjura, où ils s’installèrent tous, sans appréhension sur ce qui se préparait contre eux.ce jour. Vers 6 heures du matin, les premiers coups de feu éclatent. Bien que l’écho que renvoyait la vallée qui les séparaient du culminant Pic d'Azro Net'hor, le rocher du Zénith, est assez loin, ils savaient que quelque chose était en train d’être entrepris par l'ennemi pour les déloger. En ce moment, Ould Fella Hamou est arraché brutalement à sa lubie invétérée, qui consistait à astiquer son fusil de chasse et à nettoyer l'intérieur du canon, par de courtes rafales d'armes automatiques et de quelques coups sporadiques. 11 heures, un soldat se pointa à proximité, à quelques mètres seulement de la cache, à contre bas de la casemate qui surplomb la route nationale qui chemine vers Akbou, Tazmalt et Bejaia. C’est la RN15, plus bas, des véhicules surmontés d'auto mitrailleuses prirent position. Pas de doute, ils avaient été indiqués, vendus aux français. Ils sont donc venus pour les déloger, ces soldats français, sur renseignement. Ils se dirigeaient avec beaucoup de détermination sur leur position avec pour objectif, la Casemate où les 8 Fellaghas s’étaient terrés, entassés, armés de fusils de chasse et de quelques fusils de guerre. Il y’ avait dans cette cache

-       Ould Fella Hamou (Ait Arbi)

-       Hamiane Belaid

-       Sid Ahmed –Si Larbi(Soumer)

-       Tahar Ait Amara

-       Fellouah Lamara

-        Ait Chekdid Hocine

-       Samer Salem(Iferhounène)

-       Ait Chekdid Achour (Ait Arbi)

En jetant un regard qui dura le temps d’un éclair, Ould Fella Hamou, aperçut dans les parages un parachutiste, lequel ne se doutait pas du danger qui le guettait. Et surtout pas qu'à quelques mètres au dessus de lui, 8 Fellaghas se tenaient prêts à l'accueillir avec des salves de chevrotines et de balles de plomb. Ces redoutables projectiles qui avaient fait parler d'eux lors de la campagne de Kabylie entre 1854 et 1857 lors de l’expédition du Maréchal Randon et des généraux Mac Mahon et autres responsables français du crime contre l’humanité

Algériens. Elles provoquaient des dégâts tels, qu'une intervention chirurgicale ne pouvait rien contre les multitudes de petites billes qui déchiquètent systématiquement le tissus humain rendant ainsi toute guérison aléatoire voire même impossible. Ce qui débouchait, selon le Docteur Bertherand, sur une amputation pure et simple des membres atteints. Mais quand par malheur les balles atteignaient le corps il est facile d'imaginer la suite. En effet, sans lui laisser le temps de se retourner pour les découvrir, 0uld Fella Hamou tira à bout portant sur le soldat français, l'atteignant à la tète au niveau de l'oreille. L’homme, un malabar, vêtu d'une tenue parachutiste portait une casquette, s'affala. Il avait avant sa mort le grade d'Adjudant. Il git maintenant dans une flaque de sang qui coulait sur ce relief escarpé, s’étirant sur plusieurs mètres avant de se coaguler les autres combattants larguèrent des grenades qui neutralisèrent les soldats qui suivaient l'Adjudant mis hors de combat. La riposte par des rafales nourries de mitraillettes n'arrivait pas à faire cesser les tirs des maquisards FLN. Les balles tombaient soit au dessus ou au dessous de l'entrée de la grotte. Mais les maquisards se sachant découvertes, pensèrent que leur réduction n’était qu'une affaire de temps. Ils se scindèrent en petits groupes de 2 ou 3 individus et se mirent à grimper de plus en plus haut, atteignant le sommet de la montagne. Ils appréhendaient une action massive par voie terrestre alors qu'ils étaient, eux, un nombre infime dans un combat inégal tant du point de vue nombre que de la qualité de l’arment. Certains d'entre eux n'avaient aucune arme. Aussi, ils ne se doutaient pas que l'aviation allait intervenir très rapidement avec des moyens énormes et sophistiqués. Pour pacifier l'Algérie, la France, tout le monde le savait, puisait dans le stock de l'0TAN du matériel sophistiqué et des munitions fortement meurtrières d'origine américaine. 0uld Fella, coiffé de feuilles d'arbres pour se dissimuler, se positionna alors sur la ligne de crête de la montagne à l'endroit célèbre, connu sous le nom de V De là, il pouvait observer les mouvements des bahuts par la voie terrestre et dans les airs, tous les avions qui pouvaient passer sur un rayon de 360 degrés. Je plus à cet endroit il se sentait en sécurité. Pourtant, il ne fallait pas beaucoup de temps pour qu'un Piper, cet avion mouchard, espion, pour se pointer au dessus de la Zone déjà assiégée par les

Troupes militaires de la 2°compagnie du 6°B.C.A, renforcée maintenant par une trentaine de bahuts bourrés d'imnachs, des supplétifs dépêchés depuis quelques jours de Palestro. C'est dire que l’opération de pistage de ce groupe de maquisards ne datait pas de ce jour fatidique. Les positions et les mouvements routiniers des maquisards auraient été signalés à l'ennemi par un indicateur. Ils étaient donc chouffés minutieusement jour après jour puisqu’à ce jour du 14 février, aucune opération visant à les anéantir devait être soigneusement menée avec des moyens appropriés et un plan préalablement établi. OuLd Fella s'avisa de quitter son poste d'observation improvisé pour rejoindre ses compagnons de la grotte. En laissant aucun temps aux maquisards de conférer, le Piper, ayant recueilli grâce à ses instruments sophistiqués de surveillance et d’écoute, les données sur la présence de combattants dans la zone, largua une bombe première fumigène à l'endroit même où était posté, il y’ a quelques minutes seulement Ould Fella. N’eut été la rapidité dans sa réaction devant le danger pressenti, Ould Fella aurait été ce jour là, la première victime d'une bombe non moins mortelle. Puis, comme par enchantement apparut dans le ciel, fonçant sur le flanc de la montagne, puis volant à ras mottes,

Actionnant leurs mitrailleuse 12,7, leurs 20FLAK et déchargeant leurs roquettes, des T6, redoutables avions de chasse, dans un ballet infernal. Les résultats de ces démonstrations de force étaient plutôt insignifiants et les impacts des projectiles sans grand effet sur la roche dure de ce Mons Ferratus truffé de cavernes et de grottes. Cela dura environ une heure. Alors c'est au tour des redoutables B 26 de prendre la relève pour s'adonner à une destruction en règle de tout ce qui vit par le feu du napalm et des grosses bombes provoquant un véritable séisme. Bientôt le champ de bataille est transformé en véritable brasier. Ould Fella eut le temps et la présence d'esprit d'observer un de ces monstres volants déversant ses bidons, le premier assez loin, le second un peu plus rapproché et enfin le troisième tout près de la bouche de la grotte camouflée par un arbuste qui soudainement prit feu. Ces bidons de poison mortel qui, largués par les bombardiers, plongeaient dans le vide avant de répandre leurs flammèches fumantes, dans un hurlement infini, écœurant à faire vomir les tripes des malheureuses victimes, avant de les carboniser. A ce moment Ould Fella eut le geste qui sauve, et pour se prémunir d'une mort par asphyxie il sortit son mouchoir de la poche, l’imbiba d'eau, et en couvrit son nez et sa bouche. Il profita aussi pour s'asperger la tête. L’eau ne manquait pas, il y’ en avait dans des bidons stocks dans la grotte aux fins de consommation et de toilette. A ce moment il sortit en craint en direction de ses compagnons : El djihad fi sabil Allah ! Tous au combat au nom d'Allah ! Sortez tous, mes frères, battez-vous au nom d'Allah ! Maquisards ; sortez et mourrez au nom d’Allah Tout puissant ! Au bout de quelque temps, il ne restait dans la grotte que Da Salem et Da Achour. Les autres s’étant exfiltrés, fuyant le feu et la fumée asphyxiante. En observant la route nationale 15, plus bas à quelques dizaines de mètres, dans le tunnel routier, Ould Fella se rendit compte qu'un char était déjà posté à la sortie, mettant en action sa mitrailleuse 12,7 dans la direction des assiégés presque perpendiculairement étant donné la pente accentuée du flanc de montagne de cette chaine du Djurdjura. Une pluie de projectiles s’abattit sur eux, rebondissant sur les rochers et les galets, mais sans les atteindre. Les balles rebondissaient dans un miaulement agaçant mais allaient se cogner violemment un peu au dessus ou au dessous de leur refuge bien protégé naturellement par la configuration du relief en forme de muraille de béton.

Mais en sortant de leur abri bien protégé, Tahar Ait Amar et Sid Ahmed, ainsi un jeune non armé furent atteints par la redoutable arme destructrice. Puis aux enfants du village Ait Larbi, Arrach Ath Arbi, d’être touchés à leur tour par les charges foudroyantes d'un B26

Ould Fella Hamou survivra à ce carnage.

Né à Ait Arvi, dans la commune d'Iferhounène. Lors de l'attaque du14 février 1961, il a été déclaré pourtant comme décédé en même temps que ses compagnons de combat. inscrit donc aux registres des décès de Ain El Hammam, alors qu'il était l'unique survivant de l'attaque, parmi d’autres maquisards dont deux ont été faits prisonniers(Samer Salem et Ait Chekdid Achour. l'erreur provenait du fait que les soldats français, avaient procédé à l'identification de certains morts à partir de leurs fusils de chasse récupérés à la fin de la réduction de la casemate. Les corps de certains n'ont pas été retrouvés, au sommet du Djurdjura au dessus de la passerelle-Tunnel de Tirourda. Monsieur Ould Fella Hamou rencontré par le lieutenant Bouchet, après le cessez le feu de mars 1962, non loin de son village, lui fait remarquer ce qui suit:

-       Ould Fella ! pour nous, vous étiez mort, le 14 février 1961.

Ould Fella Répondit au lieutenant SASA Bouchet:

-       Mon capitaine ! c'est le Dieu qui Tueille (Tue !).

Le lieutenant Bouchet, n’avait en fait pas le grade de capitaine mais de lieutenant de SAS.

Le capitaine Wolf , après Favier, était le commandant de la 2ème Compagnie du 6ème BCA campé à Iferhounène depuis octobre 1956.

   Madame Bouchet était institutrice à Iferhounène en 1960-1962, à l’école d’Iferhounène dont l’auteur de ce livre a été son élève.

 Ce qui dit le journal de marche des opérations établi le 14 février 1961:

Un élément de la 2eme compagnie du 6eme BCA (camp d’iferhounene) se porte rapidement par la route nationale RN 15 au pied l’arrêt ou se trouvent les rebelles. Il réussit la neutraliser par un tir de mitrailleuse au moment où ceux-ci ayant franchi la crête tentaient de s’enfuir vers l’ouest.

La section «Blanchâtre» reprenant sa progression capture deux rebelles et récupère un fusil de chasse.

Identité des rebelles prisonniers:

-       Sameur Salem Ben Mohamed 45 ans, né à iferhounene- Djoundi

-       Chekdid Achour Ben Achour, né à Iril El Arbi-en 1933-Moussebel.

La compagnie Partisan 16, et la 3eme compagnie provenant de Ait Hichem, ayant reçu l’ordre de se porter sur les lieux de l’accrochage arrivent vers 13 heures et entreprennent aussitôt la fouille.

Au cours de l’ascension de l’arrêt, le chasseur DE Verdelhan Christian de la 3eme compagnie fait une chute et se fracture le poignet. Il est évacué dans l’après midi sur l’infirmerie du secteur.

Vers 16 heures 30, P16, à la suite d’accrochages successifs, abat 8 rebelles et récupère 3 fusils de chasse

Identité des rebelles abattus:

-   Fellouah Lamara Ben Mohand Akli né en 1933 à Iril El Arbi, Sergent.Moussebel

-            Hamiane Belaid Ben Boudjemaa, né en 1930 à Iril El Arbi-Chef de front.

-             Ait Oufella Hamou, Ben Salem né en 1938 à Iril El Arbi-Moussebel.

-            Chekdid Hocine Ben Amrane né en 1928 à Iril El Arbi- Moussebel

-             Sid Ahmed Mohand El Arbi, né le 11.3.1933 à Soumer-Chef de front

-             Nait Sider Mohand Tahar né à Ait Sider, chef de front.

-             Boughanine Ahcene, né à Takhlidjth Ait Atsou- Moussebel

-       -       Ben Kadi Mohand Arezki, né le 19.9.1941 à Tizit-Moussebel.


NB/d'autres précisions seront fournies dans le livre qui paraîtra prochainement aux editions Amazon

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