1561 jours – Général Ancelin : 14 juillet 1916
L’enthousiasme du Petit Parisien

1561 jours – Général Ancelin : 14 juillet 1916

Le jour où… Revue et défilé militaire.

Voir le défilé virtuel du 14 juillet 1916 (cliquer - 3mn)

Un an, auparavant, la fête nationale avait été marquée par le transfert des cendres de Rouget de Lisle aux Invalides. 1916 va être l’occasion de mettre en place une tradition qui va perdurer jusqu’à nos jours avec quelques aménagements : le défilé militaire. Pour la première fois, des troupes françaises et alliées vont parader dans les rues de Paris. Elles ne vont pas descendre les Champs-Élysées, à proprement parler. Les unités vont d’abord se rassembler sur l’Esplanade des Invalides, pour une revue passée par le Président de la République, avant de défiler devant le Grand Palais, la place de la Concorde, la rue Royale, les grands boulevards puis de se disloquer place de la République.

Pas de direct ni de commentateurs TV à l’époque pour décrire les troupes participantes... Après l’épluchage des médias de l’époque, voici le défilé virtuel du 14 juillet 1916 (cliquer pour voir – 3mn) suivi de la liste des unités mobilisées pour l’occasion, avec mes commentaires éventuels de journaliste d’un jour :

- Un peloton de la Garde Républicaine. 

- La musique du 237ème Régiment territorial. 

- Le général Galopin avec son état-major.

- Armée belge : Musique, compagnies cyclistes et de mitrailleuses.

- Empire britannique : Musique écossaise, fusiliers écossais,  troupes hindoues, australiennes et néo-zélandaises.

- Armée russe : un bataillon d’infanterie, celui débarqué le mois  précédent à Marseille puis à l’entraînement au camp de Mailly.

- Le général Cousin avec son état-major.

- La musique du 230ème Régiment territorial.

- L’école de Saint-Cyr.

- L’école de Joinville, Classe 16.

- Une compagnie du génie. 

- Le 1er Bataillon de Chasseurs à pied avec sa fanfare. Le  1erBCP, est celui de la 1ère capture d’un drapeau ennemi. Il a été  commandé au début du siècle par le chef de bataillon Driant (le  héros du  Bois de Caures à Verdun, voir 22 février). Le 1er BCP  a été relevé de la  région de Suippes pour participer au défilé. Une  délégation sera reçue par le ministre de la Guerre à l’issue du  défilé.

- Le 110ème Régiment d’Infanterie avec son drapeau et sa musique. 

- Le régiment de Dunkerque. Ce régiment, dont la devise est  « Qui  s’y frotte s’y pique », a combattu sur la Marne, dans le  Nord, en Lorraine, à Verdun. En juillet 1916, il combat sur la  Somme. Il est représenté par son 1er Bataillon.

- Le 42ème Régiment d’Infanterie coloniale avec son drapeau et sa  musique. Régiment créé à la mobilisation, il a été engagé en  Lorraine lors de la bataille des frontières, puis dans la région de  Saint-Mihiel, dans l’Argonne et enfin en Champagne.

- Le 9ème Régiment de Tirailleurs avec son drapeau et sa nouba. Il  s’agit en fait du 9ème Régiment de Marche représenté par  son 2ème Bataillon en provenance du front de l’Aisne.

- Un bataillon de tirailleurs annamites. 

- Une compagnie de fusiliers-marins.

- Le 61ème Régiment d’artillerie avec ses trompettes et une batterie. 

  Ce régiment est déployé en Lorraine après avoir combattu aux  batailles des frontières et de la Marne, puis dans l’Yser, en  Argonne et à Verdun. C’est le premier régiment d’artillerie à  s’être vu remettre la fourragère aux couleurs de la croix de  guerre

- La cavalerie de Saint-Cyr. 

- Des Dragons et Chasseurs à cheval.

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Le message de désengagement du 1er BCP

C’est un beau défilé par la diversité des troupes, mais aussi par le trajet parcouru, d’une distance inhabituelle de nos jours puisque les troupes descendent seulement la moitié des Champs-Élysées et se disloquent à la place de la Concorde. On peut penser que nos braves soldats devaient en avoir un peu plein les pieds en arrivant devant la statue de la République. Pour tous ces hommes, la trêve aura été de courte durée et, quelques jours après, ils seront de retour sur la ligne de front, la tête remplie d’images. En tous les cas, le succès de ce défilé du 14 juillet 1916 fut au rendez-vous et les commentaires des journalistes furent souvent dithyrambiques, à la limite de la propagande...

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L’Excelsior du 15 juillet 1916.

Cette journée fut aussi pour le président de la République l’occasion de mettre à l’honneur les familles des morts à la guerre avec un discours prêchant l’exemple (voir), comme lorsqu’il s’adresse aux veuves : À vous surtout, Mesdames, j’adresse les remerciements émus et respectueux du pays. Vous avez montré ce qu’il y a, chez la femme française, de flamme intérieure et d’élévation morale ; vous avez prouvé, une fois de plus, qu’elle demeure à jamais la sûre gardienne de nos traditions et l’inspiratrice des grandes vertus populaires.

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Alain Cot

40 ans et 6 de réserve au service de la France et des francais. Passionné par le SNU. Exclu du projet. Trop franc envers le MENJS

4 ans

Les russes sacrément mis en avant / en valeur. Autres temps...

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