6 raisons pourquoi être leader, c’est comme être parent
À l’âge de 23 ans, mon baccalauréat en gestion en poche, mais aucune expérience pratique sur le sujet, Bill, mon manager de l’époque, a vu dans la jeune femme que j’étais, beaucoup de motivation et sûrement un certain potentiel. Si bien qu’il m’a démontré qu’il croyait en moi en me mettant en charge d’une équipe d’une quinzaine de personnes répartie entre deux provinces canadiennes. Du jour au lendemain, boum ! Je passe de collègue à patron. Sans manuel, sans recette magique !
Plusieurs années plus tard naît mon fils, aujourd’hui un grand adolescent mature et autonome. Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle. Du jour au lendemain, boum ! Je passe de professionnelle sans enfant et libre comme le vent à… maman. Sans manuel, sans recette magique !
On lit tous les livres possibles et inimaginables. On se renseigne auprès de nos mentors. On observe. On réfléchit. On pense savoir. Mais non. On ne sait pas. Devenir leader, tout comme devenir parent, ça s’apprend « sur le tas » comme on le dit en bon québécois. Ça s’apprend par l’expérience, confronté à chacune des situations qui se présentent.
Dans mes formations en leadership, je fais toujours cette analogie, que vous trouverez, je l’espère, très pertinente :
Être leader, c’est beaucoup comme être parent. Voici 6 raisons pourquoi :
- Équilibrer Bienveillance et Encadrement
Le parent, tout comme le leader, doit fournir à son enfant un environnement bienveillant qui lui permet de grandir, de se sentir en sécurité, d’exprimer qui il est vraiment, d’être lui-même tout en fournissant un cadre ferme.
Rigide sur l’objectif – Doux sur l’humain
- La vision doit être « long terme »
Viser le résultat immédiat, les objectifs à court terme, prive l’enfant de pouvoir se développer et se responsabiliser.
Levez la main ceux qui ont attaché les lacets de leur enfant jusqu’à l’âge de 18 ans parce que c’est plus vite ainsi le matin ?
Faire faire et non faire pour lui afin qu’il apprenne. Viser la performance durable.
- L’objectif n’est pas qu’il soit content à chaque instant
Encore une fois, c’est la vision à long terme qui l’emporte.
Parfois, être leader ou parent, c’est prendre une décision difficile, impopulaire, qui ne fera pas en sorte que l’on sera aimé (dans l’immédiat) mais en sachant que cette décision est prise pour le bien de l’individu, la famille ou l’organisation.
Travailler pour le bien commun.
- L’erreur fait partie du processus d’apprentissage
En tant que parent, nous savons que l’échec fait partie de processus, qu’il est inévitable.
L’enfant tombe en moyenne 2000 fois en apprenant à marcher ! En tant que leader, favorisons-nous une culture où l’erreur est acceptée et même célébrée ?
Tomber c’est apprendre, se relever c’est persévérer, continuer c’est réussir. (Proverbe africain)
- Les vrais leaders se servent en dernier (Les parents aussi…)
Simon Sinek, expert en leadership et auteur du livre « Pourquoi les vrais leaders se servent en dernier », affirme que les vrais leaders, ceux qui inspirent leur équipe à les suivre de façon inconditionnelle, font passer leurs besoins individuels après ceux des autres et ceux de leur organisation. Ils sont au service de leur équipe.
Situation connue des parents, n’est-ce pas ?
Leader c’est servir.
- Favoriser la sécurité psychologique
On évolue quand on se sent en sécurité. Il est prouvé que quand il est à proximité de sa mère et se sent en sécurité, l’enfant prend plus de risque et donc se développe davantage.
En 2012, Google a lancé le projet Aristote afin d’éclaircir un grand mystère du domaine du leadership : Qu’est-ce qui fait qu’une équipe de travail est efficace ? Un an plus tard, une centaine d’équipes étudiées, des dizaines de spécialistes consultés, la conclusion : la clé du travail d’équipe, c’est d’être gentil.
C’est en fait la sécurité psychologique, un concept qui dit que les membres d’une équipe pensent qu’ils peuvent prendre des risques interpersonnels en toute sécurité, sans avoir honte, sans être rejeté ou puni.
Le travail du parent tout comme celui du leader est de créer un environnement de confiance où il est possible de se sentir en sécurité, d’être soi, de se développer et d’être inspiré à évoluer.
« Ce qu’un enfant ne reçoit pas, il peut rarement le donner plus tard. » – P.D. James
… édité pour le leadership
« Ce qu’un employé ne reçoit pas, il peut rarement le donner plus tard. »
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Leader chez Apple | Master en Droit international
7 ansExcellent article. Merci infiniment !
Coach holistique & Accélératrice d’évolution chez Marie-Ève Martel
7 ansExcellent texte! 😊
Enseignement au primaire à la CSOB
7 ansJ'ai une idée si jamais on va de l'avant- notre groupe pourrait s'appeler : les bienveillants !!! Ça dit bien ce que ça veut dire
Enseignement au primaire à la CSOB
7 ansOn pourrait commencer dès maintenant. Par ex en créant un groupe de personnes intéressées, en échangeant des idées puis faire un genre de plan d'action-par ex mettre ça par écrit et imaginez des manières d'intégrer de nouvelles valeurs - des valeurs de compassions et de bienveillance au travail. Qu'est-ce que vous en dites ?
Passionné par les défis liés à l’analyse de grandes quantités de données, la résolution de problèmes complexes et l’identification de schémas significatifs.
7 ansTellement vrai