8 erreurs que font les baby-freelance

8 erreurs que font les baby-freelance

Article issu du blog www.idontthink.fr

Cela fait maintenant plus de 3 ans que j’ai opté pour la vie en Freelance et, avec le recul, je pense que j’ai pu faire toutes les conneries possibles et imaginables, ahah. Et c’est tant mieux ! C’est en faisant des erreurs que l’on progresse, que l’on va de l’avant et c’est en se remettant en question que l’on est capable de se surpasser. Mais aujourd’hui, je voulais faire un point assez global sur les erreurs les plus courantes afin que vous les évitiez :)

#1. Ne pas investir dans sa petite entreprise

Bien commencer une entreprise, même une petite entreprise (avec un statut d’auto-entrepreneur par exemple), ça se prépare et ça coûte un peu d’argent. Vous allez avoir besoin d’un site internet pour représenter vous et vos services sur la toile, peut-être allez-vous avoir besoin de matériel (un ordinateur puissant, une connexion internet plus performante…), ainsi que des cartes de visite pour réseauter au quotidien. Mais on peut trouver encore beaucoup d’exemples, car chaque secteur d’activité à ses impératifs. Cependant, ne pas vouloir dépenser d’argent pour lancer son entreprise « proprement » est une erreur. Il faut que vous soyez prêt à sortir votre carte bleue pour donner un coup de pouce à votre début d’activité. Sans quoi vous allez rester dans l’ombre et sans aucun contrat à l’horizon.

Lorsque j’ai commencé, j’y suis allée un peu fort : j’ai mis un billet de 700 euros (toutes mes économies à ce moment là ahah, la débile) dans un publi-rédactionnel d’un site web régional. Ça a payé, grâce à cet article j’ai décroché mes 7 premiers contrats ! Sans ce pari, j’aurais peut être mis bien plus de temps à générer du chiffre d’affaires.

#2. Penser que la quantité est la clé de la réussite

Après avoir décroché ces 7 premiers contrats, je n’avais qu’une obsession : en trouver d’autres pour arriver le plus vite possible à mon chiffre d’affaires « idéal », celui qui me permettrais de vivre sereinement au quotidien. Sauf qu’à force de vouloir faire dans la quantité, on en oublie la qualité de nos prestations. Pensez d’abord à chérir ce que vous avez déjà décroché, à exceller dans les services que vous apportez avant d’aller en chercher d’autres :)

#3. Se "sur-vendre"

Lorsque l’on débute, on est plein d’énergie, on a envie de travailler et d’y mettre tout son coeur. Parfois, on est même prêts à s’adapter aux prospects que l’on rencontre : « Vous créer un site web e-commerce de A à Z en 1 mois ? Oui pas de problème je sais faire ! » alors qu’en fait… pas du tout ! On veut montrer que l’on ne rechigne pas à la tâche et que l’on connait notre métier (pour montrer notre motivation et que notre prospect nous choisisse nous plutôt qu’un autre prestataire par exemple). Mais non. Il faut être réaliste et savoir dire que vous n’êtes pas capable d’amasser tant de travail en peu de temps, admettre que vous ne savez pas tout. L’honnêteté c’est la clé.

#4. Ne pas savoir dire "non"

Tout comme il faut être honnête dans ses compétences, il faut aussi savoir dire « non » lorsqu’il est nécessaire. Tout nouveau sur le marché du travail, on peut avoir tendance à dire oui à tout, pour avoir du travail et pour faire bonne figure. Sauf qu’à force de dire oui à tout, vous pouvez vous y perdre. Ne plus savoir quel est votre secteur d’activité, quels sont les produits que vous vendez réellement, bref vous paumer quoi !

Un client vous demande de réaliser une tâche qui va vous prendre du temps et vous n’en avez pas ? Dites non. En plus de créer le web design du site internet on vous demande de vous occuper du service après-vente d’un e-commerce alors que ce n’est pas votre coeur de métier ? Dites non. On vous demande de créer quelque chose gratuitement ? Dites non, tout travail mérite salaire.

#5. Ne pas prendre le temps de s'organiser

En créant votre entreprise, vous devenez collectionneur de casquettes. La casquette coeur de métier (graphiste, community manager, illustrateur, tattoueur, développeur…), la casquette administratif (les papiers toussa toussa), la casquette comptabilité (la partie banque, fixer vos prix…), la casquette commerciale (la prospection, le suivi de vos contrats, la relance client…), la casquette technique (administration de votre site internet, de votre blog, résoudre les bugs, mettre les mains dans le code de temps en temps…), et toute autre casquette nécessaire à la gestion de votre business.

Si vous ne vous fixez pas des plages horaires pour enfiler ces casquettes et faire le boulot qui va avec, vous allez vite perdre les pédales et échouer ou bâcler des étapes essentielles. Estimez le temps pour chacune ainsi qu’une liste de tâches à accomplir, et faites tout pour les réaliser.

#6. S'enflammer sur un contrat

Vous avez décroché un contrat qui vous plait énormément, pour lequel vous adorez travailler : super ! L’engouement, la joie de vivre que vous mettez dans votre boulot est honorable, mais attention à ne pas vous brûler les ailes. Il m’est arrivé d’être tellement à fond dans une mission, que je bossais en moyenne 1h par jour en plus pour ce client, sans lui facturer davantage : « parce que ça m’amuse ». Ouais mais non.

Avec le recul, j’ai passé 6 mois à bosser 1h de plus par jour, soit 120h gratuites. Dommage Julia. Ne faites pas comme moi, il faut vous en tenir au contrat que vous avez signé avec votre client. Si vous avez besoin de travailler davantage, communiquez avec lui, peut-être qu’il sera prêt à vous payer ce temps supplémentaire. Dans le cas contraire, utilisez ce temps précieux pour bosser vos casquettes ;)

#7. Garder un client qui ne nous plait pas

C’est certainement le point qui soit le plus parlant dans ma petite expérience de Freelance. Il n’est jamais facile de rompre un contrat : autant moralement que financièrement (surtout si celui-ci représente un gros pourcentage de votre chiffre d’affaires). Mais il est préférable de se séparer d’un client qui ne vous convient pas. Il peut exister des milliers de raison : il ne vous paie pas dans les temps (ou pas assez, ou carrément pas du tout ahah), il est injoignable, son secteur d’activité ne correspond pas à vos valeurs… Next ! Il n’y à rien de pire en tant que Freelance de bosser pour un client qui ne nous apporte rien de positif. Prenez le taureau par les cornes, et mettez un terme à tout ça.

Il m’est arrivé de le faire il y a quelques mois. Financièrement, c’était compliqué. Mais j’étais délivrée moralement. Plus d’angoisses, plus de stress, je dormais bien mieux et j’ai eu de nouveau confiance en moi pour rebondir et trouver d’autres clients pour le remplacer :)

#8. Se reposer sur ses lauriers

Félicitations, vous avez des clients récurrents, et vous atteignez vos objectifs financiers tous les mois. Votre revenu mensuel est plus qu’honorable, vous pouvez vous permettre des petits extras, bref vous trouvez que la vie de Freelance c’est le pied. 

Jusqu’au jour ou un de vos clients (qui représente 60% de votre chiffre d’affaires) vous annonce qu’il ne pourra plus travailler avec vous car il n’a plus le budget nécessaire. Vous vous retrouvez d’un coup le bec dans l’eau, dommage. Si vous avez des économies pour combler ce gros vide c’est bien. Dans le cas contraire, c’est con.

Dans ma semaine, il y a toujours quelques créneaux horaires ou je n’ai rien prévu. Ou parfois, un rendez-vous annulé à la dernière minute. Je profite de ces précieuses minutes pour prospecter. Depuis un an, je n’ai qu’une phrase en tête : « lorsque je n’ai rien à faire, je prospecte ou je réseaute ». Même si j’ai des contrats en cours, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver.

Rob Peters

Gestionnaire principal de projet / programme avec succès dans le réseau, l'infrastructure, les applications et les processus d'affaires et les pratiques exemplaires de l'industrie..

8 ans

Very good insight on being freelanced. My daughter has started a freelance business and I'm sending this article to her for the benefits of your experience. Thank you. Rob.

Grégory Ranque

BIM Coordinateur / Technicien d'Etude

8 ans

Très bonne article, bien résumé. Le point 8 me paraît primordial. Prospecter et se mettre au courant des évolutions de son métier.

Christophe BURVILLE

Chargé du suivi et de la commercialisation des programmes de promotion immobilière GC-IMMO

8 ans

Merci Julia pour ces retours !

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