Abandonner, c'est démissionner ?
Il y a quelques jours encore, il était possible d'abandonner son poste et de prétendre aux allocations chômage par la suite. Dorénavant et à la suite d'un amendement vôté dans la cadre de la réforme du chômage, les salariés qui abandonnent leur emploi sont "présumés démissionnaires". Une révolution dans le monde du travail.
Quel RH n'a jamais connu cette situation ? Un matin, un salarié ne se présente pas. Et les jours suivants non plus. Il a abandonné son poste. Face à cet état de fait, une seule chose à entreprendre : un nouveau recrutement. Du coté du salarié, les choses sont bien faites : l'assurance chômage prend le relai et, l'abandon de poste est considéré comme un licenciement.
Pourtant, les choses changent ! Ainsi, un amendement a été voté - mercredi 5 octobre 2022 - dans le cadre de la première lecture du projet de loi entourant la réforme de l'assurance chômage. "Le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure à cette fin (…) est présumé démissionnaire", est-il ainsi inscrit dans cet amendement.
Pourtant, cette nouveauté ne fait pas que des émules. "Les abandons de poste, c’est généralement la seule solution qui reste à des salariés qui n’ont pas réussi à obtenir une rupture conventionnelle dans des cas de très mauvaise situation de dégradation de travail", a ainsi communiqué la CGT.
Alors, vous : pour ou contre cet amendement ?