J’entendais récemment qu’on n’achète pas en France pour faire de grosses plus-values. Et en y pensant, je me dis que c’est malgré tout un peu plus nuancé, voire même sous évalué.
Certes, ce n’est pas Bali où construire une villa 5 chambres pour le prix d’un studio parisien et la louer sur 10 ans est un pari à peut-être se lancer, au regard du coût et des potentielles évolutions de marché. En même temps, on peut se demander si investir si loin, avec le bilan carbone actuel et l’état de l’économie mondiale, est la meilleure idée du moment ?
À mon humble avis, et avec le peu de recul que j’ai sur mes propres acquisitions et mes activités immobilières de 2021, le plus fort effet de levier est certainement en banlieue parisienne… Je m’explique.
Si on considère uniquement la plus-value potentielle, que ce soit pour une résidence principale ou pour de la location, voici quelques raisons qui doivent attirer l’attention :
- Le réseau de transport du Grand Paris est en construction : les 1ère et 2ème couronnes qui encerclent Paris sont en plein chambardement. Prolongement de métro, de ligne de tram, de RER, développement du réseau de vélo en location, développement des pistes cyclables, partage de véhicules, etc. Paris est aujourd’hui plus proche que jamais. 75 Euros par mois, c’est le coût du pass Navigo 5 zones qui vous emmène aussi loin que l’aéroport CDG. Pour ceux qui connaissent le prix et l’efficacité des transports publics londoniens ou new yorkais, Paris est une véritable aubaine.
- À 10 000 Euros le m² dans Paris pour à peu près n’importe quelle surface et quartier, la banlieue devient immédiatement attractive avec un décroché particulièrement vif aux alentours de 5000 Euros le m² : on parle d’une deuxième couronne à 15mn en train du centre de Paris ! Et un prix au m² deux fois moins élevé...
- Beaucoup de familles et de parisiens en mal de verdure ou d’un petit extérieur n’ont le choix que de quitter la Capitale pour trouver un logement adapté, car les budgets ne sont pas tous extensibles, avec des salaires qui stagnent depuis quelques années… Et des conditions d’accès au crédit qui sont lentement en train de se durcir.
- Le Brexit a mis en évidence l’attractivité de Paris et sa diversité économique. Paris n’est pas seulement une grande banque, c’est aussi une ville de plaisirs, d’esthètes, qui architecturalement n’a pas été trop affectée par les bombardements de la seconde guerre mondiale, et qui restent à la croisée de tous les chemins européens, avec un réseau de transport particulièrement efficace. Paris reste un pôle de grande attractivité, facilement accessible.
- Notre économie n’est pas plus en forme que d’autres puissances occidentales, mais nous conservons une certaine stabilité politique et économique qui met à l’abri les investisseurs. L'immobilier reste un placement sécurisant.
Les derniers mois ont démontré la progression plus avantageuse des ventes et du prix au mètre carré en banlieue, en comparaison avec ce qui se passe dans Paris. On n’est pas à l’abri d’une stagnation voire d’un léger recul des prix, mais à mon avis, et en comparaison avec d’autres grandes capitales occidentales, la banlieue ne subira pas de grande correction, voire même globalement l’inverse, et la demande est bien là…