Actions collectives et optimisation interne : les deux leviers d’une performance globale et durable !

Engagement Collectif – Engagement personnel

Quand l’engagement est personnel, celui qui s’engage le fait de sa propre initiative et se trouve en mesure de reconsidérer unilatéralement son engagement.

Être partie prenante d’un co-engagement, c’est s’engager à agir de son mieux, en conjonction avec les autres, pour atteindre l’objectif visé. L’engagement, dans ce cas, n’est pas personnel au sens où nous l’avons défini plus haut.

D’un point de vue pratique : L’intérêt de l’action collective

Même si, dans le cadre de la mise en œuvre du principe Européen de Responsabilité Elargie du Producteur (REP), certaines filières ne fonctionnent pas avec un niveau de performance et de transparence optimal, il faut, bien évidemment, louer ces initiatives qui permettent la mise en place d’organisations au service du collectif et des actions qu’il serait impossible d’envisager à titre individuel.

Cependant, il faut rester très attentif aux limites de l’exercice, pour ne pas tomber dans des dysfonctionnements, engendrés par une forme de déresponsabilisation individuelle.

Être conscient des risques et faiblesses

Dans le cadre de la gestion et de la maîtrise des déchets, la participation à une action collective suffira-t-elle, et doit-on se satisfaire de ce seul levier ?

La loi de 1975 est claire au sujet de la responsabilité : le producteur est responsable de ses déchets jusqu’à l’élimination finale !

D’accord, dans le cadre des REP, il n’est pas question des déchets des producteurs mais bien de ceux produits par les équipements, matériels … qu’ils commercialisent. Au niveau réglementaire, on ne doit, donc, pas faire la confusion.

Sans parler d’une minorité qui essaiera toujours de se soustraire à sa participation financière dans le cadre de l’objectif commun, l’entreprise qui s’est acquittée de son « dû » s’est-elle, ainsi, définitivement, dédouanée des actions complémentaires importantes qui sont dans le spectre de sa responsabilité personnelle ?

J’ai payé, donc j’ai participé … ?

Non, ce serait trop simple, et, bien sûr, insuffisant !

Ne pas oublier l’objectif, et mettre en œuvre tous les moyens

Au niveau de la réflexion des entreprises vis-à-vis de leur process, de leurs produits intentionnels (produits mis sur le marché) et non intentionnels (déchets), leur avenir et leur responsabilité passent, de façon incontournable, par un plan d’action et des initiatives internes pour diminuer la quantité et l’impact de leurs déchets.

Il y va de leur compétitivité, de leur image, donc de leur développement durable !

Alors, si l’action collective REP permet la mise en place de filières, la notion de déchets communs ne doit pas faire oublier la responsabilité individuelle de l’entreprise, au regard des initiatives de réduction à la source qu’elle se doit d’engager.

Au-delà des organisations de branches, les actions collectives par zones d’activité sont des leviers d’optimisation qui devraient être plus largement, utilisés. Cela permet, en effet, la mise en place de filières de valorisation, économiquement acceptables, pour des déchets, produits en petites quantités, dans un périmètre géographique limité, par des entreprises de tailles et de secteurs différents.

C’est efficace, simple à organiser et à suivre, grâce à de nouveaux outils logiciels comme WASTE Monitor et OPTEAM Compass, notamment.

Si le cocktail – initiatives internes / opérations collectives – est une bonne recette, cela marque, surtout, la prise de conscience, la volonté et l’engagement de tous les acteurs économiques qui permettront, petit à petit, de tendre, ensemble, vers le ZERO DECHET !

A l’initiative de l’Organisation Interprofessionnelle INTER OC, que nous accompagnons, après avoir optimisé leurs processus internes, toute une filière a la volonté, de massifier/mutualiser de façon à atteindre les meilleurs résultats, tant au niveau de la réduction des coûts, que la réduction à la source et la valorisation des déchets, ainsi que la préservation des ressources (eau, énergies …).

Optimisation interne et collective, deux piliers d’une même démarche,

Pas forcément compliquée, qui reposent juste des changements d’organisation et … 

la volonté !

Yann LE LOUARN