Age, Education, Employabilité...

Mon fils Joachim entre en 1ère au Lycée Professionnel / aéronautique AIRBUS, à Toulouse.

Je fais partie des personnes qui disaient que l'enseignement professionnel est important à valoriser, qu'il est une véritable option pour les jeunes...etc...oui vraiment bien pour les autres.

Mes enfants, eux, ils auront un bac général, ils iront à l'université ou en école privé. Bref, ils feront le fameux BAC + 5.

Et pourtant quelle puissance cette alliance entre une Entreprise et l'Education Nationale.

Un lycée pour lequel l'indicateur de réussite n'est pas le nombre de bacheliers, mais le nombre de CDI et CDD. Cela oblige à revoir la manière de mobiliser et d'accompagner les lycéens. Bien sur avec un projet pédagogique pertinent d'un point de vue des connaissances académiques et des apprentissages techniques.

Mais aussi et surtout d'un point de vue des compétences comportementales. Lors de la réunion de rentrée, les enseignants ont souhaité que les élèves retiennent 2 mots : "Grandir" et "Responsabilité".

Le fameux "SAVOIR ETRE"... tout le monde est d'accord qu'il est essentiel, mais comment faire pour véritablement le développer chez ces jeunes de 16/17/18 ans.

C'est là que la Culture d'Entreprise entre en jeu. A la fois avec une identité clair, des valeurs et un contrat (ou règles). A priori, avec AIRBUS, l'identité s'impose. Mais encore faut-il l'incarner, en être convaincue, l'exprimer, la transmettre...évaluer le niveau d'adhésion des élèves très régulièrement et sanctionner le cas échéant.

Le lycéen ne peut pas dire "qu'il ne savait pas", "qu'il n'avait pas vu", ou "qu'il n'avait pas compris."

La transparence et la clarté dans les attentes sont primordiales. Chaque élève est constamment informé des objectifs à atteindre, des règles à respecter, et des comportements attendus. Cela passe par une communication régulière, structurée, et adaptée à chacun. Tout est mis en place pour que les élèves se sentent encadrés mais aussi responsabilisés. Ils apprennent à se projeter dans un environnement professionnel réel, où les erreurs ont des conséquences, mais où elles sont aussi des opportunités d'apprentissage et de croissance. Cette proximité avec le monde du travail motive les élèves, leur donnant un aperçu concret de leur futur métier et du chemin à parcourir pour y parvenir.

Chaque lycéen est évalué sur sa capacité à travailler en équipe, à gérer son temps, à faire preuve d’initiative, et à adopter un comportement professionnel. Ces évaluations sont prises très au sérieux, car elles déterminent en grande partie leur avenir au sein de l’entreprise.

Ce modèle de Lycée d'Entreprise n’est pas seulement une opportunité d’éducation, c’est un véritable tremplin pour l’avenir. Mon fils Joachim ne fait pas qu’apprendre un métier, il se construit en tant que futur professionnel, armé non seulement de compétences techniques, mais aussi de valeurs et d’un savoir-être indispensables pour réussir. Et moi, en tant que parent, je réalise à quel point cette voie est enrichissante et prometteuse, bien au-delà des préjugés que je pouvais avoir.

En Côte d'Ivoire et dans l'ensemble de l'Afrique francophone, de nombreuses initiatives visent à renforcer l'employabilité des jeunes, âgés de 20 ans et plus. Ces programmes, souvent soutenus par des gouvernements, des ONG, et des entreprises privées, se concentrent sur la formation technique et professionnelle, le développement des compétences entrepreneuriales, ainsi que l'accompagnement à l'insertion dans le marché du travail.

L'employabilité se prépare bien en amont, dès l'adolescence, voire plus tôt.

En ciblant uniquement les jeunes adultes, on risque de négliger une phase essentielle de la formation des individus : celle où ils commencent à forger leurs identités professionnelles et à développer les compétences comportementales qui seront déterminantes tout au long de leur parcours.

Pour maximiser l'impact de ces initiatives, il serait judicieux d'introduire des programmes de sensibilisation et de formation dès le collège et le lycée, afin de préparer les jeunes non seulement sur le plan technique, mais aussi sur le plan du savoir-être, des compétences interpersonnelles, et de l'esprit d'initiative. En intégrant ces éléments dans les curricula scolaires, nous pourrions créer une génération de jeunes mieux préparés, plus résilients, et plus aptes à saisir les opportunités professionnelles qui s'offriront à eux.