Agir de manière citoyenne sur notre territoire physique et numérique.
Cette crise que nous traversons met en lumière « une globalisation marchande qui nous rend vulnérables. » avance Gaël Giraud, économiste et directeur de recherches au CNRS lors de son interview sur France Inter (à réécouter ou lire ici). Il poursuit que « notre commerce international est organisé sur des chaines de valeur et d’approvisionnement à flux tendus sans substitut ».
Peu à peu nous prenons de plus en plus conscience, si ce n’était pas déjà le cas, qu’une grande partie de notre économie est basée en dehors de nos frontières, que ce soit pour certaines industries, matières premières, commerces et bien sûr agricultures. Il apparaît soudain important de pouvoir soutenir nos agriculteurs que nous avions oubliés, de favoriser les initiatives locales aux grandes chaines de distribution.
« Grâce » à cette période sans précédent, allons-nous peut-être revenir à l’essentiel, en privilégiant nos commerces locaux, en relocalisant une partie de nos industries. Ce serait fantastique et cela créerait de l’emploi 😊
Et si nous allions plus loin ?
Nous pouvons agir sur nos territoires physiques, et qu’en est-il du numérique ? N’est-il pas également le moment d’agir de manière citoyenne sur tout ce qui nous entoure physiquement et aussi virtuellement ? C’est la tribune de Jean Allary et son équipe d'Artefact, disponible ici, qui soulève, à juste titre cette question.
Nous, en tant qu’Homme, en tant que citoyen avons un pouvoir considérable que l’on a parfois tendance à oublier : nous sommes libres ; libres de faire ou de ne pas faire, d’acheter ou de ne pas acheter, de soutenir ou de ne pas soutenir… Nous sommes acteurs et avons la possibilité d’agir pour le changement par nos comportements numériques.
A juste titre, J.Allary et son équipe reconnaissent devoir « balayer devant leur porte en tant qu’agence conseil media travaillant fortement avec les GAFAM et BATX ». Cependant, et parce que tout changement commence par quelques pas : acheter sur Fnac-Darty plutôt qu’Amazon ou Alibaba c’est soutenir les acteurs français du commerce en ligne, écouter de la musique sur Spotify alors que nous avons notre « champion » local Deezer, c’est ralentir la croissance de nos talents locaux…Des exemples, il y en a des centaines.
Chaque territoire ayant son talent et sa carte à jouer, localement et en dehors de nos frontières. Il y a, comme dans toute situation, un juste équilibre à trouver, entre ce que nous savons faire, ce sur quoi nous devrions capitaliser et ce que nous ne savons pas faire, et donc bénéficier des talents de nos voisins européens et au-delà.
Une opportunité
Cette période de confinement peut être une bonne occasion d’examiner nos comportements en ligne et d’amorcer un changement, en privilégiant une plateforme nationale plutôt qu’un géant chinois, en choisissant une application française qui propose les mêmes services qu’une application américaine par exemple…En choisissant nos entreprises, nous leur donnons de l'énergie et des moyens pour qu'ils améliorent leurs services, pour nous, utilisateurs finaux. C'est une relation gagnant-gagnant, un cercle vertueux.
Un devoir citoyen
Citoyens que nous sommes, notre rôle local se joue à la fois sur notre territoire physique et virtuel. Il est de notre devoir de contribuer à la richesse et la prospérité de notre pays par nos comportements.
Alors, êtes-vous prêts ?
N’hésitez pas à partager vos idées en commentaire sur les alternatives numériques qui existent en France !
Facilitatrice de l'Intelligence Collective® I Facilite & Accompagne les transformations I PMO I Cheffe de projet I Conduite du changement I 🌍 Associé Time for the planet
4 ansJean Allary