Alors, le E-learning en 2021 ? (Episode 1)
C’est parti pour 2021, chacun reprend son activité, pour l’instant plutôt dans la continuité de 2020, en termes de contraintes, avec beaucoup de distances sociales. Bien que défenseur de la formation à distance ou hybride, je vous souhaite avant tout de retrouver au plus vite les relations sociales de 2019.
Ce n’est pas être rétrograde que de dire cela, parce que malgré tout, cette pandémie aura eu des impacts sur nos organisations futures.
C’est pourquoi, après pratiquement une année de confinement et couvre-feu, nous pouvons nous demander : « ou en sommes-nous vraiment du E-learning ? »
Alors même que tous les acteurs de la Edtech clamaient l’avènement du distanciel, je m’étais risqué, au cours de la première semaine de confinement (dans cette même tribune) à alerter sur une certaine vigilance, en évoquant que le e-learning qui allait se mettre en place, ne serait pas « un vrai e-learning », mais un e-learning de circonstance destiné à assurer une continuité pédagogique urgente.
Il n’est pas question de critiquer ce qui a été fait et très bien fait par un grand nombre de formateurs pour continuer à enseigner, mais simplement, et aujourd’hui c’est plus entendable et plus visible, qu’il s’agissait plus d’une « zoomification » du présentiel. Nous pouvons d’ailleurs observer à ce jour, que bon nombre de formateurs se sont affranchis de cette mise en œuvre d’urgence, pour se rapprocher davantage de modalités pédagogiques de plus en plus variées.
Toutefois même si cette obligation soudaine à passer au distanciel a boosté les esprits et accéléré la digitalisation, il n’en reste pas moins que cette expérience a aussi donné des arguments aux détracteurs de la formation à distance.
Oui bien des choses ont avancées. Il me revient d’ailleurs une anecdote de fin 2019. Je faisais alors partie d’un groupe de responsables de formations d’entreprises et d’organismes de formation qui réfléchissaient justement au développement du digital. Alors que ce groupe était réparti en 1/3 province et 2/3 Ile de France, j’avais proposé d’utiliser une classe virtuelle pour faire certaines réunions autrement qu’en présentiel à Paris. Et la réponse fût assez unanime, pour dire que ce n’était pas facile, voire que ça ne fonctionnait pas toujours bien… Est-ce que cette histoire ne mérite pas trois ??? C’était tout de même une équipe de gens intéressés et avancés dans le digital…
Donc il est vrai que les esprits ont été tout de même bien bousculés.
Alors aujourd’hui malgré cela où en sommes-nous vraiment du E-Learning ?
Dans mes rencontres avec de nombreuse entreprises ou autres acteurs de la formation, nous voyons bien que les avancées restent très hétérogènes, allant du très débutant au plus expert.
Alors je vous propose d’aborder au cours des prochaines chroniques différentes questions, plus en détail :
- Tout le monde s’est il vraiment mis au distanciel ?
- La solitude de l’apprenant mythe ou réalité ?
- Quelle est l’image globale du E-learning à ce jour ?
- Quelle représentation en a le grand public ?
- Comment entrer dans le E-learning de manière efficace et efficiente ?
- Est-ce que des outils sophistiqués et de belles ressources font un bon E-learning ?
- Quels peuvent être les facteurs clés de succès du digital de demain ?
- Ou ce situe le réelle innovation en distanciel aujourd’hui ?
Voilà pour une première liste, n’hésitez pas à m’en faire parvenir d’autres pour animer le débat, dynamiser les chroniques, et à très vite pour échanger. . .
Directrice des Epreuves de Certification chez Galileo Global Education
3 ansBonsoir, selon vous quelles seraient les clés de la réussite du digital learning ?
Chef de projet formation multimodale - bilingue Anglais
3 ansMerci Mario Calabrese du partage et Marc PONCIN pour cette réflexion que je partage sur beaucoup de point.
Synergist of Awe & Wonder Immersive Learning Catalyst Author of The Immersive Theatre of Learning. LX Designer, Certified Experience Economy Expert #309, Emotional Geographer, NeuroHeart Educational Coach, WXO
3 ansDes questions très pertinentes. Je suis assez d'accord avec l'observation qu'il s'agit souvent d'une zoomification du présentiel. Pour moi, le vrai problème c'est que dans le design des parcours apprentissage, on pense avant tout au contenu au lieu de penser d'abord à l'expérience de l'apprenant. On peut éviter la fameuse "zoom fatigue". Varier le rythme en alternant le travail synchrone et asynchrone, mettre en place des expériences authentiques et engageante, et donner du temps pour la réflection et la conceptualisation, voici pour moi quelques pistes pour un apprentissage efficace et efficient, à la fois en présentiel et en e-learning.
MOF Maître d’hôtel - Formateur certifié AFPA, indépendant, en restauration & hôtellerie ( service de restaurant, oenologie, bar & cocktails, employés d’étages…)
3 ansPour moi, le E-learning c’est demain...Si je me suis formé à l’animation de classes virtuelles, je teste encore différents outils, applications et LMS. Difficile de choisir et beaucoup trop de temps perdu depuis mars dernier. Vos conseils seraient les bienvenus !
Responsable centre de profit
3 ansUne formation superbe et l'opportunité d'avoir une organisation différente, étant chef d'entreprise, j'ai pu m'organiser à ma façon ......