Analyse technique : la robustesse d’un système (MAJ)
En AT la notion de robustesse est remplacée par celle, bien plus commode, de démarche commerciale. Dommage pour la respectabilité de l’AT, mais peut être beaucoup plus rentable pour certains, mais pas pour tous.
La robustesse d’un système est pour tout concepteur ou utilisateur d’un système La notion primordiale. Dans mes recherches depuis 1980 (mémoire d’ingénieur CNAM), cette question a toujours été au centre de mes préoccupations. Utiliser un système sans avoir une idée de sa robustesse est similaire à imaginer que mettre de l’eau dans le réservoir d’une automobile, fabriquée à la fin du XXe siècle, sera suffisant pour la faire avancer. Encore faut-il avoir entendu parler de la notion de robustesse !
Faute de repère, la majorité des analystes pratiquent au quotidien l’AT en pensant que c’est une exception / qu’il n’y a pas de question à se poser. En ATDMF et plus particulièrement pour la partie trading intra-horaire nous mesurons la robustesse de notre système. Il s’agit d’appliquer les règles de fonctionnement plus sévères que celles habituellement demandées. Pour les particuliers, une unité de temps majeure de deux minutes permet d’entrer et sortir de position dans un cadre de temps compris entre quelques minutes et moins de trente. La durée minimale correspond à pouvoir dépasser largement les frais de transactions (spread pour les CFD) et la durée maximale correspond à la limite pendant laquelle un particulier peut suivre un indicateur sans perte de vigilance. En restant dans une approche manuelle (car il n’est pas possible de descendre en-dessous) nous obtenons des résultats non dégradés en travaillant sur une unité de temps majeure de 30 secondes. Ceci nous semble un résultat satisfaisant.
Le gag des bougies japonaises (cf multitude d’ouvrages commerciaux, sous couvert d’AT) générateur d’une robustesse nulle est un bon exemple qu’il convient d’expliquer en détails.
En 1992, à la demande du Président de l’AFATE, j’organisais pour l’association une formation aux bougies japonaises. Cette approche faisait fureur aux USA et j’étais probablement le seul détenteur en France de la Bible écrite par Steve Nison (une époque où il était pratiquement impossible de se procurer l’ouvrage en France et devait être acheté aux USA et que mon ami J. C. m’avait procuré) Fort du succès de la formation, on me demanda de recommencer en 1993 puis en 1994. Cependant je refusais pour 1994, bien qu’une opportunité commerciale s’ouvrît à moi en tant que : Le spécialiste français des bougies. En effet, je m’aperçut qu’il s’agissait d’une démarche commerciale sans intérêt pour l’A. Reprenons l’historique depuis 1992.
Epoque du balbutiement de l’informatique grand public, rendue possible par la réduction drastique du prix de stockage de l’information. Ainsi, le stockage des cours / indices qui était disponible uniquement sur une base quotidienne, fut rendue possible sur n’importe quelle unité de temps à partir de 1993. Dès lors, pour faire une prévision à plus ou moins long terme, au lieu de modifier les paramètres des indicateurs, il devenait beaucoup plus fiable d’utiliser une unité de temps en rapport avec le type de durée souhaitée pour la prévision.
La méthode des bougies japonaises est basée pour un marché organisé (une ouverture / clôture quotidienne) sur la différence entre le prix d’ouverture et de clôture. Sachant que depuis une trentaine d’années plus de 80 % des positions ouvertes durant une séance sont clôturées le jour même. Donc, le cours de clôture revêt une signification particulière. Admettons qu’il soit possible, à partir de la forme et couleur de la bougie d’en tirer des prévisions pour les prochaines périodes (comme dirait Wikipédia : justification bienvenue) appliquer les anticipations sur d’autres unités de temps est stupide puisque la clôture sur de tels graphiques ne sont pas soumis aux contraintes d’une clôture quotidienne sur un marché organisé. L’application sur des marchés continus ouvre d’autres débats. Là encore, la remarque Wikipédia pourrait remettre en cause ce que j’avance (dans ce cas, je suis prêt à faire amende honorable !)
Le livre de Nison de 1991 / 1992 ne fait référence, évidemment, qu’aux graphiques quotidiens.
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Pour des raisons commerciales, il a été décidé par Nison ? ou d’autres de généraliser l’utilisation des bougies à l’ensemble des unités de temps et des actifs, afin de préserver la poursuite de l’utilisation de cette approche.
Vu sous l’angle de la robustesse (ou plus exactement son manque), il y a donc une réserve importante à apporter à leur utilisation.