Analyser l’activité et les résultats d’une entreprise
B. Établir un diagnostic financier et commercial :
À partir du tableau des soldes intermédiaires de gestion, on peut établir un diagnostic commercial de l’entreprise Container SAS spécialisée dans le transport international de marchandises.
Il nous permet, en effet, d’analyser la performance commerciale, la structure des coûts, ainsi que la formation de la marge.
Au niveau de la marge commerciale, on peut apercevoir une baisse de 180 000,00 €.
En effet, une différence positive de 80 000 € sur les ventes se manifeste ainsi qu’un montant en hausse de 270 000 € pour les achats.
Malgré le chiffre d’affaires réalisé de 150 000 € en plus, la différence conséquente du rapport achats/ventes de 190 000€ se fait ressentir sur le résultat de notre marge commerciale.
Au niveau de la variation de stock, ceux-ci augmentent de 50% sur un an avec une progression de 20 000 pour la production stockée.
La production a, par compensation, augmenté de 50 000 €.
Cette augmentation découle d’une différence positive de 70 000 € au niveau de la production vendue de biens et services.
L’achat reste malgré tout énorme si on le met en relation à la production vendue.
En corrélation, à cette marge, on retrouve une baisse proportionnelle de la valeur ajoutée.
En effet, une baisse de 112 000 € est dénotée entre l’année N et l’année N-1, pour corroborer la différence entre achats et ventes.
Une absence d’achat de MP est constatée mais d’autres charges externes sont visibles, un faible ajout en l’année N avec une différence de 18 000 €.
Un deuxième élément résulte de cette baisse de marge et donc de valeur ajoutée, c’est l’excédent brut d’exploitation.
En effet, la causalité de cette baisse se retrouve dans cette différence.
On peut voir au niveau des charges du personnel, également, une augmentation de 70 000 € en raison des salaires et traitement payées.
Ce corrélat de la production, vient s’ajouter aux achats de marchandises de notre première analyse et nous amène à une différence négative, entre l’année N et l’année N-1, de 183 000 € d’EBE.
Le peu d’excédent en l’année N nous amène à un résultat d’exploitation négatif lorsqu’on y retranche les dotations aux amortissements et les autres charges.
Le peu d’autres produits ajoutés ne suffit pas à redresser la barre.
Comparé à l’année précédente, le résultat d’exploitation subit une baisse de 180 000 € en raison donc de ces charges d’approvisionnement et salariales.
Au niveau du résultat financier, une amélioration d’une valeur de 2000 € entre l’année N-1 et N est visible.
Tandis qu’une différence gargantuesque entre charges financières et produits financiers reste présente.
En effet, une moyenne de 47 000 € pour les charges dûe à des intérêts d’emprunt est recensée, et nous n’atteignons pas la barre des 10 000 € pour les produits financiers de participation. (4000 € pour l’année N et 7000 € en N-1)
Pour avoir le résultat courant avant impôts, on additionnera le résultat d’exploitation et le financier.
On s’aperçoit bien vite de la perte de l’entreprise et de sa situation négative.
En effet, avec une performance de 122 000 € en l’année N-1 et un résultat de – 56 000 € l’année suivante, la société Container n’est pas au top de sa forme.
Même en y ajoutant le résultat exceptionnel de 10 000 € pour l’année N, la perte reste conséquente.
Bien qu’une amélioration de 15 000 € se soit fait ressentir par rapport à l’année N-1, vu la nature exceptionnelle du résultat on ne peut pas envisager son avenir sereinement.
Si on passe maintenant le RCAI à l’impôt sur les sociétés et aux participations salariés, on se retrouve avec un résultat net de – 46 000 € en l’année N et 87 000 € pour N-1.
Avec une perte de quasiment 50%, on peut voir l’augmentation des charges d’achat de marchandises au prorata de la perte obtenue.
Analysons maintenant la situation à travers des ratios :
A. Les ratios d’activité
Permettent d’évaluer l’évolution du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée de l’entreprise.
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Taux de croissance du CA
1.250.000 € - 1.100.000/1.250.000 = 13.63%
On peut dire selon la norme que le taux de croissance du CA de l’entreprise est élevé.
Il gagne en effet 150 000 € de CA en terme relatif et possède un taux de croissance de 13.63 % en absolu donc au-dessus du barème des 10%.
Taux de VA
N : 377 000/372 000 = 101%
N-1 : 307 500/482 000 = 63.79%
Pour les deux années, selon la norme des 40 % le taux de valeur ajoutée est fort.
En effet, la marge bénéficiaire en € après paiements des fournisseurs extérieurs est élevée.
Recommandé par LinkedIn
Avec une belle croissance entre les deux années de 37.21%
B. Les ratios de marge
Les taux de marge permettent de mesurer l’évolution des soldes intermédiaires par rapport au CA
Commentaires :
Taux de marge commerciale
N : 136 000/880 000 = 15.45%
N-1 : 278 000/610 000 = 45.57%
L’année N se situe juste au-dessus du seuil à atteindre des 15 % et on peut en déduire qu’elle a un taux de marge commerciale en moyenne croissance.
En effet, elle n’a pas atteint la barre des 40 comme l’année précédente (45.57%), et on ne peut plus dire que son taux soit élevé par rapport aux charges d’approvisionnement mais elle garde malgré tout une croissance modérée dans la norme 15-40 au niveau des gains.
Taux de de marge d’exploitation brute
N : 4000/1 250 000 = 0.3%
N-1 : 187 000/1 100 000 = 17%
Bien que la norme dépende du secteur d’activité et que notre entreprise soit une société de transports internationale, on peut dire que son taux de croissance au niveau de sa marge bénéficiaire après paiement des fournisseurs extérieurs et des salaires soit relativement faible en l’année N.
En effet, pour cette année le taux de marge d’EBE n’excède pas les 5% et se situent d’ailleurs bien en dessous de ce seuil avec un taux de 0.3%.
Une grande différence avec l’année précédente qui justifiait d’un taux presque élevé qui arrivait à 17% et qui restait bien au-delà de la norme des 10%
Taux de marge d’exploitation nette
N : -10 000/1.250.000 = -0.8%
N-1 : 170 000/1.100.000= 15.45%
Le taux de marge après paiement des coûts de production est très faible pour l’année N.
En effet, en dessous du seuil des 5%, le taux de marge d’exploitation est même dans le négatif et résulte de charges d’approvisionnements énormément élevées comme vu dans le tableau SIG.
Toujours cette différence qui persiste par rapport à l’année précédente qui accusait un taux élevé de 15.45% et était au-dessus du seuil des 15%
Taux de marge opérationnelle
N : -10.000/1.250.000 = -0.8%
N-1 : 170.000/1.100.000 = 15.45%
Le taux de marge après paiement des charges opérationnelles en l’année N reste faible et en baisse par rapport à l’année précédente.
En effet, une régression de 14.73% est dénotée.
L’année N-1 par contre a connu un taux élevée par rapport au norme des 15% requis avec un résultat de 15.45%
Taux de marge nette
N : -46.000/1.250.000 = -3.7%
N-1 : 87 000/1.100.000 = 7.9%
Le taux de marge nette est quant à lui, largement trop bas.
Avec un résultat de -3.7%, il n’atteint pas les 5% requis pour être dans la moyenne et reste trop faible pour espérer avoir un bénéfice rentable après paiement de toutes les charges externes et internes.
On peut espérer une amélioration, vu les résultats en l’année N-1, et se dire que cette baisse conséquente du résultat net est lieé à l’investissement fait en achats de marchandises et aux charges salariales d’où pourront résulter en liquidité, la réalisation de production pour l’année suivante.
Conclusion :
L’entreprise a beaucoup trop de charges, surtout au niveau de l’approvisionnement mais aussi salariales par rapport à son chiffre d’affaires.
Elle produit beaucoup trop par rapport à ses ventes et possède pas mal de charges financières liées aux intérêts d’emprunts.
Elle a plutôt intérêts à réduire ses coûts au niveau des marchandises avec peut-être une politique de flux tendus et d’augmenter considérablement sa marge bénéficiaire pour rentabiliser ses prêts. (Publicité, élargir sa clientèle, B2B, …)
En d’autres termes, elle doit revoir complètement sa stratégie commerciale.