André Bousquet, président-fondateur de Meljac est décédé
C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le décès soudain d’André Bousquet, survenu le 12 février 2019 à Paris où il vivait avec son épouse et ses deux filles.
Cet entrepreneur, visionnaire et charismatique, a marqué les esprits par son dynamisme et sa passion de l’artisanat français, mais aussi par son grand cœur. Il a su tisser des liens proches avec ses collaborateurs, et toutes les personnes qui ont eu la chance de le rencontrer.
Meljac, c’est d’abord le nom d’un village aveyronnais situé à mi-parcours entre Rodez et Albi, qui a vu naître André Bousquet il y a 67 ans. Issu d’une lignée de forgerons, l’homme a vu son père renoncer à l’enclume et au ferrage des chevaux pour se reconvertir dans l’épicerie-bar-restaurant. Il monte à Paris à 19 ans et trouve un emploi dans une entreprise d’électricité dans laquelle il gravit les échelons hiérarchiques tout en passant un diplôme d’ingénieur grâce aux cours du soir. Dix ans après, le voilà chef d’une petite entreprise qu’il positionne dans l’excellence en commençant à fabriquer des appareillages électriques haut de gamme en relation avec des designers de renom comme Willmotte ou Starck. 1993 marque une rupture, avec une remise en question professionnelle qui se conclut deux ans plus tard par la création de Meljac, structure toujours orientée vers la conception de modèles d’appareillages électriques sortant de l’ordinaire mais dont la fabrication est sous-traitée à l’extérieur. Finalement, en 1998, un atelier de production s’ajoute au bureau de conception pour continuer l’aventure.
L’éclairage des médias
La société compte aujourd’hui près de 70 collaborateurs répartis majoritairement dans deux sites de production, l’un à Villeneuve-le-Roi, dans le Val-de-Marne (2300 m2 pour une trentaine de salariés spécialisés dans le travail du métal et d’autres matériaux), l’autre à Neuilly-Plaisance, en Seine-Saint-Denis (une dizaine de personnes spécialisées dans le traitement de surface). S’ajoute à cela le siège parisien et son show-room, l’indispensable boutique de présentation qui est répliquée à Lyon. Cette montée en puissance ne s’est pas faite tout seule puisque l’entreprise se positionnait délibérément sur un marché de niche mais il a – presque – suffi d’un article dans le journal Elle Déco pour que la notoriété s’installe et contribue à remplir les carnets de commandes, assurant à Meljac une croissance confortable et une aura dépassant les frontières. C’est pour conforter cet engagement à l’export qu’André Bousquet a recruté en 2015 un directeur général, Jean-Michel Lagarde, qui était précédemment directeur général adjoint de la marque de prêt-à-porter féminin de luxe Barbara Bui. Récemment, l’entreprise a ouvert sa première filiale aux Etats-Unis.
« Nous perdons aujourd’hui le père de Meljac et c’est une grande peine pour tous », confie Jean-Michel Lagarde. « Au cours des 4 années que j’ai passées à ses côtés en binôme, André Bousquet a su me transmettre l’amour de son entreprise. C’est donc un honneur de continuer à faire vivre son projet avec l’appui de chacun de nos collaborateurs qui portent l’ADN de Meljac : la passion et les valeurs humaines. »
Mes pensées et ma sympathie sont dirigées vers son épouse, ses filles et ses proches.
Patrice de GOY