L’économie canadienne a progressé en février, mais à un rythme plus lent qu’en janvier, selon Statistique Canada. Les données récentes montrent un resserrement des conditions financières qui nuit à l’activité des consommateurs et des entreprises, ce qui freine la croissance économique du Canada. Combiné à une inflation en baisse, ce ralentissement de la croissance pourrait être le signal pour la Banque du Canada (BdC) que le moment est venu de commencer à abaisser les taux d’intérêt.
- Le produit intérieur brut (PIB) du Canada a augmenté de 0,2 % en février comparativement au mois précédent. Ce résultat dénote un ralentissement par rapport à la hausse de 0,5 % enregistrée en janvier. Sur 12 mois, l’économie a progressé de 0,8 % en février.
- L’économie canadienne a bénéficié de la vigueur du secteur de l’extraction pétrolière et gazière. Ce secteur a profité d’activités extractives solides et de la hausse des prix du pétrole. Le secteur des transports a aussi progressé en février, sous l’effet d’une intensification de l’activité ferroviaire. À l’opposé, le secteur manufacturier a nui à la croissance globale. Ce secteur continue de souffrir de la faiblesse relative de la demande intérieure et mondiale.
- Selon l’estimation de Statistique Canada, la croissance économique a fait du sur place en mars, ce qui semble indiquer un ralentissement de l’activité économique au Canada au premier trimestre. La BdC projetait une croissance économique de 2,8 % en rythme annualisé, mais l’estimation de mars laisse plutôt entrevoir une croissance de seulement 2,5 % au premier trimestre.
- Le Canada n’était pas la seule grande économie à publier son PIB hier. Selon une estimation anticipée, l’économie européenne aurait progressé de 0,3 % au premier trimestre de 2024, contre 0,1 % au quatrième trimestre de 2023. Le taux d’inflation annuel en Europe a été estimé à 2,4 % en avril, soit le même qu’en mars. Plombée par la faiblesse de la demande intérieure et extérieure, l’économie européenne a particulièrement souffert au cours des derniers trimestres.
Le ralentissement de la croissance en février semble indiquer que le resserrement des conditions financières pèse sur les consommateurs et les entreprises. Combiné à l’allègement des pressions inflationnistes, ce ralentissement pourrait inciter la BdC à commencer à réduire les taux d’intérêt. Les marchés s’attendent à voir le taux de financement à un jour, actuellement de 5,00 %, baisser cet été.
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