Arrêt des Activités (Utopie)
Imaginez une civilisation où la plus grande partie de la population active est en grève illimitée. Disons deux mois pleins. Non, trois mois. Le temps d'un règlement à 90 jours.
Vous envisagez quel types d'attitudes de la part des dirigeants élus comme des mogols des grandes corporations ?
Quelles seront les bonnes idées des disrupteurs, slashers, transhumanistes et financiers qui nous promettent la lune pour avant-hier depuis si longtemps ?
D'ailleurs, où sont-ils passés ceux-là ? Vous les avez vus dernièrement ?
Comment terminer cette grève ? Quelle aspect aura la reprise ?
Allons nous nous jeter avec délices dans la drogue dure de l'accélération ?
Dans des génuflexion quotidienne à Saint-Time-is-Money ?
Redeviendrons-nous stresso-dépendants ?
"Oh, oui, je suis vraiment impatient, vas-y boss, mets-moi la pression, ça m'a tellement manqué !"
Comme le proposait le regretté Gébé dans l'An O1 : "On arrête tout, on réfléchit et c'est pas triste." Certains d'entre nous se souviennent peut-être de cette BD devenue un film. (1971-1973)
L'utopie -cette grève générale inventée- a ceci de formidable qu'elle nous invite à élargir le champ des possibles. Ou a réexplorer les champs déjà connus.
Mais soyons sérieux, le choc actuel que connaissent nos civilisations n'à rien à voir avec ces propos de doux rêveur.
Et, en tant qu'optimiste volontaire, adepte de la joie obstinée du poète Jack Gilbert , je dis que le retour à la normale se fera sans chaos et sans heurts.
Quoi que…
Marc Séclin - mi-avril 2020
PS : Et vous ? Vous "sortez de votre zone de confort*" en ce moment ? Ou vous la retrouvez avec plaisir ?
(*) notez que je déteste cordialement cette expression.
Merci à Wikipedia pour les références.
Retired
4 ansL'enjeu est de taille: il s'agit de reprendre une vie a-normale c'est à dire plus comme avant! Il faut y aller une forte volonte, une inflexible determination mais aussi avec du bon sens et de la generosite.