Humeur noire
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Humeur noire

Telles les humeurs décrites par les médecins de Molière, mot qui se référait à la médecine antique, grande pourvoyeuse de purges et de saignées, pratiques mortelles s’il en est.

Et tant pis si d'aucun.e.s me reprochent d'utiliser la vitrine des gentils professionnels efficaces de ce réseau pour la libérer, mon humeur. La saute d’humeur, la méchante humeur, l'humeur noire et même l'humeur massacrante, en tout cas certainement pas l’humeur badine, même si l’été est déjà là.

Où sont les cadors de la finance qui ne produisent rien ? -Où sont les GAFAM ? - Les transhumanistes ? - Les disrupteurs branchouilles ? - Les Big Pharma ? -Les papes de l’Intelligence Artificielle ? - Les chasseurs de licornes ?

En enfer ? Certes non, même le diable a des principes.

Silence assourdissant.

Et la bourse remonte ! L’homo-economicus n’a rien compris. Le libéral compte sur l’argent public (celui que nos petits-enfants ne gagneront jamais) pour « sauver » l’économie. Preuve que cette éco-là ne sait même pas marcher pas toute seule. « Privatiser les gains, mutualiser les pertes » disent-ils.

Seuls celles et ceux qui produisent, créent, inventent seront capables de résilience. Elles et ils restent créatives.fs depuis la première minute de cette pandémie. Le financier est à leur service et non pas le contraire.

Quand un pingouin en costard évoque « le Marché » je crois entendre un crypto-stalinien me parler du « Parti ». Invocation d’une entité lointaine et immatérielle sensée tout régler dans la joie et l’harmonie. A qui profite ce profit ? Comme toujours- ce sont le plus modestes qui morflent. Et, fier de son diplôme de commerce, le Thomas Diafoirus moderne cache sa vacuité sous un jargon incompréhensible de matheux asocial.

Le choix est fait : le pouvoir contre la santé. Le profit contre le savoir -mais ça, nous le savions déjà. Une posture très mode consiste à condamner un Staline, un Mao ou un Bachar, ces tyrans qui ont été capables de zigouiller des milliers de leurs concitoyens. Quelle blague ! Notre monde moderne et prétendument libre fait pire.

L’illusion de la puissance n’est que la somme de nos aliénations.

Malgré ce « signal fort » -on ne dira pas le contraire- le prix du pétrole et la capacité de consommation des peuples restent les seuls thermomètres, l’alpha et l’oméga d’une vision limitée du monde, la pierre sacrificielle de Saint-Time-Is-Money. A l’inverse, cette apnée dans la pulsion de vie humaine sur terre nous enseigne que le temps est notre allié.

Allez John-Maynard le cynique, reste avec ton « A long terme, nous serons tous morts. » C’est bien cette conscience de notre finitude qui fait de nous des êtres humains, non ? Nous savoirs mortels et voir loin, voilà la mission.

Et j’en ai marre de cette ségrégation des vieux. La personne à risque que je suis vous salue !

Ben oui, je suis un brin ronchon.

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