Asie, Zone euro, Royaume-Uni : la récession industrielle s’installe.
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En voici un large extrait :
C’est malheureusement devenu une constante depuis le printemps dernier : plus les mois passent, plus l’industrie mondiale s’enfonce dans la récession.
35 pays + la zone euro dans son ensemble sont actuellement en récession industrielle ou proche d’y entrer. La petite augmentation de 0,2 point de l’indice « Monde » des directeurs d’achat dans l’industrie n’y change rien. Avec un niveau de 49,5, il reste dans la zone rouge et confirme que l’industrie mondiale est bien en récession depuis le printemps dernier. Le podium du marasme industriel est occupé par l’Allemagne, avec un indice PMI de 43,5, puis Singapour, à 42,9 en enfin, Hong Kong qui pâtit d’un indice de 40,8, un plancher depuis février 2009.
D’autres pays attisent également les inquiétudes, et notamment la Suisse, dont l’indice PMI « industrie » enregistre son sixième mois consécutif sous les 50. De quoi confirmer que les taux d’intérêt négatifs sont loin d’être la panacée pour relancer l’activité.
Toujours au-delà des Alpes, nos amis italiens restent également en bien mauvaise posture, avec un indice PMI « industrie » à 48,7 et un indice « services » à 50,6. Comme le montre le graphique ci-dessous, alors que le glissement annuel de son PIB est déjà légèrement négatif depuis deux trimestres, l’économie italienne va encore souffrir au cours des prochains trimestres.
Plus globalement, tous les pays de la zone euro demeurent en récession industrielle ou très proches, à l’exception notable de la Grèce, qui se paie même le luxe d’enregistrer une augmentation de son indice PMI « industrie » à 54,9. Dans ce cadre, la Grèce paraît bien partie pour rester leader de la croissance de la zone euro pendant encore un ou deux trimestres.
Certes et fort heureusement, l’activité dans les services continue de bien résister dans l’ensemble de la zone euro, à l’exception de l’Italie (cf. plus haut), mais ne rêvons pas, avec un niveau de 51,9 en août, l’indice Markit PMI « composite » de la zone confirme que la croissance de cette dernière va rester proche de 0,5 % au cours des prochains trimestres.
Piètre consolation, la situation est encore plus problématique au Royaume-Uni.
En effet, pour le quatrième mois consécutif, l’indice PMI « industrie » est resté sous la barre des 50 et est même tombé à 47,4, un plancher depuis juillet 2012.
Dans les services, l’indice PMI a également reculé, se rapprochant dangereusement de la barre des 50, à 50,6 précisément.
Autrement dit, le glissement annuel du PIB britannique, qui a déjà fortement reculé depuis un an, devrait passer sous 1 %, voire 0 % d’ici la fin de l’année 2019.
De l’autre côté de l’Atlantique, la croissance demeurera supérieure à ces niveaux, mais ne pourra cependant pas éviter un ralentissement significatif.
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MT
Membre du Comité consultatif des Actionnaires de TOTALENERGIES
5 ansLe constat est là ! Mais peux tu nous dire sur quoi agir ?