Assises de la mobilité, mardi 19 septembre, Paris : Oxymore ou Réalité ?
Le quotidien mobilité des français (au travers des moyennes...) c'est: 1h par jour dans les transports, 40% de la population réside dans un territoire sans transports en commun, une tarification déséquilibrée entre les territoires ruraux et les agglos...
Au 1er semestre de l’année 2018, une loi d’orientation des mobilités sera présentée. Elle vise, au quotidien, des transports agiles, rapides, économes.
Pour cela, 6 axes de travail :
- Une mobilité plus propre,
- Une mobilité plus connectée,
- La réduction des inégalités,
- La complémentarité des différents modes de transport,
- Renforcer la sécurité/sureté,
- Gouvernance et financement.
L’Etat ne veut pas imposer et diriger, mais écouter et débattre pour mieux outiller les acteurs de la mobilité et répondre aux besoins des utilisateurs.
Selon Bruno Marzloff, fondateur de Chronos,
Il y’a eu 3 âge :
- L’âge d’or : 1er moitié du 20e siècle, toutes les villes possèdent leur réseau de transport en commun performant (tram, train, métro, car),
- L’âge de la modernité : dans les années 50, massification de la voiture, individualisation des parcours,
- L’âge des doutes et des questions : aujourd’hui les usagers sont en tension entre croissance et diversification de l’offre. S’invite aussi au débat la question de l’économie et du climat.
Plusieurs modèles existent pour résoudre les problèmes actuels de congestion :
- Modèle « as usual » : on construit plus d’infrastructures. Ce modèle est une fuite en avant, les tensions ville/ périurbain s’accentue, les nuisances augmentent.
- Modèle d’augmentation du service : on vient au secours de l’offre en optimisant l’utilisation de l’infrastructure (exemple : waze).
- Modèle de plateforme : l’offre de service est améliorée grâce à une plateforme (ex : blablacar), limite de ce modèle : la demande s’accroît du fait de la baisse des coûts.
- Modèle d’offre globale de mobilité : exemple du forfait qui donne accès à tous les modes de transports possibles.
- Modèle de démobilité : on réduit les occasions de déplacement grâce à des actions à distance (télétravail, démarches administratives en ligne…).
- Modèle d’urbanisme de proximité : redéfinir la ville pour que lieux de consommation, de travail et d’habitation soient à proximité les uns des autres.
B. Marzloff indique l’importance de sortir de la vision « infrastructures » pour croiser les 5 autres modèles et résoudre les problèmes de congestion et de pollution.
Et, il y a des raisons pour développer de l'optimisme en France car des solutions émergent, portées par de nombreux acteurs/partenaires et des nouveaux entrants. La mobilité reste un enjeu d’attractivité, de santé publique et de solidarité (et aussi d'innovation).
Merci Jean-Matthieu pour ton aide à la retranscription.
Plus d'info sur : https://www.assisesdelamobilite.gouv.fr/
Directeur ENVIE LE HAVRE - Gérant Naturaul’un pour l’autre
7 ansLes 2e rencontres des acteurs de la mobilité durable en Normandie auront lieu le jeudi 19 octobre 2017 - de 9 h à 16 h à l'Abbaye-aux-Dames, Caen.