Asthme : les médicaments biologiques changent la donne
La prise en charge de l’asthme modéré à sévère évolue grâce à l’arrivée de médicaments biologiques, laissant entrevoir une possible rémission de la maladie.
(…) « Les médicaments biologiques réduisent de 50 % les exacerbations dans l’asthme sévère de type 2 », a salué le Dr Florence Schleich, pneumologue au CHU de Liège (Belgique). L’offre s’est développée ces dernières années. Le choix du traitement sera fonction des symptômes, des comorbidités – dermatite atopique, polypes nasaux, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) – et des biomarqueurs (…).
Comment prédire la réponse d’un patient à un biologique ? Comment définir la réponse ? Celle-ci peut intégrer les résultats médicaux (exacerbations, capacité vitale forcée, réduction des corticostéroïdes oraux), les résultats du point de vue du patient (PROMs) évalués à l’aide de questionnaires, mais aussi « de nouveaux résultats : rhinosinusite chronique avec ou sans polypes nasaux, dermatite atopique, urticaire chronique spontanée, œsophagite à éosinophiles dans l’asthme de type 2, ou prévention de l’aggravation de comorbidités telles que diabète, ostéoporose, anxiété/dépression, problèmes cardiovasculaires dans l’asthme non de type 2 », a suggéré le Pr Arnaud Bourdin, chef du service pneumologie, allergologie et oncologie thoracique de l’hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier.
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Vers la médecine de précision
« 19 % des patients ont atteint la rémission sous biologiques », a salué le Dr Celeste Michala Porsbjerg, professeur clinicienne au département de médecine pulmonaire au Bispebjerg Hospital à Copenhague (Danemark). La rémission clinique peut être définie par « quatre composants clés : absence d’exacerbation, contrôle des symptômes, plus besoin de corticostéroïdes oraux en traitement de fond et fonction pulmonaire normale pendant au moins 12 mois. La rémission complète est la rémission clinique avec, en plus, une preuve objective de la résolution de l’inflammation liée à l’asthme et absence d’hyperréactivité bronchique », a ajouté le Dr Porsbjerg.
Permettre au plus grand nombre d’atteindre la rémission nécessitera de parvenir à identifier et traiter plus précocement les cas à risque et de développer des thérapies ciblées, adaptées à chaque profil.
Muriel Pulicani
Article complet à lire dans mon dossier « Pneumologie / ERS Congress 2024 » pour Egora-Le Panorama du médecin.
Journaliste scientifique et + | Secrétaire de rédaction
3 moisFlorence Schleich