Vaccination des seniors : de nouvelles recommandations
La couverture vaccinale des personnes âgées reste très insuffisante en France. Or « les maladies infectieuses jouent un rôle dans les incapacités fonctionnelles » au sein de cette population, a souligné le Pr Jean-Pierre Michel, gériatre, professeur honoraire de médecine de l’Université de Genève (Suisse), lors d’un colloque de l’Académie de médecine et de la Haute Autorité de santé (HAS) le 4 décembre. Dans la grippe, lors de la première semaine d’infection clinique, le risque d’AVC est multiplié par 8 chez les plus de 40 ans et le risque d’insuffisance cardiaque par 10. Aussi, la vaccination constitue une des clés du « bien vieillir ».
« Dans la prévention, faire tout reposer sur le médecin traitant ne fonctionne pas. On l’a vu avec le tabac, l’alcool, le VIH », a signalé la Pr Anne-Claude Crémieux, infectiologue, maître de conférences des universités au CHU Bichat-Claude Bernard. « La première cause de non-vaccination est l’absence de proposition par le médecin traitant », a-t-elle rapporté, souhaitant informer les citoyens pour qu’ils demandent eux-mêmes la vaccination, notamment auprès des pharmaciens. Cependant, des progrès devront être faits en termes de disponibilité des produits et de remboursement.
Le calendrier vaccinal des plus de 65 ans comprend désormais :
- un rappel DT-polio tous les 10 ans ;
- une vaccination par an contre la grippe ;
- une vaccination par an contre le covid ;
- une vaccination contre le zona avec le vaccin recombinant Shingrix (GSK) ;
- une vaccination contre le pneumocoque avec le vaccin conjugué Prevenar 20 (Pfizer) ;
- une vaccination contre le virus respiratoire syncytial (VRS) avec le vaccin recombinant Arexvy (GSK) ou Abrysvo (Pfizer) ou le vaccin à ARNm mRESVIA (Moderna) chez les plus de 75 ans, public prioritaire de ces mesures de prévention.
Muriel Pulicani
Journaliste scientifique et + | Secrétaire de rédaction
1 moisACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE DE FRANCE Haute Autorité de Santé GSK Pfizer Moderna