Avril - le mois de l'autisme au Québec
Le mois d’avril est considéré comme le mois de l’autisme au Québec et le 2 avril est la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Beaucoup d’entre vous savent que ce sujet me tient particulièrement à cœur et c’est pourquoi j’ai eu envie de vous préparer un petit résumé sur l’autisme.
Mais qu’est-ce que l’autisme exactement?
Vous ne le savez peut-être pas mais vous avez des collègues sur le spectre de l’autisme autour de vous. Le spectre étant très large, dites-vous qu’il y a autant d’autismes qu’il y a d’autistes ce qui rend le diagnostic très difficile pour les spécialistes, surtout à l’âge adulte où l’autiste a parfois appris à combler ses lacunes sociales par le mimétisme.
La première erreur des néophytes est de croire que l’autisme est une maladie mentale. Or, il n’en n’est rien du tout : L’autisme est un trouble neurodéveloppemental et, donc, dans la même lignée que le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), tous les dys (dysphasie, dysorthographie, dyspraxie, et autres) le Haut Potentiel Intellectuel (HPI), les troubles envahissant du développement etc. Il est d’ailleurs fréquent de retrouver plusieurs de ces troubles chez le même individu et ce sont ces troubles neurodéveloppemental qui distingue le neuro-atypique du neurotypique. D’ailleurs, le trouble du spectre de l’autisme est désigné par TSA dans le jargon médical et psychologique.
Si, à la base, il y avait 2 types d’autisme reconnus par le cadre médical : l’autisme de Kanner et l’autisme asperger ; aujourd’hui les spécialistes parlent plus volontiers d’un spectre. Un individu sur le spectre autistique aura des perturbations (plus ou moins élevés) dans les 3 domaines suivants de la psychopathologie soit : Les interactions sociales, la communication et le caractère restreint, stéréotypé et répétitif des intérêts et activités.
Les statistiques sur le sujet mentionnent que le TSA est diagnostiqué 4 fois plus souvent chez les garçons que chez les filles mais de récentes études tendent vers une explication à savoir que l’autisme au féminin et l’autisme au masculin ne rencontrent pas exactement les mêmes critères. Il y aurait donc une sous-représentation de l’autisme féminin tant dans la réalité que dans la littérature (médicale ou non).
Et dans le monde du travail?
Nous sommes dans un monde qui prône la diversité et l’inclusion et plus que jamais il est temps de faire une place pour chacun dans le monde du travail.
Engager une personne ayant un trouble du spectre de l’autisme dans votre équipe pourrait être très avantageux même s’ils ne sont généralement pas les meilleurs pour se vendre. Comme chez les neurotypiques, il y en a pour tous les gouts : certains aiment le service à la clientèle, d’autres préfèrent les tâches répétitives, certains adorent les défis intellectuels et d’autres vont rechercher des postes de gestion. Ils apportent souvent une vision différente, une fraicheur bienvenue et des compétences complémentaires à toute équipe qui accepte de vivre l’aventure. Enfin, ils sont habituellement fiables et très respectueux des règles.
Vous accueillez un autiste dans votre équipe ? voici quelques informations pertinentes à savoir :
Les aspies dans la réalité et dans la fiction
Voici quelques lectures et séries sur le sujet
- La série Atypical sur Netflix
Recommandé par LinkedIn
- Le film sur l’histoire vraie de Temple Grandin (film sur HBO)
- Le film Rain Man
- La différence invisible de Julie Dachez (livre)
- L’autisme expliqué aux non-autistes de Brigitte Harrisson (livre)
- Derrière le mur de verre de Marie Josée Cordeau (livre)
Quelques personnalités connues comme étant sur le spectre de l’autisme :
- Réal Béland (humoriste québécois)
- Louis T (humoriste québécois)
- Susan Boyke (chanteuse écossaise)
- Anthony Hopkins (acteur)
- Daryl Hannah (actrice)
- Greta Thunberg (militante suédoise)
- Elon Musk (fondateur de Tesla et SpaceX)