Béthune fait le pari d'une industrie à faible émission de carbone

Béthune fait le pari d'une industrie à faible émission de carbone

Quatre ans déjà que le programme Action Cœur de Ville contribue à la revitalisation de centres des villes moyennes ! La veille de l’ouverture du Salon des Maires, à Paris, Caroline Cayeux, ministre déléguée aux Collectivités territoriales, lançait en marge des rencontres Cœur de ville la deuxième phase de ce programme emblématique, doté de 5 milliards d’euros sur quatre ans. Cette deuxième phase met l’accent sur la transition écologique des villes moyennes et sur les entrées de villes.  

A La Fabrique de la Cité, nous étudions depuis trois ans les enjeux de ces villes moyennes. Après Cahors, Le Creusot et Saint-Dizier, nous avons rassemblé le 18 octobre acteurs locaux et nationaux, chercheurs et opérationnels, politiques et industriels dans un atelier territorial à Béthune. Premier thème au programme des débats : les enjeux de la construction d’une industrie bas-carbone. Nous nous sommes interrogés sur la trajectoire et le renouveau industriel de Béthune, en questionnant le rôle des ressources locales dans la construction d'un nouveau modèle économique basé sur de faibles émissions carbone. L’après-midi, la visite du site du CRITT M2A illustrait les échanges en table ronde. Ce centre de recherche indépendant s’impose aujourd’hui comme acteur majeur dans la réalisation d’essais en recherche et développement pour la mobilité électrique. Retrouvez le compte-rendu et les replays sur notre site.

Dans le cadre de notre projet dédié aux villes moyennes, nous publierons tout prochainement un portrait de territoire du Creusot, qui, sur la base de multiples témoignages, visites de terrain et recherches bibliographiques, révèle les particularités locales qui ont permis à cette agglomération de rester un bassin d’emploi industriel très dynamique et innovant. Vous pouvez d’ores et déjà retrouver en ligne l’interview que nous a accordé David Marti, maire du Creusot et président de la Communauté Urbaine Le Creusot-Montceau.

En attendant de découvrir nos différents évènements et publications, nous vous souhaitons un très bon mois de décembre !  

— Elsa Charon, chargée d’études senior 


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⚡ INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE, ET SI UNE PARTIE VENAIT DES SOLS ?

Peu connue du grand public, la géothermie de surface mobilise l’énergie des sols à des profondeurs variant de quelques mètres à 200 mètres. A ces niveaux, le sol présente toute l’année une bonne inertie thermique (avec une température entre 10 à 20 °C). Une pompe à chaleur géothermique peut être utilisée pour restituer la chaleur, le froid ou le frais au niveau de température souhaité. Un tel système permet de produire une énergie souveraine et présente également de nombreux atouts environnementaux : il ne rejette pas de gaz à effet de serre et ne contribue pas à l’artificialisation de sols.

Ces dernières semaines, le potentiel de la géothermie de surface a fait l’actualité avec :

 — Vincent Le Rouzic, Directeur des études

 

🏙️ LA VILLE SURVIVRA-T-ELLE A LA COVID ?

Contrairement aux idées reçues, il semble que la crise de la Covid-19 n'ait pas conduit à un exode urbain massif. Elle a cependant renforcé des signaux faibles indiquant une appétence pour les zones moins denses. Cette tendance pourrait s'amplifier si on considère les immenses défis qui attendent les villes dans les prochaines années, notamment les bouleversements climatiques qui vont, de surcroît, augmenter la probabilité d’émergence de nouvelles épidémies. Pour s’adapter, il est urgent de réinventer nos villes. — Elsa Charon, chargé d’études senior

 

✉️ DÉCARBONER LE COURRIER

La Poste, connue pour ses camionnettes jaunes circulant dans toutes les villes de France, affirme posséder la plus grande flotte de véhicules électriques… en Europe!

Et l’élan ne s’arrête pas là, puisque l’entreprise annonce un plan d’investissement de 200 millions d’euros pour électrifier davantage ses véhicules et optimiser les déplacements. Au moment où les Zones à Faibles Émissions (ZFE) s’établissent progressivement et viennent contraindre tout déplacement en véhicule thermique, la logistique est au cœur des enjeux. La Poste veut montrer la voie d’une logistique plus sobre en volume, et zéro émission de carbone. Reste à savoir si tous les artisans, livreurs et logisticiens pourront lui emboiter le pas… — Alphonse Coulot, chargé d’études

 

🌍 BILAN CONTRASTÉ POUR LA COP27

La COP27 de Charm el-Cheikh, en Egypte, s’est terminée le dimanche 27 novembre. Si des décisions structurantes ont été prises, comme la création d’un fonds pour les pertes et préjudices dans les pays vulnérables victimes du réchauffement climatique et un texte final qui rappelle la nécessité de limiter la montée des températures à 1,5°C, un manque d’ambition face à la sortie des énergies fossiles a été pointé du doigt. Celles-ci représentaient une part de 81 % dans les émissions de CO2 en 2018. Rester en dessous des 1,5°C semble donc difficilement réalisable en l’absence d’alternatives énergétiques. — Léa Legrand, chargée d’études

 

🏠 LA TAXE FONCIÈRE

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé le 7 novembre une augmentation de près de 50 % du taux de la taxe foncière dans la capitale, qui passerait ainsi de 13,5 % à 20,5 % en 2023. D'après Madame Hidalgo, cette taxe est "aujourd’hui, à Paris la plus basse de France, à 13,5 % contre 41,61 % en moyenne dans les grandes villes françaises, et elle n’a pas augmenté depuis 2011". En règle générale, l'augmentation globale de la taxe foncière résulte de deux composantes distinctes : une part indexée sur l'inflation, qui devrait atteindre 6 à 7% en 2023, d'après Floriane Boulay, directrice générale d’Intercommunalités de France, et l'autre part laissée à l'appréciation des collectivités territoriales, qui constitue le principal facteur d'incertitude et de variabilité d'une commune à l'autre. Parmi les raisons avancées par les élus ou les commentateurs face à certaines des augmentations de taux observées en 2022 (+16% à Tours et Marseille par exemple pour la part communale) ou annoncées pour 2023 (de +15 à +25% à Grenoble par exemple), on trouve notamment les besoins locaux de financement de la transition écologique, l'évolution des prix de l'énergie, les revalorisations salariales dans le secteur public, la reprise des taux d'intérêt, et souvent la suppression de la taxe d'habitation, qui ne fait pas l'unanimité chez les élus.— Evariste Jeancard, assistant de recherche

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