Bail dérogatoire, précaire, de courte durée ou convention d’occupation précaire : quelles différences ?
Louis Duchesne 13 fév 2024
Si vous vous intéressez à la location de #locaux #commerciaux, vous avez peut-être déjà entendu parler de baux #dérogatoires, de baux #précaires ou encore de baux de courte durée.
Souvent, ces contrats sont proposés comme alternative au bail commercial afin de gagner en flexibilité.
Mais parfois, les termes sont utilisés de manière interchangeable.
Pourtant, des différences fondamentales existent entre ces différents baux. SeLoger vous donne toutes les clés pour vous y retrouver.
Bail précaire, dérogatoire, de courte durée : est-ce la même chose ?
Le bail dérogatoire est souvent appelé « #bail #précaire » ou encore bail de courte durée. Cet abus de langage porte pourtant à confusion.
Pourquoi ?
un bail dérogatoire et une #convention d’#occupation #précaire sont deux choses bien différentes.
En droit français, le bail dérogatoire est encadré par l’article L145-5 du Code de commerce. Il s’agit d’un bail commercial de courte durée, ne pouvant excéder trois ans ou 36 mois et conclu entre deux parties volontaires depuis la loi PINEL de 2014.
Pourquoi dérogatoire ?
il déroge aux règles classiques des baux commerciaux et donc sa règlementation.
La convention d’occupation précaire est régie par le nouvel article L145-5-1 du Code de commerce suite à la loi #Pinel de 2014.
Si elle est une forme de dérogation aux baux commerciaux traditionnels, elle s’établit dans des situations exceptionnelles et indépendantes de la volonté des parties.
Au sein d'EPORA quand nous achetons des biens pour le compte de collectivités locales il est prévu dans la convention faite avec la collectivité locale qu'elle puisse reprendre le bien à la fin de la durée de la convention.
Mais quelles sont, concrètement, les différences entre ces deux types de contrats ?
Le bail dérogatoire
Le bail dérogatoire est une solution flexible pour les propriétaires et les locataires.
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Contrairement à un bail commercial classique d’une durée minimale de 9 ans (et avec possibilité de résiliation au bout de 3 ans), il est possible, avec le bail dérogatoire, de s’engager sur une période maximale de trois ans depuis la loi PINEL de 2014.
Pour quelles situations ce type de bail est-il adapté ?
Pour tester un marché, pour le lancement d’une entreprise lors d'une création ou pour des opérations commerciales de courte durée (type pop-up store) il permet une plus grande liberté dans la négociation des termes, y compris la durée et le montant du loyer.
Les parties doivent explicitement indiquer leur volonté de déroger au bail commercial
Lors de la rédaction du contrat, le bailleur et le locataire doivent préciser leur volonté de ne pas profiter des statuts d’un bail classique de 9 ans.
La convention d’occupation précaire
La convention d’occupation précaire est conçue pour des situations #atypiques et #imprévues.
Cela peut, par exemple, être la nécessité de relocaliser temporairement une entreprise suite à un sinistre ou l'achat prévue dans la convention par la collectivité locale.
Avec cette convention, le locataire peut occuper un local pour une durée indéterminée, généralement jusqu’à la résolution de la situation exceptionnelle qui a justifié sa mise en place.
Contrairement au bail dérogatoire, la convention d’occupation précaire implique une redevance d’occupation plutôt qu’un loyer classique avec une décote de l'ordre de 30 % à 50 %. Un détail qui montre bien sa nature temporaire et exceptionnelle.
Mais attention, une convention d’occupation précaire peut être requalifiée en bail commercial 3/6/9 si les circonstances exceptionnelles ne sont pas justifiées. Et ça change tout !
Quelles sont les différences entre ces deux types de baux ?
Les différences clés entre ces deux types de baux résident dans leur durée, les conditions de leur mise en place, et les obligations financières associées :
Les 3 points clés à retenir :
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DEGERT Pierre-Alain
Port : 06 65 75 80 66